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Il y a tout juste deux semaines, la France apprenait avec émotion la mort de Françoise Hardy. L'icône des yéyé, qui a bercé des générations avec ses tubes "Mon amie la rose", "Message personnel" ou "Tous les garçons et les filles" s'en est allée à 80 ans après un long combat contre le cancer. Dans de nombreuses interviews par mail, la chanteuse relatait son quotidien infernal et militait pour le droit à mourir dans la dignité. Un départ déchirant mais qui est un soulagement pour ses proches au vu de la souffrance qu'elle endurait. « Ma grande est partie. Enfin libérée de ses souffrances... Il y a quatre jours, elle me parlait encore de son désir de partir dans l'autre dimension... Mon âme-soeur, tu es là-haut et même si je suis détruite, je me réjouis de te savoir libérée » a écrit sa grande amie Sheila. Emportée par le cancer, Françoise Hardy aura vécu une dernière semaine aussi éprouvante que déchirante, que Paris Match relate dans son dernier numéro.

"Son cancer a gagné la partie"

Si le magazine fait sa Une sur le nouveau couple Marc Lavoine / Adriana Karembeu, il revient sur les derniers jours difficiles de la chanteuse. Tout commence le mercredi 5 juin, moins d'une semaine avant sa disparition. Alors qu'elle continue à répondre à ses amis d'un déchirant « Je vais très, très mal, je me sens mourir », elle voit son état de santé se dégrader petit à petit. « Son cancer a gagné la partie et Françoise s'est résignée à ce qui ressemble, selon elle, à des soins palliatifs » peut-on lire dans Paris Match qui explique que Françoise Hardy, très « faible », a été hospitalisée le lendemain à l'Hôpital américain, où elle a déjà subi 55 chimiothérapies. Elle ne veut que ses proches à ses côtés, dont sa nièce et son ancien attaché de presse, et exige que Thomas et Jacques soient « les derniers au courant de [sa] disparition ». Et assure à son fils : « Tu ne dois rien annuler pour moi. Tu dois continuer à travailler, la vie doit continuer ». Jacques Dutronc, en Corse, est venu à Paris quelques jours auparavant pour des examens médicaux et est déjà allé voir son ancienne compagne pour lui faire ses adieux.

Tout change le dimanche 9 juin. Alors qu'elle souhaite rentrer chez elle, les médecins appellent Thomas Dutronc pour lui indiquer que la fin est malheureusement proche. « La veillée va durer près de deux jours. Doucement, Françoise plonge vers l'au-delà. (...) On parle du résultat des élections européennes, de la dissolution annoncée par Emmanuel Macron, on fait comme si la vie continuait mais tout le monde retient ses larmes » écrivent nos confrères de Paris Match. C'est le mardi 11 juin à 22h30 que Françoise Hardy disparaît, laissant ses proches dans une peine inconsolable. Claire et Marco, la nièce et l'ancien attachée de presse de Françoise Hardy, annoncent à Thomas que sa mère « est partie apaisée et reposée ». Coincé en province, il ne peut pas rejoindre l'hôpital tout de suite. L'artiste attendra le 14 juin pour revenir à Paris, après le concert qu'il a décidé de maintenir. De son côté, Etienne Daho est un des premiers à arriver sur place pour un ultime adieu qu'il a relaté sur les réseaux sociaux.

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"Elle voulait partir depuis si longtemps"

Jacques Dutronc revient lui aussi de Corse le vendredi 14 juin, mais refuse de voir la dépouille de celle dont il a partagé la vie à la morgue. Rapidement l'idée d'obsèques au Père-Lachaise est actée et de nombreuses célébrités s'y rendent le jeudi 20 juin, de Calogero à Salvatore Adamo, en passant par Rachida Dati ou Nicolas Sarkozy. A l'intérieur de la Coupole, l'émotion est palpable, même chez le généralement impassible Jacques Dutronc. « On a tous senti qu'il était triste et en même temps soulagé de voir le souhait de Françoise exaucé. Elle voulait partir depuis si longtemps » révèle un proche. Incinérée selon ses volontés, les cendres de Françoise Hardy reposeront à Monticello, village corse où elle avait acheté une maison dans laquelle vit toujours Jacques Dutronc. Afin qu'ils soient, malgré la distance et les années passées, réunis pour toujours.