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Justice, l'interview ciné : "Quand on mate un film en avion, on chiale systématiquement"

Par Matthieu RENARD | Rédacteur
Le groupe électro Justice a répondu à nos questions 100% cinéma (ou presque) juste après leur excellent set qui a fait bondir les festivaliers présents samedi dernier à la soirée Orange en marge du Festival de Cannes.
Crédits photo : Bestimage
Justice a embrasé la Croisette ! Samedi soir, une poignée de privilégiés a eu la chance de danser sur la sélection 4 étoiles du duo Français lors de la prestigieuse soirée Orange, partenaire du festival de Cannes depuis plus de 15 ans. C'est à cette occasion, juste après leur set, que nous avons pu rencontrer Gaspard Augé et de Xavier de Rosnay pour leur parler de leurs émotions à travers le septième art.

Propos recueillis par Matthieu Renard.

Quel est votre film préféré ?
Xavier : Piège de cristal de John McTiernan avec Bruce Willis.
Gaspard : Moi je dirais Blade Runner de Ridley Scott parce que c'est beau et que c'est un des seuls films d'anticipation qui n'a pas du tout vieilli.
Xavier : C'est vrai ! Tu le regardes maintenant, c'est mieux fait que n'importe quel film qui sort aujourd'hui. Si j'avais pas dit Piège de cristal j'aurais dit Blade Runner.

Quel est le film qui a marqué votre enfance ?
Xavier : Indiana Jones peut-être. Les trois sont bien mais le troisième est fantastique, avec Sean Connery et les Nazis. On est toujours contents de voir des Nazis se faire dégommer par des Américains, ça marche toujours !
Gaspard : Dark Crystal. Un film avec des marionnettes un peu flippantes de Jim Henson. C'était un film pour enfants assez flippant.

L'actrice que tu admires ?
Gaspard : Julianne Moore.
Xavier : Susan Sarandon, dans tous ses films vraiment. Et pour un acteur je dirais Tom Cruise. Jessica Chastain sinon. Elle est très forte et elle s'en sort partout.

Tu as hâte de la voir dans le prochain Dolan ?
Xavier : Dans le prochain Christopher Nolan, je veux qu'elle soit avec Julianne Moore et Susan Sarandon.(rires) Non sans rire, il est très fort.

Votre film d'horreur préféré ?
Xavier : L'exorciste.
Gaspard : Je dirais Ça.
Xavier : Et si j'avais pas dit l'Exorciste j'aurais dit Ça. On est raccord quand même !

La scène qui vous fait hurler de rire ?
Xavier : Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?, en VF, la scène où les deux blacks parlent en slang américain. C'est mieux en VF qu'en VO ! Il parlent comme du Jacques Audiard version ghetto. C'est fantastique.
Gaspard : Moi je dirais que le meilleur monologue c'est Le maquis de Claude Piéplu dans Calmos.
Xavier : C'est ce que j'aurais dit ! On est super raccord.

Vous regardez des films ensemble parfois ?
Xavier : Non, on en a jamais regardé ensemble ! Des documentaires parfois mais jamais de films.

Le film qui a marqué votre adolescence
Xavier : Je me souviens que c'était Fight Club. J'avais emmené ma mère voir ça. Elle avait détesté. J'avais adoré. Ça a très bien vieilli...

Gaspard : Les meilleurs films de pré-adolescence ce sont les films de John Hugues comme Breakfast Club et compagnie, et j'ai vraiment eu un gros crush d'ado sur Molly Ringwald. Molly si tu nous écoutes... J'aimais bien cette petite rousse aux yeux noisettes.

Crédits photo : Bestimage
Le film qui vous fait pleurer ?
En choeur : Forest Gump ! Toutes les scènes.

Gaspard : Je sais pas si vous avez remarqué mais quand tu mates un film dans un avion t'es beaucoup plus sensible que sur terre. On chiale systématiquement. Et quand je mate Forest Gump dans un avion, je chiale tout du long. Il y a un truc avec la pression.

Xavier : Moi j'ai failli chialer sur Cars.

Moi c'était sur Marley et moi...
Xavier : Bah ouais ! (rires) C'est un bon film. Je vois évidemment ce que c'est. Même sur terre tu chiales. Mais on l'aurait pas regardé sur terre.

Dernier coup de coeur au cinéma ?
Gaspard : Moi c'est un film d'un de mes réalisateurs préférés qui s'appelle Todd Solondz, Wiener Dog (Le teckel). Il avait fait Happiness, Welcome to the Dollhouse... Je trouve que c'est le seul réalisateur américain qui arrive à être aussi cruel et peu consensuel.

Une anecdote spéciale Cannes ?
Gaspard : Justement, quand j'étais à l'école de graphisme, on était venu faire des photos pour la semaine de la critique et j'avais photographié Todd Solondz. Un grand moment.

Xavier : Aucune pour moi, on vient en touristes ! On vient, on joue, on part, on n'a jamais pu en profiter.

Une musique de film qui vous a influencés ?
Xavier : Je dirais Escape from New York de John Carpenter, ça nous a vraiment influencé.

Les musiques de films on vous en propose souvent ?
Xavier : C'est arrivé. Mais de ce qu'on voit, on aurait trop de contraintes des studios. Pour être heureux, il faut être libre. Du coup, il faudrait faire des films à tout petit budget ou de nos amis. Ce qu'on a fait de plus proche d'une musique de film, ça s'appelait Planisphère pour Dior.

Vous travaillez sur un prochain album déjà ?
Xavier : On est 100% sur la tournée mais on a déjà des idées pour faire un nouveau disque. On se laisse faire et on aime bien ça. Là, on est dans notre tournée (première date française le 10 juin prochain au festival We Love Green, ndlr). La tournée, plus t'en fais, meilleur tu es. On n'a fait que 5 dates. La préparation était tellement longue qu'on a l'impression que ça fait un an et demi qu'on tourne. On a hâte de continuer.

C'est la pression de faire de la musique quand on connait les grosses attentes du public ?
Xavier : On ne sait pas ce que les gens attendent, donc on fait ce que nous on a envie de faire. Après les gens aiment ou pas. Ça servirait à rien de se conformer à ça. On croise les doigts pour que les gens suivent.

Un dernier mot avant de se quitter sur le set de ce soir pour Orange. Vous aviez adapté votre sélection aux festivaliers de Cannes ?
Xavier : Plus le public est difficile, ce qui est le cas dans les soirées comme ça car ce ne sont pas des gens qui viennent nous voir, moins on est consensuel. On n'a pas joué de morceaux connus ! Jouons radical ! Mais finalement, ce sont les choses les plus compliquées qu'on a jouées qui ont le plus fonctionné ! C'est drôle, c'est un bon exercice.

Gaspard : Il ne faut pas se plier à la demande. Aller de l'autre côté, c'est toujours mieux. C'est la seule soirée qu'on va faire cette année. On est tellement en décalage avec l'environnement que c'est intéressant. C'est pour ça que les gens nous bookent aussi. Ça fonctionne bien !

Justice est à l'affiche du festival We Love Green, le 10 juin prochain.

Crédits photo : Bestimage .

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