Jane Birkin

Crédits photo : ABACA
Fini le "Birkin" de chez Hermès ? La marque de maroquinerie de luxe est interpellée par la chanteuse et actrice Jane Birkin, qui lui demande de « débaptiser le célèbre "Birkin Croco" », « jusqu'à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac ». Dans une dépêche AFP, l'ex-compagne de Gainsbourg fait part de son mécontentement concernant le traitement des reptiles dont la peau est utilisée pour les célèbres sacs portant son nom. Elle dit avoir été alertée des « pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage ».

"Une vie aussi cauchemardesque que leur mort"

Signataire de la pétition "Mercy for animals" de l'acteur Joaquin Phoenix, « protestant contre tout mauvais traitement envers les animaux », Jane Birkin a probablement eu vent des résultats d'une enquête menée par l'organisation de défense des animaux Peta, qui demandait à Hermès le mois dernier de « cesser immédiatement d'acheter et d'utiliser des peaux exotiques, et de vendre des accessoires en peau de crocodile et d'alligator ».

Par ailleurs, Peta a aussi diffusé un film réalisé à partir d'images qui auraient été filmées dans les élevages qui envoient leurs peaux dans les tanneries Hermès, affirmant que la vie de ces animaux est « aussi cauchemardesque que leur mort ». La marque avait alors répondu que toutes ses fermes partenaires « respectent scrupuleusement les règles établies sous l'égide de l'ONU par la Convention de Washington de 1973 qui définissent la protection des espèces en danger », et que certaines séquences du film avaient été « tournées préalablement à (ses) accords de partenariat avec les fermes évoquées dans ce film », d'après nos confrères de l'AFP.

Un sac fait main vendu à 33.000 euros

Le Birkin Croco est l'un des produits phares de la marque et s'arrache à prix d'or. Au bras des plus grandes stars, il est fabriqué à partir de peau de vache, de veau, d'autruche ou de crocodile. Chaque produit est entièrement fait à la main, en France, par une seule et même personne qui y appose sa signature comme une preuve de son authenticité. Le modèle en peau de crocodile est vendu 33.000 euros, sur commande uniquement. Le Diamond Birkin fuchsia en crocodile, doté de finitions en or 18 carats et en diamants, avait été vendu 202.000 euros chez Christie's à Hong Kong le mois dernier. Autant dire que la maison Hermès peut s'inquiéter des retombées d'un tel boycott de la part d'une de ses plus anciennes égéries. Le "Birkin Croco" est apparu en 1984.