Barbara Pravi

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Personne n'a oublié sa performance, divine et suspendue, à l'Eurovision 2021. Si le destin extraordinaire de "Voilà" en France et à l'étranger a braqué les projecteurs sur Barbara Pravi, l'artiste de 31 ans a bien d'autres atouts à faire valoir. Alors qu'elle sera bientôt à l'affiche du film "Finalement" de Claude Lelouch, elle dévoile ce vendredi 6 septembre son nouvel album "La Pieva", nommé d'après une ancêtre qui parcourait les Balkans pour chanter ses chansons au coin du feu et a nourri l'histoire de sa famille. C'est le titre "Bravo", rock et puissant, qui a donné le déclic au projet, plus frontal dans ses sonorités et dans ses mots. « Il est assez multiple je crois que cet album. Je voulais des chansons qui bougent, je voulais m'amuser ! Comme j'ai eu l'expérience du live, j'ai pu réfléchir ma musique en sachant que j'allais la jouer sur scène. Ça change tout parce que je connais mon énergie sur scène, je sais ce que j'aime faire, comment parler aux gens, ce que j'aime leur donner. Du coup, j'ai vraiment fait toutes les chansons en imaginant ce qu'elles allaient donner en concert » confie Barbara Pravi dans une interview à découvrir prochainement sur Purecharts, elle qui démarrera le 28 septembre une vaste tournée dans toute la France, avec notamment trois concerts à la Cigale et une date à l'Olympia.

"C'est un métier qui peut facilement faire tourner la tête"

Une vie de bohème qui laisse parfois des traces. Placardée sous le feu des projecteurs, l'interprète de "Exister" partage ses doutes d'artiste dans la quatrième chanson de son disque, intitulée "Qui j'étais" et qui est érigée au rang de nouveau single. Sur une mélodie parsemée de cordes élégantes qui monte crescendo, Barbara Pravi se demande « à quoi sert de briller », « d'être une étoile filante », évoquant « des sensations extrêmes » et « des semaines passées loin de [sa] maison ». Trop, parfois. « J'ai régulièrement l'impression de perdre pied, je me demande souvent quel sens ça a. Le sens que je donne à mon métier, c'est celui du lien avec les gens. Tout ce qu'il y a autour, la lumière, l'extrême lumière même, le succès, je passe mon temps à me demander si c'est pas un peu factice. Et en même temps, ça fait partie du jeu ! C'est ce qu'on veut pour être entendu mais qu'on voudrait fuir aussi » explique la chanteuse à notre micro, consciente de « ne plus être une inconnue ». « C'est un métier qui peut facilement faire tourner la tête » ajoute-t-elle alors qu'elle fredonne sur sa chanson « Je ne sais plus qui je suis / Rappelez moi qui j'étais avant / Je ne sais plus qui je suis / Comment savoir où je vais maintenant ».

Regardez le clip "Qui j'étais" de Barbara Pravi :


Un rapport à la gloire et la quête d'identité que Barbara Pravi met en scène dans un clip digne d'un biopic dans lequel elle se présente comme une star de la chanson dans sa dernière jeunesse. Contemplant les vestiges (fictifs) de son passé, comme sa rencontre avec Charles Aznavour ou Dalida, la chanteuse se revoit jeune et fringante lorsqu'elle déambulait dans son manoir de luxe au milieu des oeuvres d'art, pour lire ses lettres de fans et inviter des amis à faire la fête. Un mot s'inscrit dans son esprit à l'évocation de ces souvenirs qui défilent devant ses yeux : nostalgie...