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Patrick Bruel n'ira pas se produire dans les villes ayant élu un maire FN

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
De retour en 2012 avec l'album "Lequel de nous", écoulé à plus de 340.000 exemplaires, Patrick Bruel poursuit actuellement une importante tournée des Zénith. Face au tollé médiatique provoqué par le passage de plusieurs villes sous la coupe du Front National aux derniers élections municipales, le chanteur affirme qu'il ne s'y produira pas et s'explique sur son choix.
Crédits photo : ABACA
Toujours sur les routes pour défendre les couleurs de son septième album "Lequel de nous" (2012), Patrick Bruel a fait une courte pause pour répondre aux questions du magazine Tecknikart. L'occasion pour le chanteur de raconter comment il vit sa tournée et d'évoquer ses retrouvailles avec le public. Les spectateurs d'aujourd'hui ne sont d'ailleurs plus tout à fait les mêmes qu'hier selon le chanteur. « Je ne sais pas si ce sont leurs enfants, mais la grosse et belle surprise de cette tournée, c'est le retour des 15-20 ans dans mes concerts » confie l'artiste, tout en essayant de décrypter le phénomène : « Je ne sais pas qui achète mes disques, je n'ai pas fait d'étude de marché. Je ne sais pas s'il y a des grands lecteurs de Proust ou de Babar, mais ça semble assez large ». Il faut dire que le dernier album de Patrick Bruel ne manque pas d'atouts. Un titre comme "She's Gone", remixé par Skalpovich, ne touche pas le même public que "Dans ces moments-là" et "Maux d'enfants", dont le clip interactif vient d'être dévoilé.

"Le salut doit venir de l'école du refus du repli sur soi"


"Maux d'enfants" a été enregistré avec le rappeur La Fouine et évoque sans détour la menace que représente Internet et l'impact des réseaux sociaux dans l'évolution du cyberharcèlement. Pourtant, Patrick Bruel est très impliqué sur les réseaux sociaux soulignent nos confrères. Un rapprochement qui n'est pas vraiment du goût du chanteur, qui s'en défend. « Les insultes, le racisme, ce n'est pas né avec les réseaux sociaux, que je sache. De même que les petits salauds qui se planquent derrière leur écran pour faire du harcèlement. On dispose désormais de technologies qui permettent d'être en prise directe sur les pulsions des gens. Pour le meilleur et pour le pire » répond l'artiste, avant d'être interrogé sur la nécessité d'ouvrir le dialogue avec des personnes « tentées par l'antisémitisme », suggérant ainsi une lecture différente du texte de sa chanson "Pourquoi ne pas y croire ?". Il est « souhaitable » de parler avec eux estime le chanteur, élevé par les coutumes de la religion juive.

"Pas me produire devant une institution dont je méprise l'idéologie"


Évoquant sans détour l'affaire Dieudonné, Patrick Bruel explique qu'il est aujourd'hui indispensable de créer « un nouveau mouvement antiraciste » pour « résister au scandale de l'immonde Jour de colère [ndlr : une manifestation d'extrême-droite] qui renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire » : « Je crois surtout que le salut doit venir de l'école du refus du repli sur soi proposé par les discours populistes ». On imagine que le chanteur de "Casser la voix" n'est donc pas resté insensible à la percée du Front National lors des dernières élections municipales. « Même si je peux comprendre que des électeurs désespérés répondent à un discours populiste, je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l'idéologie » lâche-t-il, refusant d'aller jouer dans les villes ayant basculé il y a quinze jours, comme Fréjus et Hénin-Beaumont.
Retrouvez Patrick Bruel sur son site officiel et sa page Facebook officielle.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie de Patrick Bruel sur Pure Charts.

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