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Avec "Sacred Hearts Club", Foster The People offre le remède anti-blues de l'été

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Deux ans après "Supermodel", Foster The People n'a rien perdu de sa capacité à créer des tubes pop. La preuve avec "Sacred Hearts Club", un troisième album de saison rafraîchissant. Notre critique !
Crédits photo : Neil Krug / Columbia
Depuis 2011 et le tube "Pumped Up Kicks", qui avait déferlé sur la planète comme les températures chaudes de l'été, Foster The People fait preuve d'une créativité insolente. Son talent pour bâtir des mélodies pop accrocheuses n'a jamais faiblit (après tout, Mark Foster vient de la pub) et le troisième album de la bande qui sort cette semaine, "Sacred Hearts Club", tend à le prouver. Pourtant, sa conception n'a pas été sans embûche. En dépit de sa qualité, l'excellent "Supermodel" (2014) n'a pas rencontré le succès commercial escompté alors que de multiples singles ("Best Friend", "Are You What You Want to Be?") en ont défendu ses couleurs sur les ondes. Surtout, le trio américain a dû faire face au départ de Jacob "Cubbie" Fink, présent depuis ses premiers pas... Difficile d'assurer sa pérennité quand toute une alchimie est à reconstruire. Mais finalement, cet électrochoc a poussé Foster The People à explorer de nouveaux horizons.

Nouveau départ


Désormais renforcé par l'arrivée de Sean Cimino et Isom Innis, qui l'accompagnait déjà en tournée, le groupe propose une collection vivifiante de 10 pistes (en excluant les interludes) piochant ça et là dans la pop indie, l'électro, le hip-hop et le surf rock. On aurait pu frôler l'indigestion mais l'écriture fine de Mark Foster maintient l'ensemble en équilibre, avec ce soupçon de coolitude qui la caractérise. Quintessence de ce melting-pop d'influences, "Pay the Man" ouvre audacieusement l'album en apposant une patte urbaine - très dans l'air du temps - sur ses couplets, avant un refrain plus mélancolique mais bercé d'espoir. « Don't be afraid to find your light / Embrace the day, like night ». C'est beau et si bien maîtrisé que chaque percussion, chaque corde grattée, ne semble superflue. Un travail d'orfèvre ! C'est la force de Foster The People : donner une impression de légèreté là où tout est minutieusement produit.

Ecoutez "Pay the Man" de Foster The People :



Summer is coming


Si "Doing For The Money" manque ensuite le coche, "Sit Next To Me" ramène Foster The People vers des sonorités estivales. Ça fleure bon le sable chaud, le bruit des vagues et les couchers de soleil aveuglants ! Une allégresse décomplexée qui ruisselle par torrent sur "SHC", "Static Space Lover" et "I Love My Friends" - trois hits imparables. Une déferlante d'ondes positives en réaction au climat politique actuel et à la morosité ambiante ? Sous son enrobage acidulé, "Sacred Hearts Club" cache effectivement de plus sombres secrets. La rage rock'n'roll qui anime "Lotus Eater" autorise par exemple Foster The People à parler d'addiction à la drogue en se référant... à la mythologie grecque. Avec sa grosse intro trap, "Loyal Like Sid and Nancy" retrace le destin chaotique de l'icône punk Sid Vicious, morte d'une overdose un an après le meurtre de sa compagne Nancy dont il était le principal suspect. On retrouve d'ailleurs ce goût prononcé pour le hip-hop dans la production de "Harden The Paint", digne d'un Kanye West ! Le voyage se conclut finalement avec le planant "III", où les beats électroniques s'entrechoquent avec douceur pour mieux nous évader. Et si c'était ça, la bande-son idéale des vacances ?

Le nouveau Foster The People se déguste comme un bon cocktail les pieds dans l'eau. Enregistré à Los Angeles, ce nouvel album est un pur produit de la Californie : sa fureur de vivre, sa chaleur étouffante, sa modernité, son groove, sa fraîcheur et sa mixité transpercent à chaque instant. On ne résiste pas à son énergie contagieuse !
Retrouvez Foster The People sur son site officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez "Supermodel" de Foster The People sur Pure Charts.

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