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"1789, les amants de la Bastille" : un premier showcase inégal

Ce sera la comédie musicale événement de la rentrée. "1789, les amants de la Bastille" est programmée au Palais des Sports de Paris à partir de la fin septembre. Le spectacle imaginé par Dove Attia et Albert Cohen a levé le voile sur son casting hier soir, à l'Olympia, à Paris lors d'un showcase événement.
Crédits photo : ABACA
Il ne fallait pas être pressé hier soir pour découvrir les premières chansons de "1789, les amants de la Bastille". Pour la Révolution, il faut prendre son mal en patience. C'est avec plus d'une heure de retard qu'Albert Cohen – producteur du show - monte sur scène. Alors que tout le monde trépigne d'impatience à l'idée d'écouter, de voir et d'applaudir cette nouvelle troupe, on a alors le droit à 20 minutes de présentation académique ! La mini-conférence de presse s'ouvre par une vidéo résumant les précédents spectacles du duo Albert Cohen/Dove Attia à savoir "Les dix commandements", "Le magicien d'Oz", "Le Roi Soleil" ou encore "Mozart, l'opéra rock". Bon ça rappelle de bons souvenirs, et ça ne nous rajeunit pas.

Albert Cohen remercie NRJ et TF1, partenaires du show, rappelle que le spectacle débutera le 29 septembre au Palais des Sports de Paris avant de partir en tournée (si tout va bien) à partir de 2013. On commence à s'endormir et à poser nos baïonnettes. Ouf, ça y est ? On peut prendre la Bastille ? Parce qu'on est chaud là ! Ah non pas encore. Il faut faire connaissance avec le metteur en scène, Giuliano Peparini.

Bon du coup, on a eu le temps de comprendre. "1789, les amants de la Bastille", ça raconte "une histoire d'amour fictive pendant la Révolution Française.", précise Albert Cohen. L'action dure deux mois, de l'ouverture des États Généraux de Versailles à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. Voilà pour le contexte historique.

On croise Olympe (issue de la petite noblesse provinciale, attachée à la maison des Enfants du Roi) et Lazard (jeune démuni dont le père est mort pendant une insurrection) qui décide de monter à Paris avec sa sœur. On se doute bien que Lazard et Olympe – qui n'ont rien en commun - vont se croiser et tomber amoureux. Mais ça n'est pas aussi simple, il faut en fait deux tickets de métro pour rédiger le scénario. Lazard est du genre un peu énervé et va se faire arrêter près de Versailles. Manque de pot, il a des pamphlets révolutionnaires dans les poches (oui il est pauvre mais il sait lire et écrire au XVIIIème siècle et appréhende les concepts d'égalité et de liberté) et va atterrir par la faute d'Olympe… à la Bastille. Mais le regard que Lazard et Olympe vont échanger lors de l'arrestation va tout changer. La jeune femme regrette et décide de tout faire pour le libérer. Les deux jeunes amants vont tenter de se retrouver. Robespierre, Camille Desmoulins ou encore Marie-Antoinette ne seront pas loin.

Écoutez plusieurs titres de l'album à paraitre le 2 avril et présentés hier soir



Il est 21h30 quand le spectacle commence enfin. On nous a promis 40 minutes de show sans décor et avec peu de danseurs. L'idée est de présenter le casting. Huit musiciens dont quatre cordes accompagnent les six chanteurs qui vont défiler sur scène. Le spectacle s'ouvre par le titre "Le cri de ma naissance" interprété par Solène, la sœur de Lazard. Un morceau calme (et pas très juste) qui plombe un peu l'ouverture. Mais, Marie-Antoinette va nous réveiller. Avec le titre "Je mise tout", on découvre un tout autre univers, rock-électro, relativement bruyant. Le morceau aux paroles légères ("yeahhhh la nuit je m'ennuie, je danse et j'oublie") est toutefois assez efficace. Ni l'une ni l'autre ne transcende la salle. Heureusement, les quatre autres chanteurs sont au niveau de la production.

Sébastien Agius, excellent vocalement, est plutôt crédible dans la peau de Maximilien Robespierre. Avec son titre "Hey Ha" ("on rêvait d'évolution/révolution"), il a fait bouger la salle hier soir. Rod Janois (qui a participé à l'écriture des chansons) est convaincant dans le costume du journaliste Camille Desmoulins. Satisfecit aussi pour le couple-star du spectacle. Matthieu Carnot qui joue Lazard a un vrai charisme. Camille Lou, son amoureuse, la belle Olympe est douce comme on pouvait l'espérer. "Le temps s'en va", leur duo, offre une séquence émotion sympathique. Solène se rattrape ensuite avec "Je veux le monde" autre morceau très efficace de cette comédie musicale. Mais ce sont véritablement les titres où toute la troupe chante qui sont les plus forts. "Ça ira mon amour" (probablement en playback hier soir) et "Pour la peine" - qui tournent déjà en radio - réjouiront les amateurs du genre musical.

Au cours de cette grosse demi-heure, peu ou pas d'indications sur la mise en scène. On voit peu de danseurs. Les costumes d'époque sont plutôt réussis. La setlist inégale évolue entre pop, rock, électros et ballades piano-voix. Les chanteurs, eux, sont encore un peu hésitants. Bref, il y a encore du boulot. La première n'est que dans six mois. Reste à savoir si Giuliano Peparini, habitué des supers-productions à Las Vegas ou Macao, saura apporter le sel nécessaire pour rendre cette prise de la Bastille grandiose. Car pour le moment, c'est un peu brouillon mais c'est sûrement mieux ficelé que "Dracula" ou "Adam et Eve" qu'on a pu voir cette année.
Pour en savoir plus sur "1789, les amants de la Bastille", visitez le site 1789-leforum.com et la page Facebook officielle.
Regardez le premier clip de la comédie musicale "1789, les amants de la Bastille", "Ça ira mon amour" :

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