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Tal en interview : "Mon plus grand rêve, c'est de faire un duo avec Stevie Wonder"

Après trois ans de travail, Tal est enfin prête à se confronter au public en dévoilant son album "Le droit de rêver". Un premier essai dont on connait notamment les titres "On avance" et "Le sens de la vie", deux chansons porteuses d'un message de tolérance, de paix et de fraternité. Rencontre.


Nouvelle venue sur la scène française, Tal, vous présentez votre premier album au public. Comment définiriez-vous le son que vous donnez à entendre ? (Jonathan Hamard, journaliste)
Tal : Pour moi c'est de la pop. De la pop urbaine. Après, quand on écoute l'album, on se rend compte qu'il y a plusieurs influences. Des influences plus tribales notamment comme sur "Waya Waya". Il y a aussi des titres plus acoustiques en guitare-voix. L'album est très varié mais reste majoritairement pop.

D'où viennent ces différents influences, et notamment « tribales » puisque vous abordez le sujet ?
J'ai des origines yéménites. Je pense que j'ai gardé une partie de cette culture en moi. Notamment en ce qui concerne le grain de ma voix où il y a un côté justement yéménite qui me rappelle mon grand-père quand il chantait. J'ai grandi dans une famille de musiciens puisque ma mère chante elle-aussi. J'ai toujours été influencée par plusieurs styles de musique, déjà plus jeune. Parmi eux, des morceaux un peu plus africains qui rejoignent "Waya Waya". J'ai écouté beaucoup de musique noire-américaine : la soul, le reggae. Ça a beaucoup joué dans la confection de cet album.

On vous dit autodidacte. C'est important de se présenter aux yeux du public comme étant une vraie musicienne et pas une simple interprète ?
Pour moi, ça c'est fait de manière très naturelle d'apprendre à jouer de la guitare et du piano. J'ai toujours adoré jouer des instruments de manière générale. Là encore, c'est en adéquation avec ce premier album. Il y a des titres plus acoustiques qui me permettent de jouer avec ma guitare sur scène. C'est également valable pour des titres très produits que j'ai joué dans des versions plus intimistes, acoustiques. Il y a véritablement deux facettes sur scène.

Vous expliquiez à l'instant que les morceaux que vous écoutiez plus jeune ont très largement influencé ce premier album. Quels artistes en particulier ont marqué votre jeunesse ?
L'artiste qui m'a marqué depuis l'âge de six ans, c'est Michael Jackson. C'est un chanteur que j'écoute depuis que je suis toute petite. Je pense que ce n'est pas commun. Tous les enfants n'écoutent pas Michael Jackson. Je suis une fan inconditionnelle. J'ai tous ses albums. J'ai grandi avec sa musique. Ça m'a beaucoup influencé, notamment ses messages de partage et de paix. C'est juste un talent. Pour moi, personne ne le remplacera. Je l'admirerai toujours.

Je ne pense pas qu'Internet desserve un artiste.
L'annonce de son décès a dû vous toucher ?
Et bien je n'y croyais pas du tout. Pour moi, c'est quelqu'un d'immortel. Il est toujours parmi nous. Ses musiques demeurent populaires et le resteront à coup sûr. J'avoue que j'ai versé quelques larmes. C'est lorsque j'ai vu toutes les personnes se mobiliser dans les rues que j'ai véritablement réalisé qu'il était parti.

En parlant de grands artistes populaires, on vous a présenté comme la « Rihanna française ». Ce n'est pas anodin comme comparaison. Elle vous plait ou vous rejetez toute comparaison ?
C'est flatteur parce Rihanna a commencé à l'âge de seize ans. A chaque fois qu'elle sort un album elle termine n°1 des ventes. Donc forcément ça ne peut que faire plaisir. Il y a quelques chansons que j'aime bien d'elle aussi.

Comme "Man Down"…
… Que j'ai reprise pour un EP. C'est une chanson qui me parle, notamment du point de vue de la rythmique. Le côté un peu plus reggae me plait beaucoup aussi. C'est pour cette raison que j'ai voulu la reprendre.

Vous parlez de reprises acoustiques. On en trouve plusieurs de vous sur Internet. C'est en partie par ce biais que vous avez accru votre popularité…
… Non. En fait, ça fait trois ans que je travaillais avec une compositrice. J'ai signé chez Warner en mai 2011. Il n'y a pas très longtemps finalement. Après seulement j'ai commencé à mettre des vidéos sur YouTube avec l'accord de mon label bien sûr. J'ai fait des reprises à la guitare de Bruno Mars, Jessie J, Rihanna…



D'une certaine manière, Internet vous a permis d'ouvrir les portes de votre univers à un plus large public. A contrario, des titres fuitent avant même que les albums sortent. D'une part, la Toile vous sert, et de l'autre, elle vous dessert. Comment vous situez-vous face à cet incontrôlable média ?
Je ne pense pas qu'Internet desserve un artiste. C'est une chance, au contraire. C'est grâce à Internet qu'on peut être entendu par le plus grand nombre. Et puis ça permet de faire le buzz. Je pense que cette génération est beaucoup sur l'ordinateur, et par conséquent sur Internet. Les vidéos acoustiques comme j'ai fait, et comme celles de nombreux autres artistes, sont beaucoup regardées. Même pour des artistes qui ne sont pas encore signés. Ça ne peut qu'être bénéfique pour l'artiste.

Cet album "Le droit de rêver" commence par "On avance" et termine sur "Le sens de la vie". Est-ce une manière de montrer que vous avez trouvé votre voie ?
Oui. Il y a de ça. Mais sans aller jusque-là, mon album est ponctué de messages pour faire du bien à des gens pessimistes et qui baissent les bras. Dans "On avance", quand je parle de ma génération, je parle de personnes qui sont perdues, qui ne savent pas quoi faire. Je leur dis qu'il faut garder de l'espoir pour aller mieux. Pour moi, la musique c'est aussi une manière d'apporter du réconfort à ceux qui en ont besoin. C'est aussi le reflet de ma personnalité. Je suis quelqu'un d'optimiste, de positif. J'avais vraiment envie que les personnes qui écoutent mon album puissent cerner ma personnalité. C'est important pour moi que les gens sachent qui je suis.

La musique, c'est une manière d'apporter du réconfort à ceux qui en ont besoin.
Votre album s'intitule "Le droit de rêver" et, au regard de tout ce que vous me dîtes, je suis tenté de croire qu'il n'y a que par le rêve que l'on peut apporter du réconfort.
En fait, "Le droit de rêver", ça rejoint les messages de chaque titre qui disent que, quand on rêve, quand on voit grand, les choses viennent comme on les voit. C'est ma philosophie. C'est comme ça que je vois les choses. Donc c'était important pour moi d'intituler mon album "Le droit de rêver". Le partage, la fraternité et l'envie d'aller de l'avant sont autant de choses qui me tiennent à cœur. C'est ça "Le droit de rêver".

Pour revenir au titre "On avance", vous défendez l'idée d'un monde à construire. C'est notre génération qui doit s'y atteler. Mais penses-tu qu'elle en a les moyens ?
Je ne propose pas de révolution. Ce n'est pas le but. C'est plus personnel. Si je suis une jeune fille perdue qui écoute "On avance", je reprends confiance et je me dis qu'il faut se relever pour marcher. Ce n'est pas du tout une révolution. On est plus dans l'affect.

Regardez le clip "On avance" de Tal :


Est-ce que vos origines israéliennes, avec ce que chacun sait du climat politique difficile dans ces régions du monde, sont en partie une source d'inspiration pour les idéaux de liberté, de paix et d'égalité et de tolérance que vous prônez dans ce premier essai ?
Non, pas forcément. Je suis née en Israël. J'ai des parents d'origine Yéménite, israélienne et marocaine. J'ai grandi avec une ouverture d'esprit qui fait que je n'ai pas été enfermée dans ce contexte israélien auquel vous faîtes référence. J'ai toujours eu différents amis de toutes les couleurs de peau. Il n'y a jamais eu d'intolérance. Je pense que c'est davantage une question d'éducation.

Quel est le rôle que vous avez joué dans les différentes phases d'écriture et de production de cet album ?
J'ai travaillé avec des auteurs. Moi je n'écris pas. J'ai parlé avec des auteurs de tout et de rien pour qu'ils puissent cerner ma personnalité. Ça a été une sorte de collaboration avec eux. S'ils me proposent un texte et qu'un mot ne me correspond pas, on le change. C'est vraiment un partage jusqu'à ce que le résultat soit à mon goût. Il faut vraiment que je sois à l'aise avec les mots, comme si moi je l'avais écrit. En ce qui concerne la composition, j'y ai participé aussi. Pas sur tous les titres mais sur quelques-uns. J'ai travaillé sur la mélodie de la voix, pas sur l'instrumental.

En ce qui concerne Sean Paul, que l'on entend sur le titre "Waya Waya". C'était une envie personnelle de l'inviter pour ce duo ? On vous a conseillé ?
Sean Paul et moi sommes dans la même maison de disques. La rencontre a donc pu se faire assez facilement. On lui a présenté "Waya Waya" qui était un titre en solo à la base. On lui a proposé un duo. Il a accepté tout de suite. J'ai été assez impressionnée. On ne s'était rencontré qu'une seule fois. Une semaine après, il avait déjà posé ses voix dessus. C'est juste énorme. Je n'y croyais pas. Sean Paul, c'est un artiste que je suivais. J'ai dansé sur ses chansons alors que j'avais treize ans. C'est un artiste qui a fait énormément de duos avec des artistes prestigieux comme Beyoncé. J'ai eu la chance de tourner le clip avec lui en personne. Je suis très contente de ce duo.
Mon plus grand rêve, c'est de faire un duo avec Stevie Wonder.


On vous verra peut-être le rejoindre sur la scène du Zénith ?
Peut-être bien. Oui.

Avant de nous laisser, je souhaitais parler d'utopie. Par définition, l'utopie est inaccessible. Jusqu'où a-t-on le droit de rêver selon vous ?
Mon plus grand rêve, c'est de faire un duo avec Stevie Wonder. On peut très bien me dire que je peux rêver et que ça n'arrivera pas. Mais moi je ne me dis pas ça. Je me dis au contraire que c'est possible. Je l'ai en rêve dans ma tête, alors pourquoi pas. La vie nous réserve tellement de surprises. On ne sait pas ce qu'il peut nous arriver. Tout est possible !

Si l'on devait écouter un titre de cet album, lequel conseilleriez-vous ?
"Le droit de rêver". J'idéalise l'amour parfait.
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Visionnez le clip de Tal feat. L'Algérino, "Le sens de la vie" :

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