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Benjamin Biolay tient sa "Vengeance" et électrise le Casino de Paris

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Hier soir, Benjamin Biolay donnait la troisième représentation consécutive de sa tournée "Vengeance" au Casino de Paris. L'artiste, dont la voix a parfois été masquée par les arrangements, a offert une setlist presque sans imperfection, entre ballades tourmentées et morceaux pop enlevés. Un concert puissant.
Crédits photo : Abaca
En novembre dernier, Benjamin Biolay revenait dans les bacs avec le déroutant album "Vengeance", trois ans après "La superbe", acclamé à juste titre par les critiques et le public. Plus électronique mais toujours aussi torturé, ce nouveau disque a déstabilisé les fidèles du chanteur français, mais hier soir la salle du Casino de Paris était une nouvelle fois pleine à craquer. Et les fans ont bien fait de répondre à l'appel puisque l'artiste a sublimé ses nouveaux morceaux grâce à des arrangements extrêmement réussis, et choisi les meilleures pièces de sa discographie, revisitant ainsi les titres forts qui ont jalonné sa carrière.

Les musiciens installés sur scène, c'est d'abord un message qui retentit. Une voix critique l'univers de Benjamin Biolay, pointe du doigt les artistes français qui copient sans cesse la pop anglaise. « A vomir » lâche-t-elle avant que l'homme ne débarque en entonnant "Cactus concerto" dans laquelle il chante « Peu importe ce qu'on raconte sur moi ». Le ton est donné. Alors que le décor lumineux, représentant des immeubles, s'enflamme, c'est le titre "Profite", sans Vanessa Paradis, qui est offert au public. Une déception quand on sait que la chanteuse avait fait le déplacement la veille. Mais finalement peu importe car, seul, il saura accumuler les moments forts. On pense à "La superbe" évidemment, son chef d’œuvre dont les cordes emportent d'emblée l'audience, ou encore "Sous le lac gelé" et le single "Aime mon amour".

Re-découvrez Benjamin Biolay en live sur "Marlène déconne" :



Entre désinvolture et énergie, un mélange normalement incompatible, Benjamin Biolay, toujours à vif, livre ses textes forts, souvent violents, sous des éclairages frénétiques, dignes des plus grandes salles, accompagné de quatre musiciens en grande forme. D'ailleurs, seul bémol de la soirée, la voix de l'artiste est souvent masquée par la musique, comme lors des couplets graves de "Laisse aboyer les chiens". Dans la pénombre, il n'oublie d'ailleurs pas de se montrer vulnérable sur les ballades "Dans mon dos", "Confettis" ou encore "Ton héritage", sans doute l'une de ses plus belles compositions. Mais Biolay, une cigarette entre les lèvres, excelle aussi et surtout sur des titres plus rythmés comme "Dans la Merco Benz" ou "Padam", choisi pour un final en total égo trip où le public jouera le jeu en criant après les paroles « J'attendais en vain que le monde entier m'acclame ». Il se risque même à lancer une version expérimentale, très rock, de son morceau "A l'origine", aux allures de fin du monde. Intense.

Mais ce qui marque le plus, ce sont les synthés puissants qui ont brisé en éclat la réputation de Benjamin Biolay, souvent décrit comment un artiste à la discographie cafardeuse. Inattendus, les très électriques "Rendez vous qui sait", contenant des passages de "Heaven Knows I’m Miserable Now" des Smiths, "Qu'est-ce que ça peut faire" et surtout "Marlène déconne", le moment le plus fort du show grâce à des arrangements parfaits, survolent toute la setlist. Il citera d'ailleurs au passage quelques vers de "Wesh Morray" de Booba et du fameux "Clint Eastwood" de Gorillaz. Après avoir notamment offert "Les cerfs volants", une des chansons préférées des fans issue de son premier album "Rose Kennedy", Benjamin Biolay salue la foule chauffée à bloc, entouré de ses musiciens et de sa choriste. Alors que résonne la mélodie de "Brandt Rhapsody", il remercie les spectateurs, visiblement touché, et leur lance un dernier "Profite !". Grâce à lui, le challenge est relevé.
Pour en savoir plus, visitez benjaminbiolay.com, ou son Facebook officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album de Benjamin Biolay sur Pure Charts.

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