Charlotte Gainsbourg

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Charlotte Gainsbourg multiplie les rôles sur le petit et le grand écran. Récemment apparue dans la série phénomène d'Arte "En thérapie", la chanteuse et comédienne est à l'affiche du film "Les passagers de la nuit" depuis ce mercredi . Dans ce long-métrage réalisé par Mickaël Hers, elle y interprète Elisabeth, une femme larguée par son mari et qui va devoir vivre seule avec ses deux ados dans le Paris des années 80, marqué par l'élection de François Mitterrand. Un rôle que l'artiste s'est appropriée « dans la tendresse ». « Elisabeth est une enfant de la guerre, maladroite » avoue-t-elle au Parisien, elle qui n'a pas pu s'inspirer de son rapport à ses parents Serge Gainsbourg et Jane Birkin pour modeler son personnage : « Pour me l'approprier, je ne pouvais me raccrocher ni à mon père ni à ma mère dans les années 1980 parce qu'à ce moment-là, mon père était plus vieux et ma mère plus jeune, super épanouie et moderne ».

"Je n'ai pas pu me réinventer tout de suite"

Si elle y voit aussi un parallèle avec ses trois enfants, qui ont entre 10 et 24 ans, Charlotte Gainsbourg, comme son personnage d'Elisabeth, « se trouve » et va « se comprendre elle-même ». Le tout avant de revenir sur la disparition toujours aussi douloureuse de Serge Gainsbourg, survenue il y a 31 ans : « Moi, la mort de mon père m'a tellement brisée que je n'ai pas pu me réinventer tout de suite. J'ai suivi un chemin avec Yvan [Attal], mais c'était en parallèle du chagrin ». Si elle a pu se construire aux côtés de son mari, la mort de sa soeur Kate Berry en 2013 l'a « à nouveau détruite ». L'interprète de "Deadly Valentine" explique d'ailleurs que c'est en partant vivre à New York cette année-là qu'elle a réussi à se reconstruire petit à petit, mais que chaque projet autour de ses parents la touche particulièrement. « J'ai fait un film sur ma mère ("Jane par Charlotte"), je vais ouvrir la rue de Verneuil : tout cela me replonge dans le souvenir de mon père et il faut vraiment que je me barricade, que je sois costaud pour l'assumer » indique celle qui, aujourd'hui, est revenue vivre à Paris.

Ouverture de la Maison Gainsbourg en septembre

Si son retour en France s'est fait « de manière très douloureuse » (« c'était comme si j'abandonnais tout en panique »), Charlotte Gainsbourg a pu se plonger dans le travail grâce à ses nombreux rôles au cinéma et à la télévision. Aujourd'hui, l'actrice et chanteuse a donc plusieurs objectifs en vue : l'ouverture de la Maison Gainsbourg, ancienne demeure de son père transformée en musée, mais aussi la préparation d'un nouvel album qu'elle est en train d'enregistrer, comme on a pu récemment le voir sur ses réseaux sociaux, cinq ans après le superbe "Rest". Dans une autre interview pour Télérama, l'artiste avoue qu'il lui aurait été « impossible » de « bazarder » l'héritage de ses parents, elle qui est fille de Serge Gainsbourg et Jane Birkin : « Je fais le contraire en prenant en charge le musée Gainsbourg, même si c'est lourd ». Elle assure d'ailleurs que la Maison Gainsbourg ouvrira finalement ses portes en septembre, après plusieurs reports à cause du Covid : « Ce n'est pas seulement la maison de la rue de Verneuil que j'ouvre, il y aura aussi une annexe. Il y a beaucoup de choses à mettre en place. J'ai des rendez-vous non-stop, avec l'impression d'être devenue cheffe d'entreprise ». Vivement !