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vendredi 14 décembre 2012 9:00
Zaho : "Tout ce dont j'ai envie, c'est écrire des chansons et toucher les gens"
Quatre ans après s'être fait remarquer avec son premier album "Dima", quelques trophées en poche et un CV bien étoffé, Zaho est de retour avec son deuxième opus. "Contagieuse", la chanteuse, auteure-compositrice et productrice, se dévoile à travers une quinzaine de chansons, nous ouvrant parfois les portes de son intimité et parlant tantôt avec pudeur. Avec du mordant et un humour piquant, Zaho se place sous les feux des projecteurs, sans bouclier. A vous de juger !
Crédits photo : Koria
Propos recueillis par Jonathan Hamard. Pure Charts : Quatre ans nous séparent de la sortie de votre premier album. Il vous fallait du temps avant de revenir ? Du temps pour trouver de nouvelles inspirations ? Zaho : Non. En fait, c'est tout bête. L'exploitation de mon premier album a pris deux ans et demi. A l'époque, on ne sortait pas autant de singles, ni de clips. Je suis arrivée avec le titre "C'est chelou", et je ne voulais pas que le public ait seulement ce titre en mémoire lorsqu'il pense à moi, même si je l'aime beaucoup. J'aime être dans lauto-dérision, mais je voulais dévoiler l'étendue de ma palette artistique. On a enchaîné avec plusieurs autres titres, "La roue tourne" et "Kif'n'dir", pour finir avec un piano/voix, "Je te promets". La sortie de ces quatre titres s'est étalée sur deux ans et demi. Puis en 2011, j'ai continué de collaborer avec d'autres. Et en 2010, il y a eu "Hold My Hand" aussi avec Sean Paul... Oui, c'était le morceau le plus joué en radio ! Avec ce titre, j'étais sur un autre registre, un peu plus reggae, et j'ai pu prendre du temps pour écrire en restant sur le devant de la scène. J'ai toujours écrit, même pendant l'exploitation de mon premier album. J'ai écrit pour d'autres artistes. Je me suis vraiment investie sur l'album de Christophe Willem, sur lequel j'ai écrit la plupart des morceaux. Je me suis beaucoup impliquée. Je n'ai pas fait que donner des textes. C'est bien beau d'écrire des textes, mais ce qui est important c'est de faire sonner les mots. Et ça, je ne pouvais pas le faire pendant mes déplacements, au Canada notamment. J'ai suivi Christophe en studio. Je l'ai aussi rejoint sur scène à l'Olympia. N'importe quel morceau de l'album est un single potentiel Vous sortez grandie de cette collaboration avec Christophe Willem ?Bien sûr ! C'est une grande richesse d'écrire pour d'autres artistes. Parce que quand on devient la plume, on ne choisit pas forcément les thèmes sur lesquels on va écrire. C'est un exercice de style. Selon le vécu de la personne, ce qu'elle a envie de dire ou pas, on est plus ou moins restreint. Le premier jet qui nous plait n'est pas toujours celui qui plait à notre interlocuteur. La personne pour qui on écrit peut avoir envie de rester dans quelque chose de plus vague, parce qu'elle n'est pas prête à assumer tout ce qu'elle ressent et veut dire. On peut me demander d'enlever le "je" pour parler de manière plus générale. On peut me demander de mettre "on", pour que le public se l'approprie. En travaillant pour d'autres, on part en voyage, on explore des zones qu'on n'aurait pas forcément explorées par nous-mêmes. Sur l'album "Prismophonic" de Christophe Willem, on retrouve d'ailleurs un duo, "Indélébile". Pourquoi l'avoir repris pour votre nouveau disque "Contagieuse" ? C'était important pour moi. Avec Christophe, ce n'était pas juste du boulot. C'était une vraie rencontre. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup, de tout mon cur. Ça fait maintenant quatre ans qu'on se connait très bien. C'est une personne qui m'a beaucoup touchée. Je voulais vraiment rendre cette rencontre artistique indélébile. J'ai voulu qu'elle soit indélébile chez moi comme elle l'a été chez lui. J'ai voulu dire que c'est un album que je cautionne. Je n'ai pas repris ce titre pour faire fructifier mon travail. C'est un titre que je trouve très fort. Ce morceau est hybride. Il est au carrefour de son univers et du mien. Et je trouvais qu'il collait bien avec le reste de mon album. Je l'ai donc gardé. "Indélébile" pourrait donc être un prochain single commun... Pas forcément, non ! Je suis productrice. Je me réveillerais peut-être. J'aurais peut-être envie de sortir le titre en single et de débloquer les fonds pour faire un clip. Je ne sais pas pour le moment. La question ne s'est pas posée. Rien n'est exclu ! Je n'ai pas de règles. N'importe quel morceau de mon nouvel album est un single potentiel. A partir du moment où j'assume complètement tous mes textes. Je me suis totalement impliquée. On ne m'a rien imposé. L'histoire peut commencer par la lettre A ou la lettre Z. Je sais qu'on fera de toute façon le tour avec toutes les lettres de l'alphabet. Crédits photo : Koria Sur la deuxième piste de votre nouvel album, "Tout est pareil", vous dîtes que rien n'a changé depuis quatre ans. C'est une réalité ou de l'ironie ? C'est ironique (sourire) ! J'admets qu'il faut plusieurs écoutes avant de saisir le sens de ce texte, parce qu'il y a quand même plusieurs lectures selon l'instant T auquel vous l'écoutez. Mais, en gros, quand je dis « J'explose en mille morceaux je disparais / Je fais les cents pas pour trouver la paix / Comme d'habitude rien n'a changé / J'ai beau essayer, tout est pareil », je voulais transmettre l'idée que, lorsqu'on voyage, qu'on part à l'autre bout de la terre et qu'on revient, c'est pour évoluer. C'est pour changer sa manière de penser et avoir une nouvelle conception des choses. Sinon, ce périple n'aura servi à rien. Le changement vient de l'intérieur. Il n'est pas physique. Le changement est propre à celui qui le vit. Je parle plus de la routine d'une relation que de moi qui n'ai pas changé. Bien au contraire, j'ai beaucoup évolué ! C'est un message positif. Il faut grandir ! Si on veut être profond et toucher les gens, il faut savoir sortir un maximum de choses en peu de temps Votre nouvel album est introspectif. Il est très personnel. C'était important de s'ouvrir comme ça ?Je ne me suis pas dit que je devais me raconter. Ça a été plus fort que moi. C'est venu instinctivement ! Je me suis beaucoup plus assumée. Je suis davantage en accord avec moi-même. J'ai moins peur de montrer mes faiblesses. C'est comme être conscient du problème. C'est déjà un premier pas vers sa résolution. En dévoilant mes faiblesses, je suis devenue plus forte parce que je me connais mieux. Je ne voulais pas me mentir à moi-même. Je me suis posée, comme devant un miroir. Ça fait un peu mal (sourire). On se prend une claque. On fait avec et on continue d'avancer. C'est vrai qu'il émane beaucoup de mélancolie de cet album. Je pense notamment à la ballade en piano/voix "Tourner la page". Comme sur d'autres titres, il y a plusieurs entrées. Vous parlez du temps qui passe, des différentes directions que vous pouvez emprunter dans vos choix de vie. Avez-vous trouvé ? Quand j'écris, j'essaie de renvoyer à des images, toujours en restant dans le thème. Mais je veux aussi que ce thème puisse correspondre à plusieurs situations. Ce n'est pas volontaire. C'est la restriction du temps d'une chanson. Si j'écrivais un livre, j'aurais sans doute la possibilité de rentrer dans le détail. Mais sur trois ou quatre minutes, c'est plus difficile. Si on veut être profond et toucher les gens, il faut savoir sortir un maximum de choses en peu de temps. Etre plus ou moins vague, ça ne veut pas dire rester en surface. C'est pour ça qu'il y a plusieurs lectures. "Tourner la page", c'est une expression de tous les jours. Je trouve son sens très fort. C'est un peu ma vie d'artiste. J'essaie de tourner la page chaque jour, en écrivant, en posant des mots sur le papier, en posant ma voix sur des notes, que je m'entends, que je m'assimile. J'explique un peu pourquoi je fais ce métier. Je ne me suis pas dit un jour qu'il fallait que je devienne artiste. Si je ne vivais pas de ce métier, je le ferais à temps partiel ou à mes heures perdues. Dans "Tourner la page", je fais un peu le bilan de mes concerts et de mes rencontres, et j'explique que sur scène, je ne peux pas me cacher. Je dis aussi que j'écris pour digérer des choses que je n'ai pas faites. Mais c'est ma lecture ! Je me fais du bien en faisant du bien aux autres Lecture qui sera différente pour d'autres, vraisemblablement.Oui. La personne qui écoutera cette chanson en donnera peut-être une autre, selon son vécu. J'ai le cas d'une amie qui n'a jamais pardonné à son père d'être parti quand elle était plus jeune, et qui a retrouvé dans cette chanson les regrets qu'elle pouvait ressentir à l'idée de ne pas avoir été revoir son père depuis. J'aime l'idée qu'on ressente tous les mêmes émotions mais pour des raisons différentes. Ce n'est pas étrange comme sensation de voir des personnes pleurer en écoutant vos propres chansons ? Qu'est-ce qu'on ressent en tant quartiste ? Oui, évidemment. C'est ce qui me nourrit. Pleurer, c'est un exutoire. J'ai entendu beaucoup de commentaires de spectateurs qui venaient me voir à la fin de mes concerts. Et c'était très partagé entre des personnes qui me confiaient qu'elles s'étaient bien amusées, qu'elles avaient dansé sur quelques morceaux. Et à l'inverse, j'ai d'autres personnes qui sont venues me voir en expliquant que le titre "Dima" les avait aidées à passer un cap difficile. Beaucoup sont venus me remercier en me félicitant d'avoir su trouver les mots justes pour ce qu'ils n'arrivaient pas à exprimer. Il y a des gens qui ont du mal à s'exprimer. Je trouve ça triste. C'est comme s'ils étaient emprisonnés. C'est ça qui me donne l'envie de me surpasser à chaque fois pour eux. C'est joindre l'utile à l'agréable. C'est-à-dire que je me fais du bien en faisant du bien aux autres. C'est génial ! Il y a aussi une dimension beaucoup plus légère sur ce disque, avec notamment le titre "Boloss". Ça ne vous a sans doute pas échappé, l'emploi du mot "Boloss" dans votre nouveau single n'est pas passé inaperçu. Ça en a choqué certains, ça en a amusé d'autres... Vous aviez envie de provoquer ? Je comprends que ça puisse choquer. On s'attend à ce que les artistes soient politiquement corrects. C'est quelque chose qui me dérange dans ce milieu-là. Hors, je ne suis pas politiquement incorrecte, puisque ce n'est pas un mot que j'utilise occasionnellement pour la chanson, mais un mot que j'utilise au quotidien avec mes amis. Un peu comme "C'est chelou". Rien n'est fait par hasard. Mais, pour moi, c'est plus difficile d'écrire un morceau comme "Boloss" qu'un morceau dans l'émotion. La mélancolie est plus facile à faire passer... Aussi. Ce n'est pas évident de mettre en valeur un mot comme celui-là ! Il faut veiller à ne pas tomber dans l'écueil du mauvais goût ou de l'idée de la nana qui se la raconte. La frontière est mince. Pour moi, "Boloss", c'est juste un délire, rien de plus ! C'est un comique de situation. Prenons l'exemple d'un rencard entre un gars et une fille. Le gars vient au rendez-vous, boit et boit encore, au point qu'il s'en aille en oubliant de payer, laissant la fille régler la note. Ce sont des situations vécues et drôles. Il faut en rire plutôt qu'en pleurer. Et je trouvais ça marrant de le raconter de cette façon. C'est du deuxième degré. J'aime aussi la sonorité du mot boloss, aussi choquant que ça puisse paraître. On dirait le bruit d'une batterie. Ce mot est choquant, et j'ai même l'impression qu'il l'est plus qu'un "nique ta mère !". Il suffit de regarder la télévision, les animateurs vont employer des mots que je trouve choquants, mais ils vont décréter que c'est politiquement correct. "Boloss" n'est pas un mot vulgaire. On l'entend dans des publicités à la télévision. Ça passe partout mais c'est un mot qui reste offensant. J'aimais bien cette idée d'un mot comme celui-là, anodin, mais avec une certaine force de frappe. Donc "Boloss" n'est pas un morceau anti-mec ? Pas du tout ! Il n'y a pas d'injure. A chacun de se faire une définition de "boloss". Pour moi, ce single appelle au fait qu'on a besoin de s'entourer de personnes qui nous font du bien. Il faut rester alerte, pour éviter ces gens qui vous tirent vers le bas et qu'on peut appeler de différentes façons. Regardez le clip "Boloss" de Zaho : Dans le titre "Allo", vous dîtes « Je vois ma vie en solo ». Vous ne voulez plus de featurings ? Oui. Effectivement, cette phrase peut vouloir dire ça. "Contagieuse", c'est mon retour à moi. C'est un projet solo dans lequel je chante mes doutes à moi. C'est de ça dont parle la chanson. Mais j'ai envie de dire que sans les doutes, on n'avance pas. Pour aller de l'avant, il faut prendre des risques et quitter sa zone de confort. On ne se sent pas pressé. L'être humain est fait comme ça (sourire). Avec "Allo", je montre que c'est l'artiste qui parle. Je prends le dessus sur mes démons. Concernant les featurings, je n'arrête pas pour autant. Il y en a d'autres qui vont sortir. Les featurings, je dirais que j'en ai fait assez si j'avais refait le même à chaque fois. Sauf que ce n'est pas le cas ! A plusieurs reprises, j'ai refusé des collaborations, parce que je ne voyais pas l'intérêt artistique, parce que je ne sentais pas un petit challenge... Mais j'aime beaucoup les rencontres, car elles m'apportent forcément quelque chose de nouveau. Et généralement, pour un featuring je ne prends pas beaucoup de risques parce que je suis souvent invitée. C'est donc rarement moi qui me fait critiquer. Pour connaître l'amour, il faut s'aimer soi-même Après l'écoute de cet album, on se demande si vous êtes une femme déçue par l'amour...Je ne suis jamais jamais déçue et blessée par l'amour. Je grandis. J'évolue. J'ai été bien sûr comme tout le monde désabusée. Mais j'ai toujours gardé beaucoup d'espoir. Si j'étais meurtrie, ça voudrait dire que je ne me remets jamais en question. Or, je me suis toujours remise en question. Les choses n'arrivent jamais par hasard. Si elles se produisent, c'est qu'on les a laissées venir. On n'est pas simple spectateur mais aussi acteur, aussi infime soit le rôle qu'on a pu jouer. On ne choisit pas toujours, mais rien n'arrive par hasard. Je suis quelqu'un qui aime la vie, qui raconte ses histoires. Je crois que l'amour est quelque chose de très fort. Pour connaître l'amour, il faut s'aimer soi-même. Et pour s'aimer soi-même, il faut apprendre à se connaître. On n'apprend à se connaître qu'en interagissant avec l'autre. Vous ne racontez pas que vos histoires dans "Contagieuse"... Je raconte aussi les histoires d'autres personnes dans cet album. Comme par exemple "Quelqu'un d'autre". Je me suis inspirée de la relation entre les gens et les réseaux sociaux. J'entendais partout autour de moi des personnes parler de leurs amis sur Facebook. Les liens qui existent entre chacun des membres permet de savoir ce que l'autre devient alors qu'un autre l'a bloqué... etc... Je ne vous apprends rien ! Je me demande à quoi ça sert toutes ces tergiversations ? Mais on est tous comme ça ! On aime tous savoir ce que devient la personne avec qui on a été pendant longtemps. Alors Facebook devient un instrument. On a tous besoin de penser qu'on est l'unique et que la vie s'arrête après nous, que la personne avec qui on a vécu ne connaîtra plus l'amour. C'est pour ça que j'ai écrit ce morceau. Même si je me mets en scène dans cette chanson, je parle de mes voisins, de vous, de tout le monde ! Crédits photo : Koria Je n'ai pas la prétention de donner des leçons N'auriez-vous pas envie d'aller plus loin en écrivant un livre entier, sur vous, vos doutes et vos constats ? C'est une idée qui vous tente, à laquelle vous avez déjà pensé ? C'est peut-être déjà en cours ?Si un jour paraît un livre sur moi, je pense qu'il sera écrit par quelqu'un d'autre. Et je pense que ce sera dans très très longtemps (sourire) ! Je n'ai pas envie d'écrire un livre pour faire une mise à jour quatre ans après. Parce que je pense qu'il faut toute une vie pour se définir... J'estime que j'ai encore la vie devant moi. Ça ne vous choque pas de voir des artistes de votre génération qui, eux, publient déjà leur autobiographie ? Ils ont vécu des choses peut-être... Je ne sais pas... Je trouve que ce n'est pas nécessaire. Après, je ne connais pas leur vécu. Peut-être qu'une femme qui a vécu des choses difficiles, qui a été adoptée ou maltraitée, ça peut permettre d'exorciser. Ça, je comprends. Mais raconter sa vie pour la raconter, c'est être figé dans le temps. On ne peut dire d'une personne qu'elle est comme-ci ou comme çà. Parce qu'on évolue. On change. Du moins je l'espère pour ces artistes (sourire) ! Si j'avais vécu une enfance difficile, et que j'avais le sentiment que mon histoire pourrait aider d'autres enfants qui vivent le même genre de situation, je le ferais. En ce moment, je suis en train de lire la biographie de Steve Jobs. C'est un livre qui n'a pas été triché. On a interviewé ses pires ennemis autant que sa femme et ses proches. Il a accepté de ne pas lire le livre avant qu'il sorte. On a donc le juste milieu. J'aime croire que Steve Jobs a voulu qu'on voit en lui un être humain. Mais je n'ai pas la prétention de donner de leçons. Vous vous faîtes rare dans les médias. On ne vous voit pas souvent à la télévision. Seriez-vous prêtes à participer, comme beaucoup d'artistes le font, à des émissions comme "The Voice" ou "Danse avec les stars" ? Que pensez-vous du fait que certains artistes, pour relancer leur carrière, ont recours à ces émissions ? Je ne vais pas vous mentir, on m'a déjà proposé d'être jurée. Mais j'ai dit non. On m'a également demandé de devenir chroniqueuse ponctuelle. J'ai beaucoup de mal à critiquer les autres, dans le sens où je suis artiste moi-même. J'ai mon propre avis mais je ne peux pas l'imposer. En étant artiste, je vais influencer des personnes, parce que j'ai un public. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée de faire la pluie et le beau temps et de me prononcer d'un pouce comme César sur la carrière d'un artiste aussi talentueux soit-il ou non, dans une émission. Je ne suis pas contre ces pratiques-là. Tant mieux pour ces artistes s'ils se sentent à l'aise. Moi, ce n'est pas le cas. Peut-être que je changerais d'avis dans le futur. Pour l'instant, tout ce dont j'ai envie, c'est écrire des chansons et toucher les gens dans leur quotidien.
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