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Cela fait désormais un mois que Françoise Hardy nous a quittés. L'icône des années yéyé est décédée à 80 ans des suites d'un long combat contre le cancer, laissant dans le deuil des millions de français ainsi que Jacques Dutronc, son amour de toujours, et son fils Thomas. « J'ai hésité, par pudeur, et j'ai finalement souhaité partager ce moment particulièrement émouvant pour que tous ceux qui l'aimaient puissent vivre ce recueillement à nos côtés. Je remercie tous ceux qui sont venus témoigner de leur affection ou de leur amour pour elle et ses chansons » a écrit le chanteur avec émotion après les obsèques organisées au cimetière du Père-Lachaise qui ont attiré bon nombre d'admirateurs, anonymes comme célébrités. Parmi eux, le célèbre photographe Jean-Marie Périer, qui a eu une relation avec Françoise Hardy.

"Elle qui en a tellement bavé..."

Dans une interview accordée au Parisien, l'artiste revient sur sa rencontre avec l'interprète de "Message personnel" en 1962 : « C'est la première que j'ai photographiée après l'armée. J'ai sonné chez elle, sa mère ouvre et je la vois derrière, une espèce d'apparition, très mal habillée parce qu'elle ne savait pas qu'elle était belle. C'est extrêmement émouvant de voir quelqu'un d'aussi beau l'ignorer » se remémore-t-il, parlant d'elle comme « la personne la plus directe [qu'il] connaisse ». S'il se désole qu'elle n'a « pas eu de bol avec les mecs », Jean-Marie Périer assure l'avoir côtoyée « jusqu'au bout » et habiter, depuis un an, à 300 mètres de chez elle. « Elle a souffert pendant quinze ans et, à la fin, c'était devenu infernal. Je devais la voir samedi, et le vendredi dans la nuit elle m'envoie un message, une photo de son écran dans le noir avec simplement écrit "ne viens pas demain"... Puis ça a été l'hôpital, et la fin... » poursuit-il, ému.

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Son décès remonte à un mois mais pour le photographe, « ça paraît des années déjà » : « Je suis content pour elle, qui en a tellement bavé. Il faut savoir mourir à temps. Et quand on veut. Je n'ai pas demandé à vivre, mais je dois avoir le droit de décider quand partir ». Jean-Marie Périer se désole également de ne plus voir Jacques Dutronc à cause de la distance : « La fête est finie. Jacques, ce qui était formidable, c'est quand il était en cravate et le plus insolent de la planète. Aujourd'hui... ben, il est corse. Dans cette maison que j'ai fait construire pour Françoise ». Mais il garde une tendresse pour Thomas Dutronc : « Il a de Françoise et de Jacques, cette discrétion qu'ils ont tous les deux. Ils se ressemblaient beaucoup, ils avaient un humour commun aussi. Ce n'est pas par hasard qu'ils étaient ensemble ».