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"Christine, c'est du passé" : Rahim Redcar justifie le choix de son nouveau nom de scène

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Rahim Redcar a participé à une masterclass de l'Essec Business School. Durant ce long entretien, le chanteur est revenu sur sa carrière et le choix de son nouveau nom de scène, au détriment de Christine and the Queens.
Crédits photo : Bestimage
On le sait, Rahim Redcar est un artiste imprévisible, toujours avec plusieurs coups d'avance ! En 2024, l'artiste anciennement connu sous le nom de Christine and the Queens a ainsi fait fuiter lui-même son album "Hopecore" durant l'été, avant de le publier officiellement à l'automne. En parallèle, le chanteur a poussé un coup de gueule face à son absence aux JO... avant de chanter durant la cérémonie d'ouverture des Paralympiques. Mais pourquoi ce revirement ? « C'était les Paralympiques, un metteur en scène que j'estimais, une philosophie différente. Ce n'était pas la même tonalité. Je pense qu'on ne s'est pas connectés de la même façon [avec Thomas Jolly] » atteste l'interprète de "Deep Holes" dans une masterclass pour les "Mardis de l'ESSEC" diffusée sur LCP.

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"Je voulais me libérer de Christine"


Au cours de ce long entretien, Rahim Redcar est revenu en détail sur sa carrière et ses multiples virages musicaux. Ce qui est notamment passé par différents changement de noms de scène, de Christine and the Queens à Redcar en passant par Chris. « La musique m'a vraiment sauvé la vie. Quand j'avais 20 ans, j'ai traversé un épisode de désespoir lié à mon incarnation. Dans les premières chansons que j'ai écrite, il y a "IT" où je parle de m'emparer du masculin pour moi-même » analyse le chanteur nantais : « Je suis resté Christine sur tout le premier cycle, mais dès le deuxième album, en m'étant beaucoup précisé sur scène, je voulais me libérer du Christine parce que je voulais m'approcher du masculin ». La mort de sa mère, survenue en 2019, a été « philosophiquement, humainement et artistiquement une grande étape de [sa] vie » : « Ça m'a fait pousser plus loin la quête de la musique et de mon identité. Et maintenant la recherche de mon âme ».

"J'allais devoir m'émanciper de mon corps de femme"


Mais alors, pourquoi a-t-il décidé de s'appeler désormais Rahim, nom qui a suscité la controverse sur les réseaux sociaux ? « Rahim est arrivé pour moi comme un prénom guérisseur quand j'ai fait un voyage chamanique pour comprendre ce qui m'était arrivé, autour de l'écriture de l'album "Paranoia. Angels. True Love" » indique l'artiste derrière les tubes "Saint Claude" et "Christine" : « J'écrivais délibérément pour célébrer les morts et chercher à franchir un dégoût de cette vie matérielle. Et une certaine suspicion que mon masculin était mon devenir et que j'allais devoir m'émanciper dans mon corps de femme tout en y restant avec amour ».



"Rahim Redcar est la personne que je resterai"


Pour lui, c'est en écoutant « chronologiquement » sa discographie qu'on peut le comprendre : « Il s'agit d'un devenir. Ce n'est pas vraiment une armada de personnages, plutôt des étapes de devenir. Christine j'y pense, mais c'est mon passé. Et Rahim Redcar c'est, j'espère, la personne que je resterai. Je ne sais pas si j'aurai beaucoup [d'autres] noms d'ailleurs ». En effet, celui qui dit « produire des poèmes musicaux » se plaît beaucoup dans ce costume de Rahim Redcar : « J'ai l'impression qu'on va vers une stabilisation, un ancrage et beaucoup de travail. J'ai mis du temps à faire accepter cette évolution qui n'a pas toujours été comprise, ce que je comprends. (...) De garder mon masculin et d'avoir un corps de femme. (...) Ce sont des questions qui créent plus de tensions et de résistance. Je ne sais pas si Bowie a connu des états de grâce à chaque incarnation. Des fois, les gens s'attachent à une incarnation précise et s'y accrochent... ». Et l'artiste de conclure en disant être « ravi » d'être enfin lui-même.

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