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"L'État est beaucoup trop mou et faible" : Booba s'exprime sur la mort de Nahel et les émeutes

Par Guillaume NARDUZZI | Journaliste
Le rappeur français Booba, qui réside depuis de plusieurs années à Miami, a accordé un entretien fleuve au cours duquel il prend la parole sur de nombreux sujets, y compris la situation sociale préoccupante en France. Il y livre son point de vue, n'hésitant pas à pointer du doigt le manque de fermeté du gouvernement sur le sujet des émeutes.
Crédits photo : BESTIMAGE
Chacune de ses prises de parole fait couler de l'encre, et ce n'est pas la dernière en date qui va contredire cette affirmation. Booba, légendaire rappeur français aujourd'hui âgé de 46 ans, a accordé une interview à nos confrères du Progrès, durant laquelle il y aborde de nombreux sujets et « ne résiste jamais bien longtemps à faire usage de l’art de la punchline qu’on lui connaît ». L'un d'eux, tristement d'actualité, a particulièrement retenu l'attention. Lorsque le Duc de Boulogne est interrogé sur le décès de Nahel, survenu fin juin lors d'un contrôle routier, il répond sans détour. « Bien sûr que c'était choquant. Le policier n'était visiblement pas en danger de mort » explique-t-il, qualifiant cette mort de « triste bavure ».

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"La police ne se fait pas respecter"


Une disparition qui avait alors fracturé la France en deux, entraînant dans son sillage plusieurs soirées de violence. « Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaro-carcéral, et plus globalement l'État, ne se font pas respecter » assure B2O à ce propos. « Les jeunes n'ont pas peur de la police, l'État est beaucoup trop mou et faible » estime le rappeur. Selon lui, « les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités ». Comme il réside depuis de nombreuses années maintenant aux États-Unis, du côté de Miami en Floride, Booba dresse une comparaison entre le rapport aux forces de l'ordre des deux pays. « C'est loin d'être parfait (aux États-Unis, ndlr) mais tu ne défies pas la police à la bagarre » avance l'artiste, qui a récemment fait son retour en solo avec le single "Signé" et dont un ancien morceau cartonne sur TikTok.

Pour lui, les émeutes représentaient « un abcès qui avait besoin de péter » et sont le fruit d'une tension sociale de longue date. « Ce n'était pas forcément dû à la mort du petit Nahel, c'est l'expression d'un mal-être, d'un ras-le-bol, de l'ennui en banlieue, de la situation financière » analyse-t-il, estimant que les participants « se sont défoulés » et « savent très bien que ça ne résoudra rien », mais qu'il s'agit d'une « histoire d'exister ». Très rapidement, ces propos ont été largement commentés et relayés sur les réseaux sociaux, étant notamment repris par des partisans d'extrême droite. Un comble quand on se penche sur les textes de Booba, qui, en près de 30 ans de carrière, a toujours fermement exprimé son dégoût de tous les partis d'extrême droite et de leurs adhérents dans ses morceaux.

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