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samedi 13 mai 2017 15:00

Eurovision : le meilleur du pire des candidats français !

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Alors qu'Alma tentera de porter haut les couleurs de la France à Kiev, retour chronologique sur les pires candidats envoyés par notre délégation en 60 participations. Attention, collector !
Crédits photo : Montage Pure Charts / DR

Profil | "Hé, hé, m'sieurs dames" (1980)




En 1980, pour succéder à quatre années fastes marquées par deux médailles de bronze, une deuxième place et la victoire de Marie Myriam, la France tente le pari fou de choisir pour la première fois comme ambassadeur... un groupe. Son nom ? Profil. Et pour trancher avec les habituelles ballades à voix proposées par la délégation française, la bande opte pour un titre pop-rock psychédélique : "Hé, hé, m'sieurs dames". Malgré une belle introduction faite par Evelyne Dhéliat en personne et un soin tout particulier apporté aux costumes (blancs et traversés par des arc-en-ciels, LOVE POWER), Profil n'aura pas le bon... profil, justement. La carrière du quintet coupera court après le concours en raison d'une 11ème place décevante sur 19 pays participants. Dommage, on adore le kitsch !

Cocktail Chic | "Européennes" (1986)




De l'aveu général, Cocktail Chic a proposé l'une des pires prestations de la délégation française à l'Eurovision. Effectivement, rien ne va : ni les costumes aux tons jaunes et verts des quatre chanteuses, ni leurs coupes qui font le grand écart entre Mireille Matthieu et Bonnie Tyler, ni la mélodie de la chanson - un mélange entre ABBA et "Confidence pour confidence" de Jean Schultheis sorti cinq ans plus tôt - et surtout pas les paroles, qui se voulaient à la gloire de l'Europe : « On est toutes Européennes / Et les choses qu'on aime / On les trouve ici, de Londres à Paris / Il fait beau en Californie / Mais Saint-Tropez est bien aussi ». C'est non, mesdemoiselles.

Joëlle Ursull | "White and Black Blues" (1990)





D'accord, Joëlle Ursull a terminé deuxième du concours et c'est Serge Gainsbourg en personne qui lui a concocté le titre "White and Black Blues". Mais avec un brin d'objectivité, on se rend vite compte que l'ancienne Miss Guadeloupe 1979, devenue mannequin puis chanteuse, ne brille pas vraiment par la puissance de sa voix. Outre des problèmes de justesse pendant son interprétation, on pointera du doigt un mélange entre accordéon et percussions des plus étranges et deux danseurs aussi survoltés que leur chorégraphie est douteuse. Un OVNI donc, mais qui avait totalement séduit nos voisins européens. Une autre époque, assurément !

Kali | "Monté la riviè" (1992)





Cédant aux sirènes world music des années 90, la France avait envoyé Jean-Marc Monnerville, alias Kali, au casse-pipe en 1992. Originaire de Martinique, cet auteur-compositeur-interprète entretient une histoire particulière avec l'Eurovision. En 1983, le chanteur avait déjà tenté de représenter la France lors d'une émission spéciale sur Antenne 2, présentée en direct du Théâtre de l'Empire à Paris par Jean-Pierre Foucault et Marie Myriam. Malheureusement, Kati échouera et se classera 13ème sur 14 candidats. Neuf ans plus tard, la deuxième chaîne le choisit finalement pour porter les couleurs du drapeau tricolore à Malmö, en Suède. Un défi de taille car sa chanson "Monté la riviè" tranche radicalement avec tout ce qui a pu être fait dans le passé : il s'agit d'un titre reggae interprétée à la fois en français et en créole. Insolite, même si sa prestation s'avère plutôt bonne. D'ailleurs, Kali terminera à la 8ème position (sur 23 pays).

Sofia Mestari | "On aura le ciel" (2000)





Dans la (très) longue liste des chanteuses à voix envoyées à l'Eurovision, Sofia Mestari est l'une de celles qui aura le moins su tirer son épingle de son jeu. Née à Casablanca en 1980, la chanteuse possède des qualités indéniables que ne saurait masquer ce très mauvais choix de chanson. Plat, niais, sans saveur et terriblement en retard sur son temps, "On aura le ciel" s'oublie dès qu'on l'a écouté ! La mise en scène inexistante a parachevé le tableau. Sanction immédiate : la pauvre Sofia termine 23ème du concours avec 5 malheureux points. D'ailleurs, le titre sera complètement boudé par le public français malgré son exposition : il ne décrochera qu'une 50ème place dans les classements.

Les Fatals Picards | "L'Amour à la française"





On a tenté. Tenté de faire oublier les 23ème et 22ème places respectivement décrochés par Ortal et Virginie Pouchain les deux années précédentes. Mais non, définitivement, l'accent british pris par Paul Léger sur des paroles en français, ce n'était pas possible. Le kitsch de "L'Amour à la française" a beau être assumé par le groupe, dont le trait d'humour est leur marque de fabrique, il n'en est pas moins lourdingue. Et condamnable. A-t-on vraiment cru pouvoir faire chavirer l'Europe avec ce live ? Les Fatals Picards termineront 22ème de la compétition.

Twin Twin | "Moustache"





A de rares exceptions près, le côté décalé n'a jamais vraiment porté ses fruits à l'Eurovision. Preuve en est avec la débâcle de Twin Twin en 2014 ! Avec son humour bon enfant et sa chanson "Moustache", au texte aussi absurde que sa mélodie était accrocheuse, le trio semblait partir du bon pied et avait réussi à se mettre une partie des bookmakers dans la poche. Hélas, le fiasco lors de la finale du concours a été total. Pour la première fois de l'histoire, la France a terminé à la dernière place avec deux malheureux petits points ! Mérité ? Peut-être pas, mais il est vrai qu'un trop plein d'excentricité et une polémique sur des similitudes troublantes avec "Papaoutai" de Stromae n'ont pas aidé. De quoi s'en défriser la moustache.

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