Michel Polnareff gagne son procès contre Cetelem et son sosie
Excédé de voir son sosie à la télévision sans l'avoir autorisé, Michel Polnareff avait porté plainte contre Cetelem pour "atteinte au droit à l'image". Le verdict du procès, rendu ce matin, lui a donné raison.

Crédits photo : Montage Pure Charts
La guerre des doubles a fait rage. Il y un an, Michel Polnareff décidait de déposer plainte contre Cetelem pour "atteinte au droit à l'image". En cause ? Les publicités que la société française de crédit diffuse à la télévision... depuis 2011. Celles-ci, sous couvert d'humour, mettent en scène un sosie caricatural du musicien, portant sa chevelure bouffante et ses célèbres lunettes blanches. « Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem » scande la campagne de pub. Problème, Michel Polnareff n'a jamais donné son autorisation. « L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image est ici indirectement reproduite » a-t-il été dit dans le dépôt de plainte. Pour le préjudice, le chanteur de "L'homme en rouge", « ridiculisé » et « horrifié », réclamait 1,1 million d'euros de dommages et intérêts. Il avait toutefois assuré, par la voix de son avocat et pour répondre aux critiques, qu'il n'entamait pas cette démarche « pour l'argent ».

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Le verdict rendu ce matin le tribunal de grande instance de Paris lui a été favorable. En partie seulement : s'il n'a pas obtenu le million d'euros de dommages et intérêt qu'il réclamait, BNP Paribas Personal Finance, qui gère la marque Cetelem, et l'agence de publicité TBWA ont été condamnées à verser 10.000 euros au chanteur pour l'utilisation de son image, ainsi que 4.000 euros de frais de justice. « La reprise des attributs du chanteur implique la reprise de la célébrité et de l'image » a estimé le juge, assurant que l'argument de la liberté d'expression invoqué par la défense « ne saurait, dans le domaine de la publicité, être accueilli ». Il a toutefois été noté qu'« aucune atteinte à la dignité ne peut non plus être caractérisée », le tribunal ayant estimé que le personnage se distinguait suffisamment du chanteur.

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
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