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Patrick Bruel en a "marre" qu'on lui parle de la Bruelmania : "C'est réduire mon travail"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
En pleine promotion de son dernier album "Encore une fois", Patrick Bruel est revenu sur les grandes heures de la Bruelmania, au début des années 90. Aujourd'hui, le chanteur confesse en avoir "un peu marre" du fameux "Patriiiick" qu'on lui répète à longueur de temps.
Crédits photo : Bestimage
40 ans après son premier single "Vide", Patrick Bruel continue de fédérer un large public. Pour preuve, son dernier album "Encore une fois" a d'ores et déjà séduit plus de 66.000 acheteurs depuis sa sortie mi-novembre. Un succès qui « rassure » l'artiste, comme il le clame à notre micro : « Le succès est souvent synonyme d'affection. Quand on a fait ce métier pour être aimé, forcément on est heureux de cette réponse. Après, il y a le piège ultime de penser que le succès donne raison. Et là, il faut avoir de bons garde-fous, avoir les siens autour de vous pour vous faire comprendre que non, le succès ne donne pas raison. Au contraire, le succès vous permet le luxe de vous remettre en question, de travailler et d'essayer de constamment faire de votre mieux ».

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"Faire passer mon public pour des midinettes"


Il faut dire qu'entre 1989 et 1991, une véritable Bruelmania s'est emparée de la France avec l'immense succès de l'album "Alors regarde", écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires grâce aux tubes "Casser la voix", "Place des grands hommes" ou "Qui a le droit". Et à l'époque, les reportages télévisés montraient en boucle les images des foules hystériques de ses concerts, avec de nombreux cris féminins et des « Patriiiick » recouvrant la musique. A notre micro, Patrick Bruel rappelle alors : « Il y a des choses que je vivais bien et d'autres moins bien. Ce que je vivais bien, c'était ma relation au public, l'histoire qui avançait, mes chansons qui rentraient chez les gens, ces albums qui se vendaient par millions... ». Mais il indique avoir moins apprécié « la récupération médiatique qui s'est faite d'un phénomène plus sociologique qu'artistique » : « A un moment donné, cette dichotomie me paraissait dangereuse pour les années à venir. (...) Je voyais les effets pervers de toute cette médiatisation ».

Des propos qu'il réitère aujourd'hui à l'occasion d'une nouvelle interview accordée à Paris Match. Après avoir évoqué son dernier album et ses nombreux projets annexes comme le poker ou la production d'huile d'olive et d'un vin rosé (oui oui !), Patrick Bruel est revenu sur les grandes heures de la "Bruelmania". Et il l'avoue, il en a « toujours eu marre » d'être résumé à "Patriiiiick". Car pour l'artiste, à qui l'on répète constamment ce fameux surnom, « c'est une manière condescendante de faire passer [son] public pour des midinettes écervelées ». « Mais je ne suis pas dupe car ce gimmick est une façon de m'atteindre : réduire ces fans à une expression, c'est réduire mon travail » estime Patrick Bruel, assurant que son cas reste, curieusement, assez unique : « Parce que, remarquez bien : dans tous les concerts, le public hurle toujours le prénom du chanteur et on n'en parle pas autant ».
Retrouvez Patrick Bruel sur son site officiel et sa page Facebook officielle.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie de Patrick Bruel sur Pure Charts.

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