Alex Beaupain

Depuis que "Les chansons d’amour" de Christophe Honoré est devenu le film d’une génération, Alex Beaupain occupe une place à part dans la chanson française. C’est son premier album, "Garçon d’honneur" (2005), qui avait inspiré le scénario du film, et dont les titres se succèdent à l’écran. La chanson d’amour, genre menacé soit par l’anecdote soit par le sentimentalisme, a retrouvé, avec lui, une intensité et un lyrisme qui semblaient perdus.

Cette année, d’un côté, il a écrit et composé les chansons des "Bien-aimés", film de Christophe Honoré, sorti en août dernier, avec, entre autres, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier et Louis Garrel. De l’autre, Alex Beaupain promeut son troisième album, intitulé "Pourquoi battait mon cœur". Seul le titre "Avant la haine" rappelle le cinéma : à l’origine destiné à l’album "Garçon d’honneur", on pouvait l’entendre, interprété par Romain Duris et Joana Preiss, à la fin de "Dans Paris" (2006). Objet d’un culte secret depuis lors, ce duo est cette fois chanté non avec une actrice, mais avec Camélia Jordana : « Comme elle a une voix puissante et que je chante de façon plutôt douce, les rôles sont inversés, c'est un peu moi qui fait la fille », s’amuse Alex Beaupain. Le clip a d'ailleurs été dévoilé la semaine dernière.

Mon carnet de route

Actuellement en tournée, l'artiste se dévoile à travers un carnet de route publié sur Pure Charts. De Namur à Vesoul, en passant par Nancy, suivez Alex Beaupain et passez derrière le rideau...

06/10. « Namur, première date de la tournée. Une trentaine de minutes avant de monter sur scène. Je regarde souvent Valentine (ma violoncelliste) se maquiller, ça me détend de lui dire des horreurs avant d'affronter le public. Elle est suffisamment bonne camarade pour comprendre que c'est un mal nécessaire. Elle se venge généralement quelques minutes avant le concert, en faisant l'andouille derrière le rideau, alors qu'elle sait très bien que je déteste ça, que je voudrais qu'on soit tous concentrés et conscients de l'ampleur de l'enjeu et de l'importance du moment. Ce qui, soyons francs, n'arrive jamais. »

Crédit photo : Victor Paimblanc

07/10. « A Béthune, vers midi. Nous venons d'arriver. Il fait beau. C'est un de ses moments de flottement assez fréquents, nous sortons juste du camion. En hors-champ, Pierre-Emmanuel, le régisseur doit essayer de contacter quelqu'un qui nous ouvrira une porte ou nous emmènera dans un restaurant. Comme l'a dit Benjamin, le batteur (de dos), "Si je devais mettre bout à bout le temps passé à attendre pendant les tournées, je pense que je me rendrais compte que j'ai gâché une grande partie de ma vie". »

Crédit photo : Victor Paimblanc

10/10. « Il m'arrive de prier pour que les salles se remplissent. Bon, ce jour là, à Vesoul, on peut constater que ça fonctionne très moyennement. »

Crédit photo : Victor Paimblanc

11/10. « La taille et l'équipement mobilier des loges sont très variables d'une salle à l'autre. Par exemple, ce soir là, à Nancy, nous ne disposions que d'un canapé trois places alors que nous étions 12 à nous partager une loge de 10m2 (mon équipe et celle d'Arnaud Fleurent-Didier). Du coup par grandeur d'âme, j'accepte de m'asseoir par terre cinq minutes. En échange, j'occupe toute la matinée du lendemain l'unique couchette du van, ce qui est la moindre des choses. »

Crédit photo : Victor Paimblanc

A suivre...