1789, Les Amants De La Bastille

Crédits photo : ABACA
Vendredi 8 novembre 2013, en fin d'après-midi, une violente explosion a fait vibrer le Palais des Sports de Paris. Le bilan matériel et humain a été considérable puisqu'un mur s'est effondré et une dizaine de personnes ont été blessées. Enfin, le lendemain matin, on apprenait malheureusement la mort du directeur technique de la comédie musicale "1789, Les Amants de la Bastille", qui faisait cette semaine-là son grand retour dans la capitale pour deux mois de représentations. Marqué par la catastrophe, le producteur Albert Cohen prend aujourd'hui la parole face à la caméra du Parisien.

"On dit banalement dans notre métier show must go on"

L'occasion pour lui d'évoquer le « cauchemar » qu'il a vécu en apprenant la triste nouvelle. « On a vécu ce que j'appelle un cauchemar. Purement et simplement. Un concours de circonstances exceptionnel et incroyable qui a quand même amené un constat dramatique. Parce qu'on a quand même perdu notre directeur technique » tient-il à rappeler, avant d'expliquer les raisons qui ont motivé la troupe à remonter sur scène fin novembre. « Dès le lendemain matin, quand on a à peu près repris nos esprits, pour peu qu'on puisse les reprendre dans ce genre de circonstances, on s'est tous mis en tête l'idée de reprendre le spectacle. C'était vraiment la condition sine qua non pour nous. On dit banalement dans notre métier "show must go on". Quand on vit ce genre d'expérience, on sait à quel point a phrase est vraie » lâche-t-il à nos confrères, avant de conclure que « "1789" restera un souvenir très fort » pour lui, après un dernier mois de « représentations exceptionnelles » en décembre dernier.

"On attend les résultats de cette enquête"

Dans cet entretien, Albert Cohen confie également que l'enquête n'a révélé aucune conclusion pour le moment, restant même très flou au sujet des circonstances de l'accident qu'il semble ne pas connaître lui-même. « Les conditions de sécurité étaient parfaitement respectées » assure-t-il, avant d'expliquer qu'il est lui-même plongé dans le doute : « On attend les résultats de cette enquête. Pour savoir nous-mêmes. Pour l'instant, on ne sait pas. On imagine. On sait que tout ça a commencé par un incident qui aurait pu être on ne peut plus banal, qui a enchaîné avec un autre incident. Et là, ça a pris la dimension d'un accident ».

Quoi qu'il en soit, l'aventure "1789, Les Amants de la Bastille" touche à sa fin. Les dates de la tournée 2014 ont toutes été annulées et l'album du spectacle est sorti du Top 200 mais affiche tout de même 180.000 ventes au compteur en fin de parcours. Il est temps pour Albert Cohen de se focaliser sur son nouveau projet "Mistinguett", au Casino de Paris à l'automne prochain.