ShayR'n'B, Groove » R'n'B International
mardi 02 avril 2024 18:05
On a vu la tornade Shay en concert à l'Olympia : notre avis !
Par
Julien GONCALVES
| Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Rappeuse belge qui aligne les tubes depuis plusieurs années déjà, Shay donnait son tout premier concert à l'Olympia de Paris vendredi soir. Enchaînant ses titres dans un décor détonnant, devant un public survolté, l'artiste a proposé le show le plus brûlant de l'année. Purecharts y était, on vous raconte !
Crédits photo : Capture YouTube
C'était un jour important pour Shay comme pour ses fans. Ancienne protégée de Booba, la rappeuse belge s'est bâtie une sacrée communauté de fans depuis ses débuts en 2011. Chose étrange, elle n'avait jamais donné de vrai concert à Paris alors qu'elle affole les compteurs des plateformes de streaming et enchaîne les succès depuis plusieurs années déjà. Ainsi, quand Shay a annoncé par surprise un concert à l'Olympia, les places se sont vendues en moins de 10 minutes. Les fans s'insurgeaient d'ailleurs sur les réseaux sociaux qu'elle aurait pu aisément remplir le Zénith, voire même l'Accor Arena. Mais un peu de patience, puisque son show à l'Olympia est décrit comme "l'acte 1" d'une « trilogie de performances » à venir. Il est donc à peine plus de 21 heures vendredi soir quand Shay débarque sur la scène que son grand-père Tabu Ley Rochereau fut le premier artiste africain à avoir foulé. Le triomphe est total dès qu'un projecteur éblouit l'artiste, juchée en haut d'un escalier. Le player Dailymotion est en train de se charger...
Avalanche de tubes, l'Olympia trembleEn tenue de cuir ultra sexy, telle Trinity dans "Matrix", lunettes de soleil sur le nez, Shay - comme venue tout droit des enfers - entonne "Partie hier", titre d'ouverture sous forme de bilan de son dernier album "Pourvu qu'il pleuve", entourée de flammes. Les fans exultent et scandent déjà toutes les paroles. La ferveur ne redescendra pas une seconde durant ce show d'1h15, mené d'une main de maître par Shay. Après cette intro en douceur, l'artiste frappe fort en dégainant "Jolie", qui ouvrait son deuxième disque "Antidote". Chaque mot est un uppercut, les spectateurs hurlent chaque syllabe mais Shay fait une pause soudaine et enlève ses lunettes sous les cris (et une marée de téléphones portables), avant de reprendre son titre ravageur. Le sol de l'Olympia tremble, et ça ne fait que commencer ! Impériale, celle qui se décrit comme une bad bitch a pensé ce premier concert comme si elle était dans une arène. La scène ? Deux grands escaliers en fond, un décor industriel composé d'échafaudages, une avancée de scène, des néons partout, une structure mobile dans les airs. Rare pour l'Olympia et visuellement impactant. Avec six danseuses, Shay enchaîne (parfois trop vite) ses tubes, notamment 90% de son dernier album, dont "Jolie go", "Commando" et "Santa Fe", qui font tout de suite grimper un peu plus la température.
« Donc c'est vous qui avez rempli cette salle en trente secondes ? » lance Shay, à la fois fière et émue de découvrir son public en fusion ce soir-là. Les fans crient tellement qu'elle ne peut pas en placer une entre chaque titre, si bien qu'elle abandonne. Avec ses danseuses, la rappeuse mène sa troupe avec sensualité et une poigne de fer, tandis que les néons changent de couleur en fonction des ambiances. « J'ai serré mon premier mec sur ce son et je l'ai tej juste après » s'amuse-t-elle, alors que résonne "Dilemma" de Nelly et Kelly Rowland, qu'elle sample ensuite sur "Shooter", avant de se faire plus vénéneuse et mélancolique sur "Thibaut Courtois", "Coeur wanted", "A l'envers" (sans Gazo mais avec une lap dance à la clé) ou "1000 à l'heure", qui transforme l'Olympia en club de pole dance. Shay fait ensuite exploser l'ambiance en alignant les morceaux survoltés de son répertoire comme "Da", titre devenu culte malgré son échec commercial, "JGG", où elle impressionne avec son gang, "Oh oui" (où elle convoque la funk brésilienne) ou "Cocorico". Les basses explosent et on redemande !
L'heure est bientôt venue de nous quitter, alors Shay déroule ses deux hits partagés avec Niska, mais sans le rappeur sur scène, pour le plus grand bonheur du public qui chante alors à tue-tête les refrains populaires de "Liquide" et "Sans coeur", avant que l'artiste boucle la boucle en offrant le bondissant et féroce "PMW", son tout premier succès solo. « Laissez-nous mener la vie qu'on veut » répète-t-elle comme pour marteler son besoin de liberté. Après être descendue des enfers, c'est au "Paradis" que s'en va Shay, alors que deux danseuses lui accrochent des ailes dans le dos. Une superbe ballade en collaboration avec SCH (lui aussi absent) qui clôt un concert brillant et brûlant, malgré une absence d'invités et des titres parfois trop courts, soulignant l'importante singularité de la rappeuse, se révélant comme une véritable showgirl par la même occasion. On attend désormais l'Acte 2 avec impatience ! Setlist du concert de Shay à l'OlympiaPartie hier Jolie Jolie Go T mimi Commando Kobe Santa Fe Notif Shooter Thibaut Courtois Coeur wanted Ich liebe dich A l'envers 1000 à l'heure Da JGG 17 Oh oui Baby Daddy Cocorico Même pas bonne Liquide Sans coeur PMW Paradis Podcast
27/07/2019
- En pleine promotion de son album "Antidote", Shay se confie en interview sur les rumeurs de clash avec Booba, son admiration pour Mylène Farmer, son feat "Liquide" avec Niska ou encore son image sexy. Regardez notre entretien vidéo !
Shay : le clip incendiaire de "Santa Fe"
Shay : le prix des places pour son Zénith ! Shay : le prix des places de son concert ! Ce tube de Shay était destiné à Rihanna ! Shay s'exprime sur l'échec de "DA" Shay : on a écouté son nouvel album ! Shay : pourquoi elle arrête "Nouvelle école" Shay et Niska : le clip brûlant "Sans Coeur" Shay règle ses comptes avec "Commando" Shay en plein clash dans "Nouvelle école" ! Shay est une "Jolie Go" dans son clip Shay se libère dans "DA" Shay en interview : Booba, Niska, son image... |