Phoenix

Crédits photo : Abaca
« Quel privilège extraordinaire ». Phoenix a encore des étoiles plein les yeux après son concert brasillant durant la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris. Sur un planisphère géant s'étendant sur la pelouse du Stade de France, le groupe versaillais a insufflé un peu de folie à un spectacle critiqué pour ses longueurs et son manque de rythme, conviant Air, Kavinsky et Angèle pour une ode à la French touch. « On s'attendait à quelque chose de fort mais pas comme ça » reconnaît le chanteur Thomas Mars au micro de France Inter, « épuisé » mais « heureux » d'avoir vécu ce « moment fabuleux » : « C'était très dur de trouver le sommeil, car il y a tellement d'adrénaline ». Impliqués de longue date dans la grande machinerie olympique imaginée par Thomas Jolly, les musiciens révèlent avoir reçu le feu vert assez tardivement : « Rien n'était sûr, au début, on devait faire l'ouverture, il s'est passé plein de choses. (...) On en a parlé depuis très longtemps, mais le vrai sprint final a duré deux semaines ».

"Soudain, c'est parti de façon sauvage"

La séquence n'aura pas échappé aux téléspectateurs, tout ne s'est pas déroulé exactement comme prévu pour Phoenix. Malgré les appels effectués par Denis Brogniart et l'équipe de speakers du Stade de France, une large portion des athlètes qui devaient quitter la pelouse après la parade des drapeaux sont restés sur place pour profiter du spectacle, créant quelque peu la confusion. « C'était vraiment très surprenant car on s'attendait à quelque chose de très huilé et là, soudain, c'est parti de façon sauvage » raconte le guitariste Laurent Brancowitz, galvanisé par cet imprévu : « Nous, on adore ça. D'habitude, ça se passe dans des petits salles avec 800 personnes donc on ne s'attendait pas à vivre ce moment là à cet endroit ».

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Sauf que des débordements, par des sportifs un peu trop zélés, ont bien failli causer un incident ! « On nous avait prévenu qu'ils étaient très joyeux, la pression étant retombée et qu'en général, lors de la cérémonie de clôture, ils se lâchent. (...) Ils sont montés sur les écrans, ils ont cassé les écrans » détaille Thomas Mars, paniqué sur le moment : « En fait, on avait peur pour eux car on nous a répété pendant les répétitions de ne surtout pas aller sur les écrans car ça allait tomber. Donc nous, on continue mais on avait les mains moites ! ».

Cérémonie de clôture des JO de #Paris2024 : "Il y avait une sauvagerie dans ce moment et une folie", raconte Laurent Brancowitz du groupe électro-rock Phoenix. "C'était parfait." pic.twitter.com/Xty9WKX9hz

— France Inter (@franceinter) August 12, 2024

Au final, aucun blessé n'est à déplorer et Thomas Mars s'est même offert, comme il le fait habituellement dans ses concerts, un bain de foule avec les athlètes. « Il y avait vraiment une sauvagerie dans le moment qui fait qu'on était dans l'espace, dans le visage des athlètes à deux mètres. Ils étaient en feu ! C'était parfait » résume Laurent Brancowitz. Et depuis la diffusion de l'événement, les chansons de Phoenix s'envolent sur les plateformes de streaming et sur Shazam dans le monde entier. Cocorico !