Booba

Crédits photo : Montage Pure Charts Bestimage
Suite à la violente bagarre entre Booba et Kaaris au sein de l'aéroport d'Orly, le tribunal à tranché. Le 1er août dernier, alors que les artistes se rendaient à Barcelone pour un concert, les deux clans se sont violemment affrontés devant des passagers médusés. Une altercation brutale qui a évidemment occupé l'actualité, avant que les deux stars du rap ne soient placées en garde à vue puis en détention provisoire, le premier à Fleury-Mérogis et le deuxième à Fresnes. « Il me fixait, un peu provocateur » a raconté l'interprète de "Friday" à la police dans sa déposition, tandis que le rappeur surnommé K2A a assuré ne pas être à l'origine de la rixe : « Après, les coups pleuvaient, ça partait dans tous les sens. Je me suis défendu comme je pouvais ». Libérés et placés sous contrôle judiciaire, après trois semaines en prison, les deux artistes, et neuf membres de leurs entourages, ont été convoqués hier au Tribunal de Grande Instance de Créteil. Ils étaient poursuivis pour violences aggravées et vols en réunion.

Verdict final le 9 octobre

Il faut dire que les dégâts suite à leur affrontement s'élèvent à 62.500 euros minimum, tandis que le hall 1 du terminal Ouest d'Orly a dû être fermé pendant près de deux heures et que sept vols Air France ont été retardés à cause de Booba et Kaaris. Vincent Vantighem, journaliste pour 20 minutes présent sur place, a publié de nombreux messages sur Twitter juste avant l'audience. « C'est un dossier simple. Il y a un groupe d'agresseurs, celui de Booba. Et un groupe d'agressés, celui de Kaaris » clame David-Olivier Kaminski, l'avocat de Kaaris, demandant la relaxe de son client. Yann Le Bras, l'avocat de Booba, « n'a pas souhaité s'exprimer ». Durant l'audience, Kaaris a tenu à prendre la parole : « Je regrette. Je présente mes excuses à toutes les personnes qui ont été heurtées par les images (...) Je répète, comme je l'ai toujours dit, je ne suis pas à l'origine de cette rixe. J'ai dû me défendre. J'ai dû porter des coups. Mais aujourd'hui, je suis dans une position d’apaisement ».

Booba se sentait "menacé et encerclé"

« N'y avait-il pas moyen que cela se termine autrement ? », a demandé la présidente du jury à Booba. « J'aurais bien aimé. Je me suis défendu, tout simplement » a ensuite rétorqué ce dernier qui avoue avoir donné le premier coup, car il se sentait « menacé et encerclé ». Le procureur a finalement requis un an de prison avec sursis envers les deux rappeurs qui sont « tous deux responsables » et « ont perdu toute lucidité entraînant leur garde rapprochées » dans la bagarre, selon le magistrat. Pour les neuf autres, qu'ils soient du clan de B2O ou de K2A, huit ont été jugés entre six mois avec sursis et huit mois ferme. Le neuvième, resté à l'écart durant l'altercation, est relaxé. Si l'interdiction de quitter le territoire français est levée, permettant à Booba de rentrer à Miami, la décision finale du tribunal sera donnée le 9 octobre prochain. Cette peine a néanmoins provoqué la colère des internautes qui ont parlé de « justice à deux vitesses ».

C'est donc le mois prochain que l'interprète de "Trône" sera fixé sur son prochain concert à Nanterre. Si celui du Cabaret Vert a été annulé le 25 août, celui qu'il doit donner à Paris La Défense Arena, le 13 octobre, est toujours maintenu. Selon des informations de nos confrères de 20 Minutes, il ne resterait que 600 places disponibles sur les 40.000 au total. Pour (re)gagner la confiance de ses fans, le rappeur a promis d'avoir un comportement « exemplaire » jusqu'au concert.