Slimane

Crédits photo : Bestimage
Slimane va devoir s'expliquer devant la justice. Selon les révélations du Parisien, le célèbre chanteur est visé par une plainte déposée lundi devant le parquet de Saint-Étienne pour des faits de harcèlement sexuel. L'interprète de "Chez toi" est accusé par un ancien technicien de sa tournée "Cupidon Tour" pour des faits qui remontent à la nuit du 17 au 18 décembre 2023. Ce soir-là, Slimane se produit au Zénith de Saint-Étienne et avant une pause pour les fêtes de Noël, une « petite fête » est organisée en coulisses pour célébrer la fin des premières dates. Alors qu'il se rend vers une heure du matin à cette célébration après avoir démonté la scène et le décor du show, un technicien se serait fait « bloquer contre un mur » par l'artiste, qui « lui impose une étreinte » et lui fait des avances à caractère sexuelle. L'homme, marié et hétérosexuel, lui indique qu'il n'est pas intéressé « mais le chanteur insiste et l'entraîne dans sa loge » écrit le journal qui a consulté la plainte.

"Des vidéos pornographiques"

Une scène qui aurait fortement perturbé l'homme. « Mon client est très mal à l'aise, il lui répète qu'il n'est pas intéressé, l'artiste insiste et lui demande si d'autres membres de l'équipe le seraient. Mon client quitte la loge précipitamment et rejoint le tour-bus » détaille son avocate, Me Anne-Sophie Charrieras. Mais les faits ne s'arrêteraient pas là : « Il pense en avoir fini, mais pendant la nuit, de son lit dans le tour-bus, l'artiste va lui envoyer durant deux heures et demie une multitude de messages et de vidéos à caractère sexuel, voire pornographiques ». Choqué, le technicien informe dès le lendemain la société qui l'emploie des agissements de Slimane, et sa réaction est immédiate : les deux ouvriers quittent les effectifs de la tournée, et le prêt du matériel prend fin. « Les producteurs comprennent la décision de se désengager de la tournée et expliquent avoir reçu l'artiste et son manager pour leur rappeler les principes éthiques de leur collaboration » indique Le Parisien, qui fait état de « plusieurs échanges de courriers ». Une autre équipe est finalement engagée pour la suite du "Cupidon Tour".

🔵 INFO LE PARISIEN | Slimane est accusé par l’un de ses anciens techniciens de harcèlement sexuelUne plainte vient d’être déposée sur des faits remontant à décembre 2023 après un show à Saint-Étienne ➡️ https://t.co/U0DnZCtCMK pic.twitter.com/JiBSOS6eBT

— Le Parisien (@le_Parisien) October 29, 2024

Dans les mois qui suivent, Slimane représente la France à l'Eurovision avec brio, sa chanson "Mon amour" cartonne à l'étranger, il endosse à nouveau son rôle de coach dans "The Voice Kids" sur TF1... mais aucune plainte n'est déposée. « Dans les premiers mois de 2024, des faits plus ou moins précis remontent aux médias » rapporte le quotidien, qui évoque des bruits de couloirs sur « des comportements déplacés lors de la tournée "Versus" en duo avec Vitaa ». Mais « sans plainte ni témoignage, aucun élément n'est rendu public ». Jusqu'à ce que le technicien accusant Slimane décide de porter l'affaire devant les tribunaux, quatre jours avant la tenue des NRJ Music Awards auxquels le chanteur est invité.

"Il ne veut pas jeter l'artiste en pâture"

Ce sont les rumeurs stipulant que « le silence du plaignant a été acheté » qui ont finalement motivé à ce dépôt de plainte. « C'est l'autre raison qui fait que mon client a fini par braver ses craintes. Il faut le comprendre. Depuis les faits, il est inquiet des répercussions que cela va avoir, sur sa famille et sur son avenir professionnel. Slimane est très populaire chez les gens et les artistes, il est aux Enfoirés, et mon client a peur d'être mis à l'écart. Mais c'est insupportable de se retrouver dans la position du menteur et de celui qui a été acheté. Il ne veut pas jeter l'artiste en pâture, il veut juste qu'il réponde de ses actes et que cela ne se reproduise plus » atteste son avocate.

Contacté par Le Parisien, l'entourage de Slimane dit ne pas avoir eu connaissance de cette plainte et évoque « une histoire de fou ». S'il encoure une peine de 15.000 euros d'amende et d'un an d'emprisonnement selon l'article 222.33 du Code pénal, le chanteur est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.