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Mylène Farmer critique l'industrie musicale : "Aujourd'hui on privilégie la forme au fond"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Cette semaine, Mylène Farmer assure la promotion de son dernier album "Désobéissance" et sa future résidence à Paris La Défense Arena dans les médias. Sur RFM, en réponse à une remarque de Calogero, l'iconique chanteuse a donné son avis bien tranché sur l'industrie musicale de notre époque... Attention, ça pique !
Crédits photo : Pochette de l'album
Pour l'ère "Désobéissance", la très rare Mylène Farmer est sortie de sa réserve. Pour soutenir la sortie de son excellent 11ème album, la star de la chanson française a multiplié les apparitions médiatiques. Au 20h de TF1, elle a annoncé le lancement en juin 2019 d'une résidence exceptionnelle à Paris La Défense Arena. Sur RFM, elle a levé le voile sur la conception de cet opus éclectique, pour lequel elle s'est entourée de la chanteuse américaine LP sur le duo "N'oublie pas", du jeune compositeur Léon Deutschmann (le single "Désobéissance") et surtout du producteur électro Feder. Entre eux, ce fut un coup de foudre artistique : « Je suis venue dans son studio, et j'ai découvert quelqu'un de... je suis rentrée dans un laboratoire, en fait. C'est quelqu'un qui travaille énormément, qui avait un très très grand respect pour le public qui, jusqu'à présent m'a suivie, et qui avait envie de m'accompagner, de ne pas trahir ce public justement. Et nous avons confronté, si je puis dire, nos deux univers ». Avec succès : à l'approche des fêtes de fin d'année, l'album s'est déjà écoulé à plus de 180.000 exemplaires (ventes pures).

"Il y a une uniformité de genres qui est appauvrissante"


Cette semaine, Mylène Farmer était de nouveau l'invitée de la radio RFM pour parler de son retour sur scène, alors qu'un teaser impressionnant a été dévoilé pour promettre un grand spectacle. Entre deux confidences, la chanteuse a eu la bonne surprise de recevoir les plus sincères compliments de la part de Calogero. « Moi je trouve magnifique de réussir à rester soi-même. De traverser comme ça les décennies. D'abord, de durer c'est ce qu'il y a de plus difficile et particulièrement dans la chanson. Mais de durer comme ça et de fédérer autant de fans et de gens qui la suivent depuis des années, plus que pour ses chansons mais pour ce qu'elle est, pour son mystère... Il y a plein de choses qui sont très impressionnantes chez Mylène Farmer » a confié le chanteur. Un éloge qui a beaucoup touché Mylène Farmer : « C'est quelqu'un qui a un grand talent, un grand talent ».

Mais l'artiste, en pleine réflexion suite à ces propos, a alors confié son sentiment sur l'industrie de la musique actuelle. Et elle n'a pris aucun gant. « La longévité, aujourd'hui, à l'évidence c'est compliqué voire impossible. Je pense que c'est la faute des artistes, certainement, mais beaucoup des médias » a-t-elle lancé, avant d'expliciter le fond de sa pensée : « Il y a une uniformité de genres qui est appauvrissante. On ne mise pas sur la longueur, c'est sur le coup, la chose éphémère. Je crois qu'on privilégie la forme au fond et je trouve ça triste. Triste pour les auditeurs ». C'est la raison pour laquelle Mylène Farmer a toujours pris soin, au cours de sa longue carrière, de « plaider en faveur d'une différence ». « Etre désobéissante, c'est être libre et faire ce qu'on a envie au moment où on en a envie. Ne pas réagir aux diktats, être hors du cadre » a-t-elle conclu. Le message est passé !

Ecoutez l'interview de Mylène Farmer sur RFM :
Retrouvez l'actualité de Mylène Farmer sur le site non-officiel mylène.net.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Mylène Farmer.

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