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Nicola Sirkis tacle les artistes qui critiquent le gouvernement : "On a besoin d'unité"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
En ces temps de crise sanitaire, Nicola Sirkis prône la solidarité. Sur Europe 1, le chanteur d'Indochine s'en est pris aux artistes critiquant le gouvernement alors que l'épidémie de Covid-19 continue de faire des ravages. "C'est un chantier horrible à gérer" a rappelé le musicien, en appelant à plus de compréhension.
Crédits photo : Bestimage
Les retrouvailles entre Indochine et ses fans devront patienter. Le "Central Tour" que le groupe devait donner dans les plus grandes stades de France pour célébrer ses 40 ans de carrière a été reporté au printemps 2022 en raison de la crise sanitaire qui empêche toujours, à l'heure actuelle, d'envisager sereinement la reprise des concerts. « Ces concerts auront lieu, et les jours meilleurs vont revenir. Nous fêterons alors tous ensemble non pas nos 40 ans mais nos 41 ans avec vous, et cela sera beau et grand » a promis Nicola Sirkis qui, malgré tout, pourrait remonter sur scène dans les semaines à venir. En effet, Indochine doit prendre part au concert-test organisé fin mai à Paris afin d'étudier, en accord avec les autorités sanitaires, si la tenue des spectacles peut devenir une réalité en ces temps de pandémie. « On nous l'a présenté comme un concert normal, mais sous des conditions un peu… voilà. Il y aura une fosse sans distanciation sociale, peut-être masquée, peut-être pas masquée, c'est dans les mains des autorités médicales et des autorités tout court » indique l'interprète de "3SEX" sur Europe 1.



Bien qu'Indochine a « donné [son] accord », rien n'est encore acté. « On peut faire ce concert, on veut le faire. Maintenant, s'il devient trop contraignant médicalement, s'il y a un protocole trop important, on réfléchira à la suite à donner » prévient Nicola Sirkis, pour qui les concerts sont « un espace de liberté totale » et doivent le rester : « On a fait quelques concerts devant des gens masqués pour des radios. C'est pas très bandant. On nous propose énormément de faire du livestream. Je suis extrêmement mauvais, le groupe est mauvais devant des caméras. Ça n'a jamais été son fort. Si c'est ça l'avenir, je préfère faire de la musique de mon côté et attendre ».

"Je pense qu'il faut rester humble"


Si l'épineuse question de la réouverture des lieux culturels agite les débats et pousse de nombreux artistes comme Benjamin Biolay à tacler le ministère de la Culture, Nicola Sirkis ne veut pas rentrer dans ce jeu-là. « Je ne suis pas du tout dans le mood des gens de la culture qui gueulent contre le gouvernement, comme si c'était eux qui avaient inventé le virus » indique le musicien, qui trouve ces coups de gueule malvenus. Pour Nicola Sirkis, le terrible bilan humain de l'épidémie de Covid-19, qui a officiellement fait plus de 100.000 morts en France, appelle à de la mesure et de la cohésion. « J'ai plein d'amis soignants qui sont tous les jours dans les hôpitaux pour s'occuper de gens en train de souffrir et de mourir. Je ne pense pas du tout à mon métier et à mon petit problème personnel de savoir si la pièce que j'ai écrite, ou le disque que j'ai enregistré, doit passer. Je pense qu'il faut rester humble » balance le chanteur, sans langue de bois : « Taper tout le temps sur les gens qui ont le pouvoir n'est ni intelligent ni constructif. À un moment donné, on a plus besoin d'unité ».

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Pour autant, Nicola Sirkis reconnaît que la communication des plus hautes sphères de l'Etat peut être source de frustration. « Effectivement, il y a eu des erreurs, des erreurs de sémantique. Dire que la culture n'est pas essentielle, oui, c'est sûr que c'est une erreur » indique le leader d'Indochine. Ce dernier appelle toutefois à prendre plus de recul face à l'ampleur de cette crise mondiale inédite. « Personne n'a inventé ce virus et encore moins le président de la République. Je n'aimerais pas être à la place des membres du gouvernement, c'est un chantier horrible à gérer » conclut-il.
Plus d'infos sur leur site internet officiel d'Indochine et leur page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez le dernier album d'Indochine sur Pure Charts.

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