Michael Jackson

Crédits photo : ABACA
Dès l'ouverture du procès, le ton est donné par le procureur David Walgren. Selon lui, le médecin de Michael Jackson, Conrad Murray, « a commis des fautes lourdes qui ont conduit à la mort » du Roi de la Pop. « Les preuves vont montrer que Michael Jackson a bel et bien mis sa vie entre les mains de Conrad Murray », a-t-il ajouté, estimant que le chanteur avait « placé sa confiance à tort dans son médecin ».
« Nous nous attendons, a-t-il poursuivi, à ce que les preuves montrent que Conrad Murray a, à plusieurs reprises, commis des fautes lourdes et refusé d’apporter les soins nécessaires à son patient ».

En cause notamment, selon le procureur, l’utilisation du propofol, que le Dr Murray a reconnu avoir administré au chanteur le matin de sa mort. Avec l'administration de médicament, « les choses peuvent très très vite mal tourner, et si vous ne vous y connaissez pas bien et n’êtes pas bien préparé, cela peut conduire à la mort de votre patient », a affirmé le procureur Walgren.

Voulant frapper fort dès le premier jour des débats, une photo du chanteur à l'hôpital, vraisemblablement décédé, a été projeté dans la salle du tribunal, dans une ambiance glaciale. Peu après, c'est un enregistrement sonore dans lequel Jackson discute avec son médecin avec une voix inarticulée, sans doute sous sédatifs. Cet appel téléphonique, passé début mai, soit un mois et demi avant sa mort, évoque la série de concerts que le chanteur avait prévu de donner à Londres. Cette conversation prouverait, selon l'accusation, « que le Dr Murray savait ce qu'il faisait à Michael Jackson en mai 2009 ».



Les cinq semaines de débats se sont ainsi ouvertes dans une salle pleine à craquer de journalistes, où se trouvaient également les parents de Michael Jackson, Katherine et Joe, ainsi que ses frères et soeurs Jermaine, Janet, LaToya, Randy, Tito et Rebbie. A l'extérieur du tribunal, plus de 300 personnes, notamment des fans, étaient rassemblées mardi, avec des pancartes où l'on pouvait lire "Justice pour Michael Jackson".

Un jury composé, entre autres, de fans

Le sort du Dr Murray, qui risque jusqu’à quatre ans de prison, est entre les mains d’un jury de douze personnes dont au moins la moitié aurait reconnu avoir été fans de Michael Jackson ou des Jackson Five. Une donnée qui risque sérieusement de compliquer l'avenir du docteur...

Le procès va se poursuivre afin d'éclaircir notamment l’emploi du temps de Conrad Murray, qui présente encore de nombreuses zones d’ombre.

Le lit où Michael Jackson est décédé. - Crédits : ABACA