Foster The People

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Le retour de Foster The People n'est pas aussi éclatant qu'espéré. Le succès planétaire de "Pumped Up Kicks" et des compositions pop indie de l'album "Torches" en 2011 laissait présager le meilleur pour "Supermodel", le deuxième opus du trio californien. Sorti mi-mars, ce nouveau projet s'est installé en 3ème position des charts américains, s'écoulant à 54.000 unités en première semaine. Un démarrage correct, qui n'a, hélas, pas été le même en France. Défendu par le single "Coming of Age", "Supermodel" n'a pour le moment séduit que 5.000 mélomanes en deux mois de commercialisation, un score qui ne lui permettra probablement pas d'atteindre les 60.000 ventes de "Torches".

Les dérives de la mode en ligne de mire

Pourtant, l'album regorge de tubes potentiels, à l'instar de la piste d'ouverture "Are You What You Want To Be?", dont les reflets africains se révèlent d'une fraîcheur idéale pour la saison, ou l'imparable "Best Friend". Bonne nouvelle, c'est ce titre ô combien festif, soutenu par une ligne de basse bondissante et des trompettes, que la bande a choisi pour défendre les couleurs de "Supermodel". A l'instar de l'intégralité du projet, "Best Friend" joue sur un paradoxe entre son immédiateté à l'oreille et l'âpreté de son discours. Ici, Mark Foster décrit la descente aux enfers de ses amis, pris dans l'engrenage de la drogue, un consommable à la portée de tous dans la cité tentaculaire de Los Angeles. « Les chansons que j'écris sont très festives mais aussi très sombres dans le texte. Il faut voir au delà de la simple façade », explique Mark Foster dans une interview à paraître demain sur Pure Charts.

Découvrez le clip "Best Friend" de Foster The People :



Très logiquement, le visuel choisi pour "Best Friend" s'inscrit donc dans cette même décharge. Ce n'est pas l'addiction à la drogue mais le culte de la beauté qu'entend ici dénoncer la bande, par l'intermédiaire d'un clip truffé d'effets spéciaux. Le spectateur y découvre en effet le parcours d'une mannequin à la recherche du corps parfait, qui n'hésite pas à engloutir - littéralement - ses concurrentes pour s'attribuer leur taille de guêpe ou leurs jambes fuselées. Seulement, incapable de stopper cette frénésie, la belle alien finit par se faire prendre à son propre piège... « C'est un commentaire sur l'industrie de la mode et la pression ressentie chaque jour par les femmes à cause de ces standards qu'on impose », explique Mark Foster à MTV. A la fois taquin et sérieux, le résultat s'avère fort réussi.