Grégory Lemarchal

Crédits photo : TF1
L'émotion était à son comble hier soir avec la diffusion sur TF1 du film "Pourquoi je vis", retraçant le destin de Grégory Lemarchal depuis l'annonce sa maladie à ses parents, en 1984, à sa disparition des suites de la mucoviscidose en 2007. Preuve que le chanteur a marqué les mémoires, ils étaient 7,34 millions de téléspectateurs en moyenne à suivre les deux parties de ce biopic touchant, dévoilant l'envers du décor de son passage à la "Star Academy", son combat quotidien contre la mucoviscidose et les liens très forts qui l'unissaient et l'unissent toujours à sa famille. Raconter une vie, une passion et une carrière sur trois décennies en seulement 90 minutes était un pari risqué et inévitablement, certaines erreurs parfois anachroniques ont pu se glisser dans le récit.

Quand Kendji Girac s'invite dans le film sur Grégory

Dans la scène où, enfant, Grégory Lemarchal se rend au rayon musique d'un supermarché avec sa mère pour lui affirmer avec détermination qu'un jour il aura lui aussi son CD sur les étalages, nombreux ont été les internautes à remarquer que certains albums proposés à la vente n'étaient pas encore sortis à l'époque. Louane, Kendji Girac, Aya Nakamura, Trois Cafés Gourmands ou Eva Queen ont fait irruption au milieu des anciens disques de Jean-Jacques Goldman ou Daniel Balavoine, placés là par l'équipe du film. Plus tôt, ce sont des modèles de voitures comme la Renault Zoé et la Toyota Yaris, inexistantes à la fin des années 80, qui ont été aperçus. Certains personnages du biopic portaient des baskets Vans trop récentes pour coller à la bonne époque. Des petits détails qui n'ont pas manqué d'amuser les téléspectateurs !

Fiction oblige, des ajustements ont du être faits par la production de "Pourquoi je vis" par souci de clarté ou contrainte budgétaire. L'ouverture du film, où Grégory Lemarchal interprète magistralement "SOS d'un terrien en détresse", ne s'est pas exactement déroulé de cette façon dans la réalité. Et pour cause, lors de ce prime de novembre 2004 où il suspendait le temps à ses lèvres, le star académicien était accompagné d'un orchestre philharmonique, zappé à l'écran pour ne braquer les projecteurs que sur l'acteur Mickaël Lumière, dont on découvre à ce moment précis la ressemblance frappante avec feu le musicien.

Très beau le biopic sur Grégory Lemarchal ! 🙂Mais le CD de Trois Cafés Gourmands, Eva Queen... alors qu'on est censé être en 1998... Voilà quoi ! 🤣🤣😂😂#PourquoiJeVis #TF1 #TPMP pic.twitter.com/0qO82gFRbG

— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝕊𝕜-𝔹𝕖𝕣𝕟𝕒𝕣𝕕 | 🇫🇷⭐️⭐️⚽ (@GuillaumeMontlu) September 7, 2020

Des professeurs remplacés par d'autres

Les séquences se déroulant au sein du château des Vives-Eaux à Dammarie-les-Lys ont elle aussi été aménagées pour les besoins du film. Si l'anniversaire très arrosé d'Emilie, élève partie au bout de quelques jours, a bel et bien eu lieu, ce n'est pas Gérard Louvin qui avait assuré le débriefing de la prestation de Grégory sur la chanson culte de Daniel Balavoine. En 2004, on retrouvait le professeur d'expression scénique à savoir Milo Lee, qui remplaçait Raphaëlle Ricci durant cette saison, aux côtés des élèves. « Certains moments ont été éludés, certains moments ont été romancés » a confirmé Karima Charni, camarade de promotion de Grégory Lemarchal, sur LCI, en expliquant que le réalisateur Laurent Tuel avait fait le choix de mettre en exergue le vaillant combat du chanteur contre la maladie au détriment du tempérament « très pudique » de Grégory, qui n'en parlait jamais durant l'aventure : « C'est inspiré. On ne veut pas qu'il passe pour quelqu'un de plaintif car c'était quelqu'un de très fort ». L'animatrice a également regretté le manque de présence à l'écran de Leslie Lemarchal, sa soeur, qui était l'un des piliers de sa vie et dont l'histoire se base en partie sur son livre "Mon frère, l'artiste" paru en 2007 après sa mort.

"On a préféré en faire pas assez que trop"

Interrogé par Allociné, le co-producteur du biopic "Pourquoi je vis", Sébastien Charbit, révèle qu'il a été un temps question de changer le format pour dresser un portrait plus exhaustif : « On s'est posé la question d'en faire une série de 4 épisodes, mais c'était compliqué, le sujet n'est pas si simple. On a préféré en faire pas assez que trop, et que ça reste digne. Il y avait tant de choses à raconter encore, mais tout le monde aura envie de se replonger dans les documents de l'époque et dans la musique de Greg après ça ». Pour Pierre et Laurence Lemarchal, les parents de Grégory, l'essentiel est d'avoir su transmettre les messages que voulaient faire passer leur fils : « Nous voulions montrer la force qu'avait Grégory et mettre en avant la réalité de la mucoviscidose, le quotidien d'un malade. C'est aussi le combat que nous menons à travers l'association, un combat qui ne s'est pas arrêté le 30 avril 2007 ».