Christine and the Queens

Crédits photo : Paul Kooiker / Abaca
Jour J pour Christine and the Queens ! Quelques mois seulement après le déroutant "Redcar les adorables étoiles", l'artiste français est déjà de retour avec son quatrième album "Paranoïa, Angels, True Love". Un disque ambitieux de 20 titres, vu comme un opéra en trois parties et une forme d'exutoire pour le désormais chanteur, afin de relever la tête après la mort de sa mère. Décidant de se plonger dans l'univers de la pièce "Angels in America" de Tony Kushner, Christine and the Queens dit aussi s'être inspiré de "Tommy" des Who ou de l'univers de Björk. Ce n'est pas une surprise tant certains titres de l'album, à l'instar de l'excellent "Tears can be soft" ou du final "Big Eye", rappellent l'univers trip-hop de groupes comme Massive Attack ou Portishead. Mais l'album "Paranoïa, Angels, True Love" est celui des collaborations pour celui qu'on appelle aussi Redcar, puisqu'il s'est entouré du producteur Mike Dean (The Weeknd, Kanye West...), de la rappeuse phénomène 070 Shake et surtout de Madonna.

"Elle a un côté dandy"

La voix de la Reine de la Pop est présente sur trois chansons, disponibles dès aujourd'hui en streaming et en magasins : "Angels crying in my bed", "I met an angel" et "Lick the light out". Mais ne vous attendez pas à de véritables duos avec la superstar, dont la présence est plutôt celle d'une voix angélique, un personnage nommé Big Eye, conseillant et observant Christine and the Queens. Les trois titres suivent d'ailleurs une structure similaire puisque l'intervention de Madonna se fait sous la forme d'une longue strophe en plein morceau, évoquant tour à tour l'amour, la solitude... et la consommation de cigarettes.






Selon l'interprète de "To be honest", sa rencontre avec l'icône américaine était « une expérience rock'n'roll » : « Je voulais lui donner un personnage et je savais qu'elle l'incarnerait à la perfection car c'est une actrice fantastique. Je lui ai expliqué sa partie et elle était très enthousiaste ». Pour Dazed, il compare d'ailleurs la performance de Madonna à celle de Gena Rowlands dans les films de son mari John Cassavetes : « Puis je l'ai véritablement rencontré, pour un diner. Elle était très puissante. Je pense vraiment qu'elle est la réincarnation d'un lord anglais. Elle a ce côté dandy, et ces yeux bleus perçants. (...) Je n'exclus pas l'idée qu'elle puisse être Metatron, l'ange de la présence et de la transformation ».




Après avoir fait les présentations à Coachella et aux Nuits de Fourvière, Christine and the Queens proposera notamment son spectacle aux festivals Glastonbury et Rock en Seine, avant des concerts à Lille, Toulouse, Marseille et Lyon au mois de novembre.