Michel Polnareff

Crédits photo : TF1
57 ans de carrière. Pour un nouveau numéro de "50' inside", Michel Polnareff remonte le temps pour faire le bilan de son histoire d'amour avec le public. « C'est presque six décennies où votre nom fait partie de la vie des Français » souligne l'animateur Nikos Aliagas, qui le reçoit dans l'écrin du Petit Trianon à Versailles pour cette entrevue diffusée samedi dernier sur TF1. « Je suis très flatté, très honoré. Et toujours là ! Fidèle au poste. Je suis toujours l'Amiral » affirme avec gratitude l'homme aux lunettes blanches, dont l'album "Polnareff chante Polnareff", compilation où il a reprend ses tubes en acoustique parue en novembre, a séduit 62.000 nostalgiques à ce jour. Un disque d'or de plus dans la longue collection du chanteur, qui n'imaginait pas connaître pareil destin. « Je pensais que ça ne commencerait jamais ! ll se trouve que j'étais chanteur de rue, j'étais à Montmartre. C'était dangereux, la rue ! Mais on apprend tout, on apprend comment survivre. Surtout que je sortais du Conservatoire. Ça a été un choc » se souvient l'interprète de "Holidays", qui n'a pas connu une enfance très heureuse.

''J'aime disparaître pour revenir encore plus fort"

L'artiste de 78 ans garde les stigmates de sa relation avec son père, un homme violent. « Je veux être avec mon fils Louka exactement le contraire de ce que mon père a été avec moi. Ma mère n'était pas dure, mon père était très dur, très difficile et très brutal. Brutal physiquement, j'ai été battu, rebattu » révèle-t-il, ému, à Nikos Aliagas. Un passé tourmenté sur lequel il a fait la paix, pour pouvoir avancer : « Le truc où je suis très heureux, c'est que j'ai pardonné. Encore aujourd'hui, je lui pardonne ».

A LIRE - "J'ai terminé sur les marches à Montmartre" : Michel Polnareff révèle avoir été SDF

En revoyant les images de sa carrière défiler, Michel Polnareff esquisse quelques sourires. Notamment lorsque Nikos lui révèle qu'il se souvient parfaitement avoir vu la fameuse affiche de 1972 où l'artiste, qui a toujours aimé surfer sur la provoc', montrait ses fesses. Un scandale qui fait désormais partie de sa légende, auquel il rend d'ailleurs hommage sur l'affiche de sa nouvelle tournée : « Je pense que depuis, on a compris que c'était un truc sympathique, une blague, un clin d'oeil ». Au détour de l'entretien, l'animateur de TF1 finit par lui demander s'il a déjà envisagé de s'arrêter un jour. La réponse du principal intéressé ? « C'est non négociable » ! « Si vous voulez, j'ai des grands moments de... On peut appeler ça de la latence, on peut appeler ça tout d'un coup d'une disparition. Mais c'est toujours momentané. Moi, ce que j'aime, c'est disparaître pour revenir encore plus fort » précise le chanteur, qui a disparu pendant 28 ans entre ses deux albums "Kâmâ Sutrâ" (1990) et "Enfin !" (2018). Pour l'Amiral, remplir encore des salles est un accomplissement qu'il doit uniquement à ses fans : « C'est le public qui a de la patience ».

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par 50 minutes inside (@50inside)

Quid d'un nouvel album ? En interview pour Purecharts, Michel Polnareff confiait il y a cinq mois vouloir se laisser le temps de la réflexion. « Je n'ai jamais autant composé de choses que durant ces derniers temps. Si je n'ai rien enregistré de nouveau, c'est parce que je me suis mis corps et âme dans cet album, mais bien sûr que j'ai envie de sortir des choses nouvelles. Simplement, il ne faut pas chahuter le truc. (...) On va rebondir. Cet album n'est pas un but, c'est une étape » promettait l'icône de la chanson française. Patience, donc !