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"On disait Bruel c'est fini" : Patrick Bruel évoque l'histoire de "Au café des délices"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
A la fin des années 90, Patrick Bruel se réinvente. Après la "Bruelmania", le chanteur consolide son succès avec l'album "Juste avant" et le titre "Au café des délices". L'artiste nous raconte la naissance de cette chanson, qui met en avant ses origines, pour un format Face A de Purecharts.
Crédits photo : Capture d'écran Purecharts
Au mitan des années 90, Patrick Bruel sait qu'il est à un tournant de sa carrière. Après la Bruelmania provoquée par son album "Alors regarde", écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires en France, le chanteur enchaîne en 1994 avec l'éponyme "Bruel", qui se vend à plus d'un million de copies. Un échec pour certains après ces scores phénoménaux. « On est à un moment où il y a eu un long passage entre 1995 et 1999 où rien n'est sûr. Il y a beaucoup de gens qui disent : "Bruel, c'est fini." Ça a été compliqué alors qu'on sort d'un énorme succès » commente l'artiste de 63 ans pour un nouveau format Face A de Purecharts : « C'est sûr qu'on a vendu que 1,2 million d'albums après avoir en vendu 3 millions, donc pour certains c'était un échec, moi je ne trouve pas. Et ensuite on a fait une tournée qui était sold-out partout, mais il y avait quelque chose... ».

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"Johnny m'a tendu la main"


Patrick Bruel va ainsi « calmer le jeu » et se « mettre en retrait » pour produire plusieurs tubes de l'été comme "Pata Pata" de Coumba Gawlo, "Tic Tic Tac" de Carrapicho ou "Baïla baïla Conmigo" de Domino. Son premier retour au sommet, il le doit à Johnny Hallyday qui l'invite à chanter "Et puis je sais" lors de son concert au Stade de France en 1998. « En me tendant la main au Stade de France, il m'a montré que 80.000 personnes étaient contentes de me voir, que tout le métier saluait ma performance et que tous les médias étaient là pour saluer que j'étais là » se remémore-t-il. C'est dans la foulée de cette invitation à succès qu'il sort, en octobre 1999, son quatrième album "Juste avant" en étant « un tout petit peu plus serein » : « Je suis arrivé de manière un peu audacieuse avec un piano-voix qui était "J'te mentirais" envers et contre l'avis de tout le monde ». Et Patrick Bruel a eu du flair puisque là encore, la fidélité du public le récompense : plus de 1,5 million de copies trouveront preneurs.

"Comme si c'était déjà une chanson connue"


Si les singles "J'te mentirais" et "Pour la vie" sont envoyés en éclaireur, c'est surtout la chanson "Au café des délices" qui deviendra le grand succès de l'album, et un incontournable de son répertoire. Une chanson écrite par Félix Gray et dont Patrick Bruel va tout de suite déceler le potentiel tubesque dès 1997, deux ans avant sa sortie officielle. « Un jour, je suis au Club Med de Djerba où je réalise le clip de Domino. Le soir, je fais un mini-concert, je prends la guitare et je chante la chanson. Et là je vois un truc fou qui se passe. C'est comme si c'était déjà une chanson connue. Il y avait déjà une espèce d'engouement » se souvient Patrick Bruel. La chanson sera donc gravée sur disque deux ans plus tard.



Si le chanteur réussit à l'imposer en troisième single en juillet 2000, c'est parce qu'elle a été « élue par les gens, par le public » : « Quand on sort un album quelques semaines plus tard, on sait quelle est la chanson qui plaît dans cet album, alors qu'on n'avait pas envisagé de la sortir en single. Et ça a été presque une obligation tellement les gens la demandaient ». Et le bel accueil réservé au titre, 13ème des ventes en 2000, a conforté l'artiste : « Quand "Au café des délices" est sorti, l'album était déjà à 1,5 million de ventes car c'est "J'te mentirais" qui m'a rassuré. L'album a explosé tout de suite. Ensuite il y a eu "Pour la vie" qui a confirmé et "Au café des délices". (...) Quand ça sort, on est confortable avec le succès, on est heureux que cette chanson prenne un destin qui n'est pas prévu. Mais c'est grâce au succès des deux autres chansons que celle-là est sortie. Peut-être qu'on n'aurait pas osé sinon... ».

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Cette chanson, qui évoque la douceur de vivre en Tunisie et fait référence à un vrai café situé à Sidi Bou Saïd, est surtout l'occasion pour Patrick Bruel de mettre en avant ses origines algériennes, ce qu'il avait un peu occulté par le passé. D'origine berbère, l'artiste de 63 ans rêve « d'un rapprochement concret à la fois solide et émotionnel avec ce pays » : « La France et l'Algérie ont des milliers de choses à faire ensemble. Je me sens bien et heureux quand je partage des moments avec mes frères algériens ». D'ailleurs, alors qu'il chante "Je reviens" sur son dernier album "Encore une fois", Patrick Bruel a pu réaliser son rêve de se rendre en Algérie avec sa mère : « J'ai toujours dit d'où je venais. Ce que j'étais. Juif berbère. Né en Algérie française, rapatrié. C'est important les origines ».
Retrouvez Patrick Bruel sur son site officiel et sa page Facebook officielle.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie de Patrick Bruel sur Pure Charts.

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