Phoenix

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
C'est l'un des meilleurs disques de cette fin d'année. Le 4 novembre, Phoenix fera son grand retour dans les bacs avec "Alpha Zulu". Sur ce septième disque studio, le quatuor versaillais fait le bilan musical de sa carrière, entre l'efficacité pop-rock de ses débuts ("Tonight" en duo avec Ezra Koenig, "Season 2") et les sonorités plus synthétiques des derniers disques ("Artefact", "All Eyes On Me"). Le groupe a d'ailleurs enregistré les 10 morceaux de l'album (dont le déjà connu "Identical") dans le somptueux décor du Musée des Arts Décoratifs. « On nous a proposés ce lieu et c'était irrésistible. Un studio dans tout le palais du Louvre, c'est un truc dont on rêve depuis qu'on est ados. Ados, on passait devant et on se disait "un jour on sera ici". Il y a tellement de pièces vides, on se demandait ce qu'il y avait dedans, on voulait regarder sous les mansardes... On pensait qu'on allait avoir 10 mètres carrés pour faire un studio et en fait ils nous en ont donné une belle surface, mais dure à utiliser... » explique le chanteur Thomas Mars dans une interview à paraître bientôt sur Purecharts.

La mélancolie du Phoenix

L'album "Alpha Zulu" est davantage porté sur les synthés que sur les guitares, comme le prouve "Winter Solstice", nouvel extrait désormais disponible. Dévoilé en exclusivité lors de la récente tournée américaine de Phoenix, la chanson est marquée par une prédominance des synthés rétro qui traversent tout le morceau. Comme l'indique le communiqué, c'est d'ailleurs le seul titre de l'album à avoir été composé à distance, puisque le chanteur Thomas Mars vit aux Etats-Unis. Décrite comme une « rumination mélancolique » et la chanson « la plus lunatique » de Phoenix, "Winter Solstice" s'accompagne d'un superbe clip signé Warren Fu, qui avait déjà collaboré avec le groupe sur "Ti Amo", mais aussi avec The Weeknd, Dua Lipa, Shakira ou Depeche Mode.



Dans ce superbe visuel en noir et blanc, Thomas Mars y apparaît mélancolique au sommet d'un mont, un clin d'oeil explicite au tableau "Le Voyageur contemplant une mer de nuages" de Caspar David Friedrich. Alors que les éléments se déchaînent autour de lui, il finit par se jeter dans le vide. On peut d'ailleurs y voir une référence à la fameuse séquence du rêve créée par Salvador Dali pour le film d'Alfred Hitchcock "La maison du docteur Edwardes". Soignant toujours ses visuels, Phoenix donne rendez-vous à ses fans parisiens à l'Olympia les 28 et 29 novembre prochains pour deux concerts qui s'annoncent immanquables.