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"Je ne suis pas qu'un voile" : Diam's se défend face aux critiques dans "Sept à Huit"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Son documentaire "Salam" sera diffusé au cinéma les 1er et 2 juillet. Pour en parler, Diam's a accepté de se confier dans l'émission "Sept à Huit" dimanche soir sur TF1. Et l'ancienne rappeuse tient à le dire : elle est une femme libre et heureuse de s'être convertie à l'islam, qui aimerait qu'on arrête de la réduire au voile.
Crédits photo : TF1
Diam's revient sous le feu des projecteurs avec la diffusion au cinéma, les 1er et 2 juillet, du documentaire "Salam", dans lequel l'ancienne rappeuse raconte « [son] histoire et [ses] choix », en revenant sur sa descente aux enfers en plein succès et sa renaissance grâce à la spiritualité. A l'époque, alors que ses tubes comme "DJ" ou "Jeune demoiselle" tournaient en boucle sur les ondes et qu'elle remplissait les plus grandes salles de France, Diam's était en proie à une « immense dépression » et au « désespoir ». « Deux heures de concert sur une journée, c'était deux heures où j'oubliais mes problèmes. Mais il y a vingt-deux heures à vivre à côté. Ces vingt-deux heures-là sont insupportables. (...) Je souffre et personne le voit » se remémore l'ancienne artiste dans un entretien accordé à Audrey Crespo-Mara dans l'émission "Sept à Huit", diffusé ce dimanche sur TF1 : « Diam's n'est plus parce que je suis Mélanie. Elle a été une étape dans ma vie. (...) Ça ne remplissait pas mon coeur, ça ne réglait pas mes soucis. Ce rêve n'était qu'illusoire. (...) J'étais au bord du précipice ».

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"Je sais que je vais écrire mon dernier album"


Internée dans un hôpital psychiatrique, tombée dans « l'enfer des médicaments », Diam's s'écroule. Son salut sera la découverte de l'islam par le biais de son amie Vitaa et d'une connaissance commune, Sousou : « Je me prosterne. J'ai le front posé au sol. À ce moment-là, je suis convaincue que je suis à l'endroit où je dois être pour pouvoir parler à Mon Seigneur. Je me suis sentie écoutée ». Pourtant élevée dans la religion chrétienne, la rappeuse découvre le Coran et vit un « bouleversement » intérieur, qui la décide à se convertir à l'islam. C'est à ce moment-là qu'elle se met à écrire « son dernier album », "SOS", en sachant qu'il s'agit d'un ultime chapitre : « Immédiatement, je sais que je vais écrire mon dernier album. Cette quête de sens prenait fin par le biais de la musique, et elle était ailleurs. Vraiment, je voulais basculer dans ce monde-là. (...) La spiritualité avait pris une grande place dans ma vie et lui avait donné un sens ».

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Arrive alors la question du port du voile, que Diam's admet « complexe ». Ce parti pris personnel est devenu, dans la bouche des médias, « l'axe central » de sa vie alors que pour elle, ce n'était qu'une « étape dans ce cheminement spirituel ». « Ce qui a été dur, c'est qu'on m'a accusée de m'afficher comme ça, de prôner cela. Que les choses soient claires, moi je suis juste allée me recueillir dans un lieu de culte. Je n'ai rien prôné, rien affiché. C'est vous qui avait pris cette photo et qui l'avez placardée partout » tient à rappeler Diam's, dont les photos volées, et voilées donc, créent à l'époque un séisme médiatique sans précédent. On l'a dite endoctrinée ? « Ce sont des mensonges. Moi quand je me suis convertie, j'étais une femme célibataire » précise-t-elle. Contrairement à d'autres pays du monde qu'elle a visités, la France semble faire une fixation sur cette question : « Quand on parle d'une musulmane, on ne parle pas que du voile. Et d'ailleurs, je ne suis pas qu'un voile. Je suis une femme. Je ne suis pas qu'une femme voilée, je suis une femme, comme toutes les femmes ».



"J'ai toujours été solidaire des femmes qui souffrent"


Elle se défend d'ailleurs d'avoir été érigée en exemple. « Je n'ai jamais écrit des textes en sentant que je libérais des femmes. Moi j'ai écrit la vie d'une petite nana de banlieue, qui avait ses peines, ses souffrances, ses joies, ses inquiétudes, ses envies, ses rêves... C'était finalement, peut-être, un peu les rêves de plein de nanas mais à aucun moment, je viens avec un désir de libérer. Encore une fois, ce sont toujours des étiquettes, des cases, des impressions, des scénarios. Il fallait que la seule rappeuse de France soit féministe et qu'elle vienne libérer les femmes. Moi je n'ai pas pensé à tout ça, j'écrivais juste. J'ai toujours été solidaire des femmes qui souffrent, que je sois rappeuse ou voilée » souligne l'ex-star des hit-parades. Dans cette tempête, Diam's a heureusement pu compter sur le soutien sans faille de sa famille, qui s'est tout de suite montrée très compréhensive : « Je remercie Dieu de m'avoir mis dans une famille comme la mienne car je n'ai jamais pu imaginer que ce serait un tel sujet de conflit. Chez moi, ma mère n'a jamais eu de problème. Mon père non plus. C'est un non-sujet chez nous ». Et aujourd'hui, Mélanie vit « une vie de maman » en totale sérénité : « Toute maman vous dira que ça remplit une journée. Aujourd'hui, cette famille, c'est un peu comme un rêve ».

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