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mercredi 13 mars 2024 11:04

"Blasé", "imbu" : un ancien des "Dix Commandements" atomise Pascal Obispo

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Le retour des "Dix Commandements" en comédie musicale ne plaît pas à tout le monde. Pedro Alves, qui incarnait Aaron dans le spectacle d'origine, fustige Pascal Obispo pour la guerre qu'il mène contre le metteur en scène Elie Chouraqui, qu'il défend : "Ce serait dégueulasse qu'il soit dépouillé de son oeuvre".
Crédits photo : Bestimage
« C'est tellement simple, l'amour ». Si cette phrase a bercé des générations entières grâce à la chanson "L'envie d'aimer", elle prend une curieuse ampleur à la lueur du conflit médiatico-judiciaire qui oppose Pascal Obispo, le compositeur des chansons des "Dix Commandements", à Elie Chouraqui, le créateur du spectacle. Depuis que le célèbre chanteur a annoncé orchestrer la nouvelle adaptation de la comédie musicale, tout juste lancée à Epernay et qui sillonnera la France entière jusqu'en janvier 2025, le metteur en scène voit rouge. Brouillés depuis des années, Pascal Obispo et Elie Chouraqui se parlent désormais par tribunaux interposés. Et dans cette guerre qui abîme le souvenir laissé par le spectacle culte dans la mémoire collective, la justice a tranché le 31 janvier en faveur de l'artiste derrière "Le dilemme" et "La peine maximum" : le producteur, qui réclamait l'annulation de la comédie musicale "Les Dix Commandements - L'envie d'aimer", a perdu son procès. Une situation tendue qui exaspère Pedro Alves, l'interprète d'Aaron dans le spectacle d'origine.

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"Pascal Obispo c'était le plan B"


Dans une récente interview pour le média Horscene, le musicien, aujourd'hui âgé de 47 ans, donne le fond de sa pensée concernant le duel auquel se livrent Pascal Obispo et Elie Chouraqui. Selon ses dires, le compositeur n'était pas le premier choix du metteur en scène... « Albert Cohen, c'est lui qui a eu l'idée de monter ce spectacle. Je sais ce que Elie Chouraqui a fait, il a pris des risques, il a hypothéqué [sa maison]. C'est lui qui a été cherché Pascal Obispo. C'était le plan B parce qu'à la base il voulait Jean-Jacques Goldman » indique Pedro Alves, qui prend la défense d'Elie Chouraqui : « On ne peut pas dire, en étant honnête, qu'Elie Chouraqui n'a servi à rien. C'est faux ! C'est lui qui a été cherché Sonia Rykiel, Kamel Ouali, qui a imaginé tout ça ». Pour lui, « les "Dix commandements" sont à Elie Chouraqui ce que la Tour Eiffel est à Gustave Eiffel ». « Sans Elie Chouraqui, il n'y aurait pas ce spectacle » ajoute-t-il, estimant qu'il serait « profondément dégueulasse qu'Elie Chouraqui soit dépouillé de cette oeuvre que nous ne connaitrions pas sans lui » : « Il n'y a pas d'antécédent à une connerie pareille ».



Celui qui a chanté "Oh Moïse" et "Devant la mer" devant des millions de spectateurs reconnaît que Pascal Obispo « a écrit des chansons extraordinaires ». Mais il ne digère pas son comportement actuel. « Je ne comprends pas comment on peut être à ce point-là, blasé, imbu, suffisant... C'est dingue. Comment on peut à ce point se détester, détruire des choses aussi belles qu'on a construit ensemble ? C'est l'histoire d'un couple qui se défonce la tête dans les tribunaux pour avoir la garde du petit. Ils se racontent des méchancetés et des horreurs les uns sur les autres, en oubliant qu'ils se sont aimés » résume-t-il.

"Daniel Levi est mort donc on sort un vinyle, c'est crade"


Pedro Alves, que l'on retrouve actuellement à l'affiche du spectacle "Starmusical", ne regarde pas vraiment d'un bon oeil la nouvelle adaptation de la comédie musicale portée par Pascal Obispo. « On fait toute une promo avec nos versions à nous. Ce sont nos choeurs, nos chansons. On a annoncé : "Notre frère, notre frère qui nous manque tant...". Mais s'il nous manque tant... Faut pas oublier que les dix dernières années de vie de Daniel Levi, il n'y avait aucune chanson des "Dix commandements" disponible nulle part. Parce que ça les intéressait pas de donner à manger à notre frère. Pourtant, ils vivaient avec. Là, Daniel Levi est mort donc on ressort un vinyle, on le remet sur les plateformes de téléchargement... Mais on ne met pas l'album live, parce que l'album live je suppose que Elie Chouraqui doit toucher de l'argent dessus, donc on fait tout pour pas lui donner d'argent ! C'est nous qu'on prive. C'est un gâchis. (...) C'est crade » balance-t-il.

D'ailleurs pour lui, "L'envie d'aimer" est devenu le monument de la chanson française que l'on connaît uniquement grâce à Daniel Levi. « La première fois que j'ai entendu "L'envie d'aimer", c'était pas "L'envie d'aimer". "L'envie d'aimer", c'est ce que Daniel Levi en a fait » estime l'artiste, qui déplore que la nouvelle version du titre chantée pour le spectacle de Pascal Obispo soit identique à celle de Daniel Levi. Au passage, Pedro Alves fustige aussi l'adaptation « en carton-pâte » signée Elie Chouraqui créée en 2016 : « Je devais en faire partie. Quand j'ai vu comment ça se passait, je me suis cassé. (...) Tout était kitsch ». Le message est passé !

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