Bilal Hassani

Crédits photo : Capture d'écran TF1
Un message choc. S'il est devenu juré de la saison 12 de "Danse avec les stars", ce n'est pas pour cette raison que Bilal Hassani était l'invité du portrait de "Sept à Huit", ce dimanche soir sur TF1. Interrogé par Audrey Crespo-Mara, le chanteur et vidéaste est revenu sur les messages de haine reçus depuis le début de sa carrière, et a révélé avoir été victime d'un viol. Un drame survenu en 2019 avec « une personne de [son] cercle » à qui il faisait confiance et qu'il évoque dans une chanson de son nouvel album "Théorème". « C'est quelque chose qui me hante depuis l'année où ça s'est passé. (...) On est parti en soirée. Je suis rentré de cette soirée avec lui. J'avais bu deux, trois verres. Mais je ne ressentais pas ce qu'on ressent quand on boit deux, trois verres. J'étais clairement sous l'influence d'une substance que je n'avais pas voulu prendre » a-t-il raconté, encore traumatisé par l'événement.

"Je ne pouvais pas en parler en public"

L'interprète de "Tout est ok" a dit avoir eu « des black-out, des moments où [il n'avait] plus la mémoire » : « Je me réveillais et se passait ce qui peut se traduire comme une agression sexuelle. C'était un viol, voilà ». « Je m'étais réveillé le lendemain matin, il était dans mon lit. Je ne comprenais pas pourquoi. Et je me suis dit : "Ne pose pas de questions, ne dis rien, avance, passe à autre chose" » a-t-il poursuivi, « certain » que cet ami a abusé de lui. Malgré cela, Bilal Hassani a assuré ne pas avoir porté plainte et expliqué que cet entretien dans "Sept à huit" est la seule fois où il évoquera le sujet. « Je ne pouvais pas en parler en public (...) Je n'avais pas envie de donner une nouvelle corde pour nourrir la haine que je reçois » a-t-il expliqué : « Si j'avais porté plainte, ça se serait su assez vite et ce serait devenu le sujet ».

Dans le reste de l'interview, Bilal Hassani s'est confié sur le flot de critiques négatives qu'il reçoit sur les réseaux sociaux depuis des années. Il dit avoir reçu des « centaines de milliers » de messages homophobes et racistes au moment de sa participation à l'Eurovision 2019 : « C'étaient des milliers toutes les cinq minutes. Ça ne s'arrêtait plus. (...) C'est très dur de voir son rêve se réaliser et se transformer en un cauchemar en l'espace de quelques heures. Dès que je regardais mon téléphone, c'était l'apocalypse ». Mais pour le chanteur de "Il ou elle", son art l'aide à « guérir [ses] blessures ». « Je ne suis pas en train de dire que tout doit ressembler à mon monde idéal. Je suis en train de dire que mon monde idéal ne fait pas de mal au vôtre » a-t-il conclu, tel un message d'acceptation envoyé à ses détracteurs.

En story sur Instagram, le chanteur a réagi aux nombreux commentaires reçus suite à ce témoignage choc : « Merci pour tous vos messages de soutien, n'oubliez jamais que tout est ok. (...) Je lis tous vos messages après la diffusion de "Sept à huit". Je vous aime très fort. Audrey Crespo-Mara merci pour ce moment tout en délicatesse ».