Grégory Lemarchal

Crédits photo : Montage Pure Charts / Bestimage
Le 30 avril marquait le 14ème anniversaire de la disparition de Grégory Lemarchal. Malgré le poids des années, le chanteur continue de laisser des souvenirs émus dans l'esprit des Français, par l'intermédiaire de sa voix en or et du combat mené par ses parents Pierre et Laurence Marchal avec l'association Grégory Lemarchal, pour soutenir la lutte contre la mucoviscidose. En septembre dernier, la diffusion sur TF1 du biopic "Pourquoi je vis" avec Mickaël Lumière dans le rôle de l'artiste a occasionné un record d'audience : 7,34 millions de téléspectateurs ont été bouleversés en redécouvrant la fureur de vivre de celui qui avait brillamment remporté la quatrième saison de la "Star Academy".



Dans la foulée, ses anciens camarades de promotion se sont retrouvés pour enregistrer l'album-hommage "Restons amis". Pour Lucie Bernardoni, c'est comme si l'esprit de Grégory Lemarchal planait à leurs côtés durant la conception du projet. « Il était là. On avait l'impression qu'il était dans la pièce. On était bien. On était heureux d'être ensemble. Lorsqu'il y avait des moments plus compliqués, de peine ou de tristesse, on se soutenait les uns les autres. Comme on l'a toujours fait (...) Souvent les gens dans ce métier disent : "On est une famille". Mais nous on est vraiment une famille ! On s'aime vraiment » avait-elle expliqué dans une interview pour Pure Charts.

"C'était évident qu'il allait gagner"

Qui était vraiment Grégory Lemarchal au quotidien ? Pour un nouveau format vidéo, Enrique, Lucie et Mathieu se remémorent leur rencontre marquante avec le chanteur, âgé de 21 ans au moment d'entrer au château de Dammarie-lès-Lys. C'était le 3 septembre 2004, devant les caméras de la "Star Academy". Et Mathieu Johann l'assure : il a tout de suite décelé le potentiel hors-normes du jeune candidat. « La première fois que j'ai vu Grégory, j'ai compris que c'était foutu pour moi et que le million d'euros et la victoire à la Star Ac, c'était pas pour cette année. Je m'excusais presque d'être là parce qu'on venait de l'entendre chanter. On ne lui arrivait pas à la cheville (...) C'était évident qu'il allait gagner. La prod aurait pu le nommer 15 fois, il aurait été sauvé 15 fois » confie celui qui travaille aujourd'hui dans l'édition littéraire.

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"Grégory était pudique sur la maladie"

Enrique se souvient parfaitement de la première prestation de "Greg" sur le plateau du télé-crochet, lorsqu'il avait chanté "Tous les cris les SOS" de Daniel Balavoine : « L'entrée qu'il a faite avec son t-shirt rouge, sa petite gueule d'ange et de beau gosse, sa voix... Tout le monde s'est regardé et s'est dit : "Bon, on a le gagnant !". C'était quelque chose de très fort, il m'a donné la chair de poule ». Au sein du château, Grégory Lemarchal a toujours mis un point d'honneur à ne pas laisser la maladie être un obstacle à ses rêves. Il n'en parlait d'ailleurs presque jamais. « Grégory était hyper pudique sur la muco. La seule fois où j'en ai vraiment parlé c'était dans sa chambre. Il ne vivait pas dans le château avec nous, il était dans une annexe » explique Mathieu. Lucie confirme : « Ce n'était pas présent au premier plan et c'est ça qui était bien. Il laissait cette place-là à l'artistique. Il avait cette phrase : "Je ne m'appelle pas mucoviscidose, je m'appelle Grégory Lemarchal" ».

"Il me mettait du fromage sous mon oreiller !"

Contrairement à l'image plutôt sage que le public a de lui, Grégory était un vrai boute-en-train dans la vie de tous les jours. « Il était super drôle » tient à rappeler Mathieu : « Ce n'était pas du tout quelqu'un de solitaire, comme l'a montré un peu le téléfilm. Grégory n'avait qu'une envie : être avec nous tout le temps, il voulait participer à tout. Alors parfois les médecins lui disaient : "Hé ! On se calme un peu là, il faut que tu te reposes". Non non, Greg il était là, il était aux cours de sport, il était aux cours de danse ». Et gare à ceux qui se trouvaient dans son viseur... « Il me faisait tout ! Il y a eu des batailles de mousse à raser, des batailles d'oreillers... Du jambon et du fromage de chèvre sous mon oreiller, aussi. Du Nutella. Une tête de diable » se rappelle Lucie, amusée. Aussi, Enrique le dit haut et fort : « Arrêtez de croire. Ce n'est pas un ange Greg, c'est un diable ! ». Mais l'ancien élève le dit aussi sans détour, Grégory Lemarchal était « un être exceptionnel ».

Pour Mathieu, son plus beau souvenir avec Grégory Lemarchal reste cette discussion en toute intimité sur la maladie :« C'est la seule fois où il m'a parlé de la muco pour de vrai, sans micro, sans personne autour, où on a discuté sur son quotidien, sur ses souffrances, ses doutes. Je pensais que la vie nous permettrait d'en parler dans un autre contexte... et puis la vie ». Lucie Bernardoni, elle, se souviendra toujours de cette finale magique qu'elle a vécue face à Grégory. « Il n'y avait pas de compétition. Vivre une finale comme ça, c'est un bonheur parce qu'il n'y a pas de stress. C'était un souvenir absolument magnifique du début à la fin » conclut-elle dans un sourire mélancolique.