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mercredi 07 décembre 2011 10:15

Rammstein, le retour des flammes

Par Morgan BOURVEN | Rédacteur
A la veille de la sortie de son premier best-of, le groupe allemand était au Zénith de Strasbourg le 1er décembre. Un concert à guichets fermés où Rammstein a délivré le meilleur de sa musique et de sa pyrotechnie.
Crédits photo : ABACA
Un chanteur qui s'ennuie sur scène, puis une idée : utiliser des lance-flammes pour dynamiser le show. Le concept Rammstein est né. Dès 1994, les six Allemands se font connaître tant par leurs concerts que par leur musique. A chaque tournée ses nouveaux effets, ses flammes de plus en plus hautes. Alors qu'un best-of retraçant leur seize ans de carrière et cinq albums est sorti le 2 décembre, le groupe ne pouvait donc proposer que le meilleur pour cette tournée "Made in Germany 1995-2011".

21h, la mécanique allemande se met en marche. 12.000 fans survoltés - certains attendent devant la salle depuis l'aube - voient alors le groupe entrer par le fond de la salle. Dans une mégalomanie assumée, ils se permettent un bain de foule avant de grimper sur une petite scène, façon ring de boxe, installée au fond de la fosse. Une passerelle leur permet de rejoindre la scène principale, un décor métallique sur deux niveaux, 17 mètres de long et 40 tonnes. Une machinerie dont les éléments bougent et forment des tableaux différents à chaque chanson. Il a fallu 32 semi-remorques pour tout transporter.

Dès le premier morceau, "Sonne", le ton est donné : des colonnes de flammes s'élèvent de la scène à chaque refrain, alors que les riffs puissants des guitares achèvent de faire monter la température. Le concert est à peine commencé que le public est en transe ; premiers mouvements de foule et premières évacuations vers l'infirmerie.

Le groupe enchaîne avec "Wollt ihr das Bett in Flammen sehen?", titre emblématique de leur premier album, puis des morceaux comme "Keine Lust", "Asche zu Asche" ou "Du riechst so gut". Piochant dans son répertoire, Rammstein laisse de côté son dernier album ("Liebe ist für alle da", 2009) pour ne garder que ses vingt titres les plus populaires. Les effets pyrotechniques s’enchaînent, certains nouveaux – les deux guitaristes jouent un solo sur des guitares enflammées - et d'autres déjà cultes comme les masques lance-flamme de "Feuer Frei".

Après 25 minutes de show, premier moment calme avec "Mutter", une balade ressortie des tiroirs. Si on y décèle de courts passages en playback, elle permet de se rassurer : la voix de Till Lindemann n'est pas encore complètement ravagée par les effets du tabac, de l'alcool et de l'âge.

Puis vient "Mein Teil", chanson inspirée de l'histoire d'Armin Meiwes, ce cannibale allemand qui avait mangé puis tué (dans cet ordre et avec le consentement de la victime) son partenaire sexuel. L'occasion d'une mise-en-scène grand-guignol où Flake Lorenz, le clavier du groupe, se retrouve dans un chaudron géant, chauffé au lance-flammes. On est bien loin d'un simple concert, comme plus tard sur "Bück dich", lorsque le groupe se rend sur la petite scène tenu en lance par son batteur déguisé en femme.

Trois morceaux, "Bück dich", "Mann gegen Mann" et "Ohne dich", sont joués sur cet espace d'une vingtaine de mètres carrés. On y sent le groupe mal à l'aise, peinant à occuper l'espace. Ce flottement prend heureusement vite fin, le groupe revenant sur la grande scène pour "Haifisch". L'occasion pour Flake de parcourir la fosse installée dans un canot pneumatique porté par le public.


Des concerts à Paris et dans les festivals


Après s'être éclipsé quelques minutes, les allemands reviennent pour le rappel. Sur le fond de scène apparaît une immense hélice, réminiscence des origines du groupe : son nom vient de la catastrophe aérienne survenue à Ramstein (avec un seul m), en Allemagne. "Mein Herz brennt", "Amerika", "Ich will" et "Engel" s'enchaînent, avant que le concert ne s'achève sur "Pussy". Après deux heures de flammes, le public subit cette fois l'assaut d'un canon à mousse géant, avec le départ définitif du groupe.

Les lumières se rallument, et les fans, encore sous le choc, s'interrogent : ce best-of, cette tournée marquent-ils la fin du groupe ? Non. Ils joueront deux soirs à Paris en mars et il se murmure qu'ils participeraient à deux festivals français l'été prochain. Ensuite, le groupe a déjà fait part de son intention de retourner en studio.
Pour en savoir plus, visitez la page Facebook officielle de Rammstein et leur site internet

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