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"Tu as très rarement un merci" : Zaho de Sagazan émue en évoquant son ancien métier

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Invitée dans l'émission "Sept à Huit", Zaho de Sagazan s'est confiée avec émotion sur l'ancien métier qu'elle exerçait avant de devenir chanteuse. Auxiliaire de vie pendant un an, l'artiste dénonce le manque de reconnaissance envers le personnel de santé : "C'est la bonté à l'état pur".
Crédits photo : TF1
Zaho de Sagazan est sans conteste l'une des plus grande révélations de la chanson française de ces dernières années. Avec son premier album "La symphonie des éclairs" et son univers électro-pop mélancolique, la chanteuse a touché en plein coeur le public français comme la critique. Le disque, acclamé, s'est déjà écoulé à 162.000 exemplaires et une réédition arrive ce vendredi. Un vrai bouleversement dans la vie de cette benjamine d'une famille de cinq filles, considérée comme "originale" à Saint-Nazaire, où elle a vécu, en raison de la personnalité excentrique de son père, artiste peintre. Pour Zaho, le goût de la musique est arrivé au collège. « Je découvre l'adolescence surtout, et quelque chose que je ne connaissais pas : ma sensibilité, qui va s'exacerber à ce moment-là. Je vais découvrir le piano et ça va changer ma vie parce que je vais me rendre compte que pleurer sur mon piano a beaucoup plus d'intérêt que sur mon oreiller. Je me rappelle d'un apaisement hallucinant » retrace l'interprète de "Tristesse", époustouflante lors de la clôture des JO de Paris, pour l'émission "Sept à huit".

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"La bonté à l'état pur"


Dans cet entretien sur le ton de la confession, Zaho de Sagazan remonte quelques années en arrière lorsqu'elle exerçait un autre métier. Avant de parcourir les plus grands Zénith de France - et désormais à l'étranger avec une première tournée internationale, l'artiste de 24 ans a été auxiliaire de vie en parallèle de ses études. « C'est l'une des plus belles expériences de ma vie. Ce sont souvent des gens très alités. Je pourrais te refaire les mouvements : tu tournes le dos, tu enlèves la couche... Ce sont des personnes souvent très âgées. (...) Je donnais tellement toute mon énergie à laver les fesses de Monsieur Rouyard. Monter sur scène c'est du gâteau à côté de ce que je faisais ! » estime la quadruple lauréate des dernières Victoires de la Musique. Pendant son discours de remerciement, lors de la cérémonie, Zaho de Sagazan avait d'ailleurs dédié ses récompenses à sa grande soeur Thali, aide-soignante de profession, et « aux gens dont le métier est de faire du bien » mais qui ne reçoivent « pas de prix ». « Pour moi c'est un des plus beaux métiers du monde parce que c'est un métier qui représente la bonté à l'état pur » renchérit-elle sur TF1.

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Pour Zaho de Sagazan, le personnel de santé souffre qu'un manque de reconnaissance alors même que leur travail est essentiel. « Tu donnes sans attendre trop en retour parce que tu es payée une misère. Personne ne t'applaudit. C'est un métier où tu es toute seule. Les gens ont souvent de la démence donc ne prennent pas conscience de ce que tu fais. Donc tu as très rarement un merci » souligne la musicienne, qui mesure le grand écart avec ce qu'elle vit aujourd'hui : « C'est à peu près l'opposé de mon métier. Maintenant que ça marche, je gagne beaucoup d'argent. Je suis applaudie tous les jours, on me dit merci tout le temps. C'est un métier où tu es hyper-considéré, même beaucoup trop. Alors qu'en fait, quand je regarde une auxiliaire de vie, je me dis : il n'y a pas de raison que je sois plus considérée qu'elle ».




Cette expérience a donc appris à Zaho de Sagazan à « ne pas [se] la péter » et selon elle, certains de ses confrères feraient bien d'en prendre de la graine. « Un des vrais problèmes de ce milieu, c'est qu'il y a beaucoup de pédants. Tu as envie de leur dire : "Mais redescends ! Tu sauves personne". Tu fais du bien évidemment, c'est le pouvoir de la musique et le pouvoir de l'art en général, mais il y a plein de gens qui essaient de faire du bien aussi. Il ne faut pas se prendre pour ce que tu n'es pas non plus » conclut-elle. Un discours humaniste et plein d'humilité largement salué sur les réseaux sociaux !

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