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On a vu le concert historique de Taylor Swift à Paris La Défense Arena : notre avis !

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Hier soir, Taylor Swift posait ses valises en France pour le premier de ses quatre concerts à Paris La Défense Arena. Une popstar au sommet, une scénographie spectaculaire, des tubes et surprises en pagaille, 3h15 de show : récit d'un marathon déjà inscrit dans les annales de l'histoire.
Crédits photo : Abaca
Dès 7 heures du matin, une longue file de plusieurs centaines de mètres s'est formée aux abords de Paris La Défense Arena. Certains fans, venus des quatre coins de la France mais aussi du monde entier, campent depuis des jours devant l'enceinte pour s'assurer la meilleure des visibilités au concert historique de Taylor Swift. Depuis un an et la mise en vente chaotique des billetsOn aurait pu remplir 12 ou 14 La Défense Arena sans problème » assure le tourneur AEG Presents), les Swifties ont eu le temps de décortiquer les moindres images du spectacle "The Eras Tour", lancé le 17 mars 2023 aux Etats-Unis, et qui a été projeté au cinéma avant d'atterrir sur Disney+. Vous pensiez tout connaître de cette tournée hors-normes, d'ores et déjà la plus lucrative de tous les temps ? Détrompez-vous ! Plus qu'un concert, c'est une véritable expérience que la superstar a offert durant cette première des quatre dates programmées dans la capitale. Un événement d'autant plus rare que la chanteuse ne s'est produit en France qu'à deux reprises : en 2011 au Zénith de Paris et en 2019 pour un concert à l'Olympia sur invitations uniquement. Surtout, Taylor Swit a amené dans ses bagages les nouvelles chansons de son album "The Tortured Poets Department", qu'elle n'avait encore jamais présenté en live. Le public parisien a donc eu l'honneur suprême de découvrir un tout nouveau spectacle, agencé différemment, avec une foule de costumes et chorégraphies inédits.

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Un spectacle inédit à Paris


La structure narrative reste la même : le concert de Taylor Swift est découpé en dix parties, une par album ou presque. À 19h55 précises (cinq minutes d'avance !), quand les lumières de la salle s'éteignent pour laisser 45.000 bracelets lumineux clignoter dans le noir, des danseurs débarquent munis de gigantesques ailes aux couleurs pastel et transforment l'arène en temple de l'amour. Bienvenue dans l'ère "Lover", celle d'une Taylor romantique qui fait son entrée depuis le centre de la scène, sur une immense dalle lumineuse en losange. Si "Miss Americana & the Heartbreak Prince" est vite expédié, le tube "Cruel Summer" donne le véritable coup d'envoi d'un marathon durant lequel on passe par toutes les émotions ! L'adrénaline, l'exaltation, la joie. La tristesse, la mélancolie. La fatigue (plus de trois heures debout et sans temps mort, c'est physiquement éreintant, les futurs spectateurs parisiens sont prévenus) et la frustration, aussi : la setlist a subi de profondes mutations et ce sont hélas certains trésors chéris des fans qui passent à la frappe, comme "The Archer", "The Last Great American Dynasty" ou "The 1". Sans "Long Live", "Speak Now" n'a désormais le droit qu'à un (superbe) tableau printanier sur "Enchanted", où Taylor Swift et ses danseuses paradent dans des robes lilas.



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Mais ces modifications ont parfois du bon : "Folklore" et "Evermore" ne forment désormais qu'un seul chapitre, celui des « Sister albums ». Cette douce parenthèse propice à l'introspection, dans une petite cabane au fond des bois et avec un piano recouvert de mousse, s'intègre beaucoup mieux dans le déroulé du show, et l'on est autant ébloui par le rayonnant "August" que l'ensorcelant "Willow". Son assemblée magique, avec ces silhouettes féminines encapuchonnées, est sans doute la plus belle trouvaille visuelle du concert. L'ère "Red", remplie de tubes inoubliables comme "We Are Never Ever Getting Back Together" et la fameuse version 10 minutes de "All Too Well" (frissons !), arrive ainsi beaucoup plus tôt dans la soirée.

Bienvenue dans le département des poètes torturés


Tout ceci pour faire place à un nouveau segment épique consacré à "The Tortured Poets Department", tout en monochrome, avec une longue route qui se déploie sur toute la structure qui fend la foule. Alors que des pages s'envolent en tourbillons sur les écrans, de faux scientifiques et infirmières se rapprochent de Taylor Swift, affublée d'une robe blanche avec des inscriptions à l'encre. La salle devient, comme dans le clip de "Fortnight", un asile où la chanteuse se plonge dans l'écriture pour oublier son désarroi amoureux... « Ou, comme j'aime l'appeler, "Female Rage, The Musical" » indiquera-t-elle dans un éclat de rire. Ainsi, Paris a vu prendre vie pour la première fois les titres "But Daddy I Love Him" en mash-up avec "So High School", "Who's Afraid of Little Old Me?" et "Down Bad", le single "Fortnight", avec une mise en scène digne d'un film incluant un lit "TTPD" tournoyant, et "The Smallest Man Who Ever Lived". "I Can Do It With a Broken Heart", son prochain hit tout désigné, a eu le droit à une scénette introductive comique où Taylor Swift est forcée par deux danseurs à enfiler un costume de cirque, avant un tableau digne de "The Greastest Showman". Epoustouflant ! Disons-le simplement : Taylor Swift a proposé à Paris La Défense Arena la meilleure version possible du spectacle "The Eras Tour".



Une superstar au sommet de son art


Conduit par une superstar au sommet de son art, en forme olympique et vocalement irréprochable, notamment sur les sessions en guitare acoustique (bien sûr qu'elle a chanté "Paris" à Paris !), le show regorge de petits détails et clins d'oeil savoureux comme le nouveau t-shirt "This is NOT Taylor's Version" sur "22" ou les multiples Taylor enfermées dans des cages durant "Look What You Made Me Do", qui donnent une vraie cohésion à son oeuvre. Et renforcent le lien privilégié que Taylor Swift a noué avec ses fans depuis l'époque où elle n'était qu'une adolescente aux bouclettes blondes. La star, qui osera jeudi soir quelques mots en français, leur parle comme à des amis à qui elle se confie, et avec lesquels elle a grandi. Une hyper proximité, difficile à saisir d'un oeil extérieur, qui ne s'est pas estompée alors qu'elle a gravi un à un les échelons pour atteindre l'élite mondiale de la musique.

C'est pourquoi, bien avant le coup d'envoi, le spectacle se jouait sur les quais des stations de métro, dans les files d'attente et les gradins en hauteur, où les fans, tous méticuleusement habillés selon leur ère musicale préférée, ont échangé des bracelets d'amitié aux mille couleurs avec des inconnus, dans divers langues. Entrer dans un concert de Taylor Swift, c'est entrer dans une communauté soudée où la bienveillance est le maître-mot. Il faut entendre ces milliers d'anonymes scander les paroles d'une même voix, le coeur battant à l'unisson, pour s'imprégner de cette ambiance si particulière. Et c'est peut-être cette dimension collective, naïvement très sincère, qui confère un supplément d'âme à un concert qui rivalise pourtant d'inventivité pour nous en mettre plein la vue. « Après ce soir, je veux que ces chansons vous rappellent les souvenirs qu'on va créer ensemble ici à Paris » avait fait comme voeu la chanteuse. Mission réussie haut la main !

Setlist du concert de Taylor Swift à Paris


Miss Americana & the Heartbreak Prince
Cruel Summer
The Man
You Need to Calm Down
Lover
Fearless
You Belong With Me
Love Story
22
We Are Never Ever Getting Back Together
I Knew You Were Trouble
All Too Well
Enchanted
...Ready for It?
Delicate
Don't Blame Me
Look What You Made Me Do
cardigan
betty
champagne problems
august
illicit affairs
my tears ricochet
marjorie
willow
Style
Blank Space
Shake It Off
Wildest Dreams
Bad Blood
But Daddy I Love Him / So High School
Who's Afraid of Little Old Me?
Down Bad
Fortnight
The Smallest Man Who Ever Lived
I Can Do It With a Broken Heart
Paris
loml
Lavender Haze
Anti‐Hero
Midnight Rain
Vigilante Shit
Bejeweled
Mastermind
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