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Disparition de Françoise Hardy : de quelle maladie souffrait-elle ?

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Françoise Hardy s'en est allée à 80 ans. Depuis de nombreuses années maintenant, l'icône de la chanson française était affaiblie par une santé fragile et des maladies successives. Elle s'était longuement confiée dans les médias sur son quotidien difficile.
Crédits photo : Bestimage
« Maman est partie... ». C'est avec ces mots, et une splendide photo d'enfance, que Thomas Dutronc a annoncé le décès de Françoise Hardy. Vedette des année yé-yé, la chanteuse, formidable autrice, compositrice et interprète, a marqué plusieurs générations avec sa voix gracile, ses chansons mélancoliques qui ont traversé le temps, notamment "Le temps de l'amour", "Tous les garçons et les filles", "Message personnel" ou "Comment te dire adieu". Dans l'Hexagone comme à Hollywood, qui s'est épris de ses titres très cinématographiques, elle symbolisait l'âme de la chanson française. Sa disparition à 80 ans laisse un grand vide. « Elle aura bercé des générations de Français pour qui elle restera ancrée dans des moments de vie » souligne le premier ministre Gabriel Attal, en partageant quelques anecdotes personnelles.

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"La maladie détruit le mental"


Si elle était entrée dans nos vies, Françoise Hardy vivait depuis plusieurs années recluse dans son appartement du 16ème arrondissement de Paris, affaiblie par une santé déclinante dont l'état n'a fait qu'empirer. Au magazine Paris Match, la mère de Thomas Dutronc indiquait ne plus quitter sa chambre et ne plus recevoir ses amis. « La maladie détruit le mental. L'âge aidant, après des rayons qui touchent la tête, ce qui a été le cas de mes 55 radiothérapies, on perd la mémoire de trop de choses et le manque d'équilibre réduit au maximum les possibilités de bouger » décrivait-elle en décembre dernier, enfermée dans ce qu'elle qualifiait de « cauchemar ». Ce qu'elle souhaitait ? « Partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer ».

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Des déclarations déchirantes qui effleuraient à peine le calvaire vécu par l'artiste, diagnostiquée d'un cancer du système lymphatique en janvier 2004. De longues années de combat, durant lesquelles elle en a profité pour écrire ses mémoires "Le Désespoir des singes... et autres bagatelles" (2008), avaient été nécessaires à son rétablissement progressif, mais hélas, le corps de la chanteuse ne s'en est jamais véritablement remis. « Je ne suis pas dans un état physique qui me permet de faire quelque chose qui demande beaucoup, beaucoup d'énergie » expliquait-elle en 2015 depuis son lit d'hôpital, désirant mettre fin à sa carrière. Un autre album, son dernier, verra finalement le jour en 2018 : le sublime "Personne d'autre".

"Quand il n'y a aucun espoir, il faut abréger les souffrances"


Hélas, en 2019, Françoise Hardy apprend qu'elle doit à nouveau livrer batailler contre un cancer - du pharynx cette fois-ci. « Je ne suis pas sûre d'arriver à rechanter » s'émouvait-elle, en révélant que le traitement, agressif, l'a rendue sourde d'une oreille. À cause d'un lymphome de type Malt qui affecte ses muqueuses, elle a fini par perdre sa salive. « J'ai en permanence des détresses respiratoires, des crises d'étouffements et de suffocation, sans parler des hémorragies nasales interminables » s'épanchait l'artiste dans divers médias. Dernièrement, Françoise Hardy confiait voir « tout très flou de l'oeil droit ». Elle se positionnait publiquement en faveur de l'euthanasie, en affirmant avoir songé à y avoir recours. « À partir d'un certain moment où il y a beaucoup trop de souffrance et où il n'y a aucun espoir, il faut abréger les souffrances. C'est la moindre des choses. C'est humain » déclarait-elle en 2021 à RTL. La mort occupait souvent ses pensées. « Cela ne m'empêche pas d'avoir peur de mourir. Pas de la mort elle-même, mais de la terrible souffrance de la séparation d'avec mes proches les plus chers et de la souffrance physique que mourir implique le plus souvent » confiait alors Françoise Hardy, évoquant notamment son fils Thomas Dutronc.

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