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Barbara Pravi n'est pas que la chanteuse de "Voilà". Depuis sa formidable deuxième place à l'Eurovision 2021, l'artiste s'attarde à dessiner un univers musical entre grands élans artistiques et poésie. Trois ans après "On n'enferme pas les oiseaux", la chanteuse dévoilera son deuxième album "La Pieva" le 6 septembre. « Je voulais surtout que ce soit sincère. Cet album est assez spécial mais c'est beaucoup plus assumé. C'est marrant, tu sais, Pravi, ce n'est pas mon vrai nom, c'est Piévic. Avant, je croyais que Piévic et Pravi, c'était important de dissocier les deux. Je suis en train de découvrir comment habiter Barbara Pravi, c'est trop bizarre mais c'est vrai, de creuser les racines de Barbara Pravi » confiait-elle il y a quelques mois en interview pour Purecharts, impatiente de présenter au public ses nouvelles chansons comme "Bravo" et "La Pieva (Chez moi)", à l'histoire singulière.

"Entre rage et folie, cette chanson brûle"

"La Pieva" veut dire « la chanteuse » ou « la conteuse » en serbe. Pour Barbara Pravi, tout est parti d'une lettre écrite par son grand-père Deda en 2015, dans laquelle il disait : « J'aimerai que ma petite-fille Barbara, qui se consacre à la musique, connaisse l'origine de notre nom de famille pour ne pas ignorer ce que le destin lui apporte ». C'est ainsi que Barbara Pravi est partie sur les traces de cette "Pieva", nom donné à son ancêtre en 1750... « C'était une tzigane qui se baladait dans les montagnes entre la Bosnie et la Serbie pour vendre ses marchandises. Le soir, elle s'arrêtait dans les villages pour prendre du repos. Au coin du feu, elle chantait et racontait des histoires à toutes celles et ceux qui voulaient bien l'entendre. Elle chantait si bien qu'on l'a renommée La Pieva, la chanteuse. Aujourd'hui, dans les montagnes, il y a un village qui porte son nom. Il existe toujours, et une partie de ma famille y vit encore. Au bout d'une allée de terre il y a un cimetière et sur chaque tombe on peut voir inscrit mon nom. Notre nom. Celui que porte mes ancêtres depuis des générations » révèle la musicienne, qui s'apprête donc à proposer un disque intime, « tressé de notes d'amour et d'espoir », dont le titre "Exister" est le nouvel extrait officiel.

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« Entre rage et folie, cette chanson brûle et c'est de loin ma plus grosse performance » promet Barbara Pravi sur les réseaux sociaux. Elle propose ici un morceau frénétique qui s'intensifie à chaque mesure alors que le mot "exister" se répète en boucle. Dans la voix de la chanteuse transparaît l'épopée de l'homme, dans toute sa noirceur et sa complexité : « À tord ou à raison, et quel qu'en soit le prix, j'écraserais mes semblables de mes petites mains », « Je n'ai ni foi ni loi, je n'ressemble à personne, de qui veux-tu que j'ai peur ? », « Je vous ferai faire la guerre, à grand coup de singeries, vous êtes mes p'tit pantins, des ridicules p'tits pantins ». Une manière pour la chanteuse, transcendée face caméra dans son clip, de dénoncer l'individualisme de notre société, où le plus fort doit écraser le plus faible pour se sentir « exister ».