Laurent Voulzy

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Laurent Voulzy repart sur les routes. Contraint comme ses collègues artistes au repos forcé en raison de la crise sanitaire ayant empêché la tenue de tout événement culturel, l'illustre chanteur reprend le cours de sa tournée dans les églises et les cathédrales de France, lui qui a toujours mêlé sa passion de la musique à la spiritualité. « La plupart des cathédrales, évidemment, ne sont pas faites pour la pop music. En tout cas pas pour les batteries et les basses. Ça peut vite ressembler à une bouillie. Cette pop music, il faut la faire soft et il faut respecter le lieu. Il faut donc bien choisir le répertoire et faire des arrangements en fonction du lieu, qui n'est pas neutre » explique sur les ondes d'Europe 1 l'interprète de "Lorelei, Lorelei", qui dit apprécier la solennité de ces bâtisses chargées d'histoire : « Certaines chansons prennent une nouvelle dimension, à tel point que je suis parfois surpris moi-même. Je deviens spectateur des chansons, à cause de la lumière, à cause de ce que je vois quand je chante. C'est assez impressionnant ».

"Je ne me sentais pas apte à juger des gens"

Le strass et les paillettes, Laurent Voulzy n'a jamais couru après. Ce n'est pas un hasard si TF1 a essuyé un refus de sa part il y a 10 ans, alors que la chaîne s'apprêtait à lancer son nouveau télé-crochet phénomène : "The Voice". Et oui ! Comme Nolwenn Leroy, l'auteur de nombreux tubes populaires comme "Le coeur grenadine" et "Désir, désir" a été approché pour devenir coach dans l'émission présentée par Nikos Aliagas, qui vient de célébrer son 10ème anniversaire avec une saison "All Stars" remportée par Anne Sila. Malgré l'insistance de la production, Laurent Voulzy avait dit non. « La première raison, c'est que, vraiment, j'étais embarqué dans un autre projet. Je savais que je n'aurais pas le temps de faire les deux. On m'a expliqué que si, je pourrais. Mais je savais que la lenteur avec laquelle je travaille m'empêcherait de me consacrer à deux choses de cette ampleur en même temps » indique-t-il à Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie". Un conflit de planning, doublé d'une appréhension de ne pas se sentir à l'aise dans le fauteuil rouge : « C'est que je ne me sentais pas apte à juger des gens. Je ne critique absolument pas ce qu'ils font. Je ne dis pas que je ne le ferais pas un jour. Mais, quand on me l'a demandé, je me sentais pas de dire qui était bien ou pas bien. Je ne me sentais pas cette étoffe ».

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"Peut-être que je me serais inscrit"

Pourtant, Laurent Voulzy le dit : il apprécie le programme qui verra Amel Bent, Vianney, Florent Pagny et Marc Lavoine revenir auditionner les talents l'an prochain lors de sa 11ème saison : « Je ne critique absolument pas le principe ni des gens qui se présentent à des concours de chant, ni des jurés ». Et pour cause, lui aussi avait couru les castings et participé à des télé-crochets durant sa jeunesse ! Comme lors de ses vacances à Saint-Brevin, lorsqu'il avait 17 ans. « Il y avait une voiture qui passait en annonçant avec un haut-parleur un grand concours de chant sur la place du marché. Ma mère m'a dit d'y aller, j'ai dit non. J'étais avec un copain qui faisait partie du groupe dans lequel je jouais en banlieue. Ma mère a tellement insisté que l'on s'est présenté. Et on a gagné » se souvient-il, amusé. Laurent Voulzy avait alors remporté le prix afin de passer une audition pour la maison de disques Pathé-Marconi. « J'y suis allé au moins un an et demi après. Et ils ont trouvé que c'était bien. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas donné suite ! » raconte le musicien, face à une animatrice stupéfaite. « Mais il y aurait eu un "The Voice" à mon époque, peut-être que je me serais inscrit » conclut l'acolyte d'Alain Souchon, qui se fit véritablement connaître du grand public en 1977 avec l'emblématique "Rockollection".