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samedi 13 octobre 2012 14:26

"1789, les amants de la Bastille" : un spectacle porté par sa musique et ses interprètes

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Après plusieurs mois de discours, de présentation avec plusieurs singles et clips, place au spectacle ! "1789, Les Amants de Bastille" donnait sa première représentation mercredi soir au Palais des Sports. La nouvelle comédie musicale de Dove Attia est actuellement en résidence parisienne pour plusieurs semaines avant de partir en tournée. Va-t-elle faire oublier le désamour du public français pour les dernières productions "made in France" qui n'ont guère suscité l'enthousiasme ?
Crédits photo : ABACA
Une comédie musicale sur l'histoire de France, c'est l'occasion de retourner en arrière pour comprendre le monde d'aujourd'hui, de redécouvrir une facette de notre société pour se projeter. Dove Attia s'était déjà lancé dans plusieurs projets de la sorte, avec les comédies musicales "Le Roi Soleil" (2005-2007) et "Mozart, l'Opéra Rock" (2009-2011). Il revient pour nous présenter un pan de la Révolution Française avec "1789, Les Amants de la Bastille", un projet qu'il a écrit et monté avec François Chouquet, et annoncé depuis plusieurs mois par un album renfermant notamment les titres "Ça ira mon amour", "Je veux le monde" ou encore "Pour la peine". Depuis mercredi, c'est sur scène que "1789, Les Amants de la Bastille" est joué.


Une musique réussie et des interprètes remarquables


Succédant au Palais des Sports à deux spectacles accueillis timidement par le public, "Dracula, l'amour plus fort que la mort" et "Adam et Eve, la seconde chance", la nouvelle comédie musicale de Dove Attia était attendue au tournant. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la production plus sobre et beaucoup plus épurée permet à "1789, Les Amants de la Bastille" de ne pas tomber dans l'écueil du "toujours plus" au détriment d'une histoire cohérente et d'une musique réussie. Rod Janois, qui incarne le journaliste Camille Desmoulins, auteur de pamphlets révolutionnaires, Jean-Pierre Pilot, Olivier Schultheis, William Rousseau et Dove Attia se sont mis au travail pour écrire une musique somme toute assez entraînante. On évite bien souvent la niaiserie de textes plus parlés que chantés. Un bon point qui, finalement, peut aussi bien desservir la progression de l'intrigue puisque chacune des chansons illustre davantage les sentiments des protagonistes. Il faut donc compter sur le visuel et les discours des artistes entre chaque chanson pour véritablement comprendre les enjeux.

La première demi-heure du spectacle est consacrée à la présentation des personnages, et met en place l'intrigue à travers différents tableaux. On ne fait pas tout de suite le lien entre chaque tableau et on s'y perdrait presque. Ronan, incarné par Louis Delort ("The Voice"), qui a fait un remarquable travail puisqu'il est arrivé tardivement sur le projet, est un fils de paysan, révolté. Suite à la mort de son père, il décide de partir pour Paris avec sa soeur Solène, incarnée par Nathalia, dont la performance vocale est remarquable. Si Solène vend son corps pour survivre, Ronan fait quant à lui la connaissance de Robespierre (Sébastien Agius), Camille Desmoulins et Danton (David Ban), avec qui il se lie contre le pouvoir absolu du monarque, accusé d'être inefficace. On retrouve à la cour de Versailles un Louis XVI déluré qui ne s'intéresse plus à rien et incapable de prendre des décisions, et une Marie-Antoinette excentrique, très inspirée de la vision qu'en a donné Sofia Coppola dans son film en 2006 : une reine dépensière et excessive, quitte à glisser quelques anachronismes de style. Evidemment, il fallait une histoire d'amour improbable reliant les deux camps : Ronan et Olympe (Camille Lou), la sous-gouvernante des enfants royaux. La jeune femme vient en aide au fils de paysan, emprisonné à la Bastille et accusé d'écrire des pamphlets. Au moment où le pouvoir vacille, quel camp va-t-elle rejoindre ?


Une mise en scène sobre et épurée


Pour mette en scène cette histoire qui débute à l'été 1788, et se termine un an plus tard avec la prise de la Bastille et la promulgation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen, on a fait simple. La scénographie se résume à beaucoup de danse, pas toujours bien mise en valeur, et des piliers ainsi que des murs mobiles qui permettent de créer des ambiances. Les titres ne sont pas toujours bien valorisés, comme "Ça ira mon amour", qui perd en énergie. Sur une bonne partie de la chanson, Rod Janois est seul sur la scène accompagné d'une danseuse, assis devant une table d'écriture. Pareil pour "Je veux le monde", qui manque de pêche. Heureusement, Nathalia est en forme et sa prestation séduit. En revanche, la mise en scène est plus réussie sur "Je mise tout", pour l'entrée de Marie-Antoinette. Et c'est sans doute le final, qui n'est autre que la prise de la Bastille ("Pour la peine"), qui impressionne le plus et permet au spectateur de quitter la salle sur une note réussie. A contre-pied des dernières comédies musicales françaises, qui en mettaient plein les yeux mais faisaient mal aux oreilles, "1789, Les Amants de la Bastille" compte sur sa musique et la performance de ses acteurs et chanteurs pour convaincre. Et c'est bien joué !
Pour plus d'informations, visitez le site officiel de "1789, les amants de la Bastille" et la page Facebook officielle.
Ecoutez et/ou téléchargez l'album "1789, les amants de la Bastille" sur Pure Charts.

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