Christine and the Queens

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Christine and the Queens se réinvente une nouvelle fois. Après être devenu Redcar l'an dernier à l'occasion de l'album "Redcar les adorables étoiles", le chanteur, qui se genre désormais au masculin, retrouve son premier nom de scène à l'occasion de la sortie de son nouveau projet, "Paranoia, Angels, True Love", attendu le 9 juin dans les bacs. Cette fois-ci majoritairement interprété en anglais, ce nouvel album a été inspiré à l'artiste français par la pièce de théâtre "Angels in America" de Tony Kushner, qui suit le destin de plusieurs homosexuels atteints du Sida dans le New York des années 80, et qui reçoivent la visite d'anges. « Je vais parfois [à l'église]. Juste pour voir Marie et Jésus, pas les prêtres. J'ai ma propre relation avec mon chemin spirituel. Prier est une expérience très vaste. Je veux être un grand artiste donc je veux travailler avec cette force pure de lumière et d'amour » confie-t-il pour l'Evening Standard.

"I miss my mother"

Long de 19 titres, l'album "Paranoia, Angels, True Love" a déjà été défendu par l'excellent "To be honest" ainsi que "True Love", en duo avec la rappeuse 070 Shake. Une autre collaboratrice de renom participe à l'album, il s'agit de Madonna, qui aura un rôle bien particulier : « un "être de lumière" très ambivalent » qui répond au mystérieux nom de Big Eye. « On ne sait pas si c'est une intelligence artificielle, un vrai ange, ou peut-être ma mère ? Ou peut-être que c'est moi. Elle a cette voix qui enferme toutes les autres et qui transperce l'album pour donner la sagesse dont nous avons besoin » explique Christine and the Queens qui, aujourd'hui, dévoile donc un troisième extrait du disque avec l'excellent "Tears can be soft".

Les plus fins connaisseurs auront reconnu que ce titre sample "Feel All My Love Inside" de Marvin Gaye. Un classique de la soul qui a attiré l'attention du chanteur français avec « son arrangement de cordes à la fois enivrant, élégant et apaisé dans sa mélancolie ». Avec ce titre, Christine and the Queens voulait donc créer un son qui puisse donner « un sentiment d'espace hypnotique, presque utérin, dans lequel une voix pourrait émerger de sa solitude » ou une « interaction complexe entre la souffrance qui motive les larmes et le doux effet de guérison qu'elles peuvent avoir ». En effet, la chanson "Tears can be so soft" permet à l'artiste de clamer à quel point les larmes sont bénéfiques et curatives après la perte d'un proche, en l'occurrence de sa mère : « I miss my mother / Miss my mother / Miss my mother at night / Oh she gave me life / Tears can be / So good for those who dive in them / Let them run on my cheeks oh / One more time / Tears are so soft / When you dive in them / Oh let them sail, ah ».




Dans le super clip en noir et blanc qui accompagne "Tears can be so soft", le chanteur apparaît en plein milieu d'une rue américaine déserte, dans une danse cathartique alors que plusieurs mystérieux personnages, dont deux figures angéliques dans le ciel, arrivent en surimpression. Une chanson qui sera au programme de la tournée mondiale de Christine and the Queens, qui fera escale à Glastonbury, aux Nuits de Fourvière, à Rock en Seine, puis à Lille, Lyon, Marseille et Toulouse.