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vendredi 21 juin 2013 12:15

fun. a fait souffler un vent de légèreté et d'énergie rock sur l'Olympia

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Hier soir, le groupe américain fun. a fait escale à l'Olympia de Paris pour y insuffler sa folie douce et faire résonner ses tubes calibrés durant 1h20 de concert. Nate Ruess et ses camarades ont levé le voile sur un répertoire homogène, un peu trop peut-être, porté par une véritable effervescence, autant sur scène que dans la salle.
Crédits photo : Abaca
Le noir est complet, les projecteurs s'allument d'un coup, et retentissent alors les premières notes de "One Foot", titre pop percutant, élégant notamment grâce au piano et à la voix bondissante de Nate Ruess, leader charismatique sans aucun effort. Son plaisir d'être sur scène inonde l'Olympia tandis qu'il multiplie les grimaces, la langue sortie, et occupe l'espace de long en large dans une attitude naturellement adolescente. Les quatre musiciens se donnent, l'énergie est déjà bien installée et le public est automatiquement réceptif, entonnant les paroles à l'unisson. Le ton est donné. Sans un mot, le chanteur fait répéter les "oh oh" du refrain de "At Least I'm Not as Sad (As I Used to Be)" avant de l'offrir à la hâte. Pourtant méconnue, car issue du premier album "Aim and Ignite", passé inaperçu en France en 2009, la piste, partagée vocalement entre les membres du groupe, emporte la foule grâce à ses onomatopées fédératrices.

Là est tout le secret de la réussite de fun.. La bande alterne, sans véritable contraste, les titres enthousiastes, faciles à retenir et à chanter automatiquement en chœur. A l'image du touchant "Why Am I the One", que la foule reprend à tue-tête, ou du très réussi "All Alone", single potentiel sous-estimé, communicatif dans sa légèreté, soulignée par les trompettes de son refrain et l'ambiance "boîte à musique" qui retentit à plusieurs reprises. Après avoir enfin salué son public et s'être étonné du monde présent dans la salle, Nate Ruess poursuit avec "All the Pretty Girls", véritable machine à remonter le temps avec son insouciance 70's immédiate, et étonne ensuite avec "It Gets Better", morceau pop-rock tout droit sorti d'une bande originale de film libidineux pour adolescents. Les guitares électriques grondent et s'affrontent, à peine couvertes par les cris et applaudissements des spectateurs en furie. Un moment inattendu et délicieusement régressif.

Regardez le clip "Some Nights" de fun. :



Pour clore "Barlights" en beauté, un des guitaristes accompagne le batteur pour un final explosif à quatre mains, acclamé par la foule, tandis que le leader finit sa chanson en criant de multiples « forever ». "Carry On" s'inscrit ensuite comme l'un des moment forts du show grâce à son solo de guitare électrique et aux voix enregistrées de Nate Ruess qui surgissent comme sortis d'un rêve. "You Can't Always Get What You Want", reprise des Rolling Stones, met tout le monde d'accord dans une atmosphère tumultueuse et enfin retentit LE tube tant attendu : "We Are Young", chanté à l'unisson. Mais ce n'est étonnamment pas le clou du spectacle puisque c'est véritablement "Some Nights" qui l'emporte ensuite lors du rappel. Un morceau rugissant et implacable, doté d'une folie et d'une véritable aura, qui aurait été un final parfait mais qui est finalement apaisé par l'envoûtant "Stars", accompagné par la voix vocodée du chanteur. Le show se finit ainsi, le calme après la tempête. fun. porte véritablement bien son nom.
Retrouvez fun. sur son site officiel et sur sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de fun.

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