Accueil > Actualité > C'est dit ! > Actualité de Patrick Bruel > Patrick Bruel : ce célèbre chanteur qui lui a inspiré son tube "Casser la voix"
mercredi 17 avril 2024 13:39

Patrick Bruel : ce célèbre chanteur qui lui a inspiré son tube "Casser la voix"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Purecharts inaugure son premier podcast Face A. Après Jenifer, place à Patrick Bruel. Le chanteur raconte l'histoire de son tube "Casser la voix". Un véritable "cri de douleur" qui lui a permis de passer de l'ombre à la lumière écrasante de la Bruelmania. Et ce grâce à un célèbre artiste français dont il est un grand fan.
Crédits photo : Capture d'écran Purecharts
Abonnez-vous au podcast "Face A" de Purecharts et retrouvez tous les épisodes sur votre plateforme d'écoute favorite :
Apple Podcast
Spotify
Deezer


Purecharts lance son premier podcast "Face A", dans lequel les artistes de la chanson française et internationale reviennent sur l'histoire de leurs tubes cultes qui ont traversé les générations. Après Jenifer avec "J'attends l'amour", Patrick Bruel est l'invité du deuxième numéro du podcast, pour retracer l'histoire de son titre intemporel "Casser la voix". Si le morceau sort en 1989, il trouve son origine deux ans plus tôt. A l'époque, Patrick Bruel traverse une période difficile, marquée par l'échec de son premier album "De face" (1986). Un après-midi de juillet 1987, il se produit au festival des Francofolies de la Rochelle en plein après-midi sur un parking et « devant 400 personnes ». Le soir-même, c'est une de ses idoles qui se produit sur scène, Jacques Higelin.



"Ça crée chez moi une frustration"


« Mes musiciens s'en vont, moi je reste, parce que je suis fan d'Higelin depuis toujours. En voyant ce spectacle, je vois ce qu'est l'artiste que je veux être » relate Patrick Bruel, totalement admiratif du chanteur disparu en 2018 : « Un artiste et un homme libre de ses audaces, de son expression, de sa générosité, de sa manière de recevoir, sa manière de donner, sa manière de profiter, sa manière de vivre la scène. C'est exactement là où je dois être et je sais que j'y suis pas. Ça crée chez moi une frustration et à la fois une colère intérieure ». Désirant s'élever au même niveau, mais frustré de ne pas y arriver, le chanteur va alors passer « toute la nuit à errer dans les rues de La Rochelle, à rencontrer des gens, à entrer dans des bars, à discuter, à faire de la musique », avant de rentrer à son hôtel et de composer, à six heures du matin, ce qui deviendra "Casser la voix".

Cependant, Patrick Bruel laisse la chanson de côté pendant deux ans, avant d'y revenir début 1989, alors qu'il donne naissance à son deuxième album "Alors regarde", à New York. Pour lui, "Casser la voix" est « la chanson du one shot » : « Tout a été fait en une prise. C'est à dire que l'enregistrement des musiciens était en une prise ». Et il révèle même que le solo de guitare devait être fait par le légendaire Eric Clapton : « Quand Nick Moroch [le guitariste] l'a su, il ne voulait pas laisser la place pour ce solo, il voulait faire ce solo et il a fait un solo. Il a proposé un solo et il a fait une prise ». Patrick Bruel n'a lui aussi besoin que d'une prise pour enregistrer sa voix, avant de voir « les yeux un peu embrumés » de l'ingénieur du son Mick Lanaro dans le studio. Tout le monde le sait aujourd'hui, Patrick Bruel tient là un tube en or massif entre ses mains. Pourtant, à part lui, Gérard Presgurvic et sa femme Evelyne, personne ne croit au potentiel de single : « On était convaincus que si quelque chose devait arriver, ça devait se passer avec cette chanson ».

Le player Dailymotion est en train de se charger...


"C'est une grande chanson"


C'est peu dire que Patrick Bruel a eu du flair : dès sa sortie, "Casser la voix" est un immense succès. Le single se classe troisième du Top 50, se vend à 400.000 exemplaires et le clip reçoit même une Victoire de la Musique. Quant aux ventes d'albums, il passe des 15.000 achats pour "De face" à plus de 3 millions pour "Alors regarde", qui devient ainsi un des albums les plus vendus de tous les temps en France. Et de lancer la fameuse "Bruelmania" : « Ça faisait beaucoup de choses en même temps, qui nous ont amenés à un phénomène un peu surprenant et agréable, mais il fallait être vigilant parce que ça prenait des proportions importantes ». Aujourd'hui, Patrick Bruel se réjouit que son « cri de douleur » soit devenu « générationnel » : « Il y a eu identification sur les chansons et sur l'artiste en même temps, et sur l'homme aussi ». Et pas un concert ne se passe sans que le titre ne résonne, pour le plus grand plaisir du public. « C'est une grande chanson qui dit beaucoup de choses, et qui ne s'est pas démodée. Je crois que je ne l'ai jamais chanté deux fois de la même façon. Il y a une liberté dans le flow qui est totale. A chaque fois, je me suis que c'est quand même une putain de chanson ! » conclut-il.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter