Patrick Fiori

Crédits photo : DR France Télévisions
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Vous chantez "On se love", extrait de votre album "Un air de famille", avec les Chevaliers de la table ronde pour l'émission "Les stars voyagent dans le temps" sur M6. Pourquoi ce titre et cette époque ?
On est passé par une période difficile, on ne va pas revenir dessus sinon ça va nous plomber. Ce titre, c'est aller dire aux gens qu'on a tous cette étincelle au fond du ventre. On est tous nés d'amour, ne la perdons pas. On peut se lover, il n'y a pas de honte à ça, se prendre dans les bras et surtout ne pas oublier de les resserrer sur la personne qu'on aime. Cette chanson nous permet de nous retrouver.

Quand on vous a proposé de participer à l'émission, vous avez dit oui tout de suite ?
Non, je n'ai pas dit oui tout de suite parce qu'on m'a dit que j'allais être déguisé. J'avais réservé mes déguisements que pour Les Enfoirés ! Je me déguise à la maison mais sinon ce n'est que pour les Restos du coeur. Et puis, on m'a envoyé des photos, et des amis sont venus voir le spectacle au Puy du Fou et ils m'ont dit : "Il faut que tu y ailles, c'est énorme, emmène ta famille !". Donc j'y suis aujourd'hui grâce à cet événement-là. Sincèrement, je suis très agréablement surpris par la structure, et le boulot de tout le monde : les ingénieurs, les danseurs, danseuses... Je n'ai pas encore vu le spectacle, j'ai eu l'impression d'être un acteur intégré dans un film. C'est excessivement rare d'avoir autant d'espace et autant de mobilisation de la part de tous les corps de métiers. J'ai vraiment eu l'impression de tourner un clip. Normalement on fait ça en deux jours, là, tout était réglé au millimètre, on a fait ça en deux heures. Tout le monde a bien bossé donc félicitations à toutes les équipes !

Regardez le clip "On se love" de Patrick Fiori :



Kamel Ouali vous a donc convaincu de porter la cape ?
Oui, il est venu me voir sur le bateau pour me dire que ce serait plus joli si j'avais un déguisement. Mais je ne voulais pas me déguiser et j'ai dit non. Mais finalement, comme il faisait froid... (Rires) On m'a tendu une cape et je me suis dit que ce n'était pas con ! Finalement, ça fonctionne bien, je porte une cape avec un écusson. J'avoue que c'était une bonne idée, c'était assez complémentaire avec les danseurs et les danseuses.

Vous dites que vous vous sentiez comme un acteur. Justement, vous allez faire vos premiers pas à la télé !
Oui j'ai déjà tourné mon unitaire avec France Télé ["Mauvaises graines" bientôt sur France 3, ndlr]. Déjà, je ne voulais pas un premier rôle mais ils ont insisté. Je voulais juste passer et faire coucou pour essuyer un peu les plâtres. Mais ils m'ont couru derrière... Pour la première fois de ma vie, j'ai un premier rôle. C'était nouveau pour moi et sincèrement je me suis régalé ! Quand on tombe avec les bonnes équipes, avec les bonnes personnes qui vous mettent en confiance, on a envie d'avancer et de donner plus. L'équipe était formidable, c'est comme si je partais en tournée. Le tournage a duré deux ou trois mois, je ne sais plus. Ce sera diffusé vers la rentrée en France, après avoir déjà été diffusé en Belgique et en Suisse. Ça a été numéro un des audiences ! Il reste la France, on verra bien ce que ça donne...

Ça pourrait devenir une fiction récurrente ?
Pour le moment, c'est un unitaire. Après, ce sera je pense en fonction du succès que ça aura à l'écran en France. En tout cas, je ne savais pas que les gens se parlaient beaucoup dans ce milieu... Avant même que ce soit diffusé, d'autres chaînes m'ont proposé des rôles. Pour le moment, rien n'est acté. Là, tout le monde me dit "Tu es super", c'est gentil mais j'attends que ça passe déjà sur France Télé... Si je trouve que ça vaut le coup, peut-être que j'accepterai les autres propositions.



On ne vous avait jamais proposé de rôle avant ?
Non, pas spécialement. Une fois, j'avais juste tenté de faire un album où j'avais mis des textes sur des mélodies de très grands films, mais je n'ai pas trop eu de réponse donc j'ai laissé tomber. Parfois, quand on laisse tomber, les choses vous reviennent. Là, c'est Morgane Productions qui est venue me chercher pour cet unitaire avec France Télé ! En plus, j'ai donné la réplique à Michel Jonasz, qui est exceptionnel. Je ne le connaissais pas bien en tant qu'acteur, je connaissais son répertoire de chanteur. Il m'a mis quelques fois les larmes aux yeux. Il n'y a rien de fake dans cet unitaire, j'ai ouvert mon coeur et je me suis prêté au jeu. Quand je l'ai vu, il n'y a pas longtemps, j'ai oublié que c'était moi au bout de cinq minutes.

Vous aviez des appréhensions ?
Oui forcément, quand on attaque une expérience comme celle-ci. Surtout que je me disais qu'il fallait faire des trucs avant, comme du théâtre. J'avais eu une expérience avec Caubère et Galabru dans "La femme du boulanger", mais c'était un passage de 15 minutes. Là, c'est un long tournage ! Mais le dépassement de soi c'est bien, et un peu d'audace aussi, en toute humilité. Si c'est à renouveler comme expérience, comme on dit avec Florent Pagny, j'y vais !