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Hoshi : son cyberharceleur condamné à deux mois de prison ferme

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Le verdict est tombé : l'un des hommes qui avait fomenté une campagne de harcèlement contre la chanteuse Hoshi, couverte d'insultes et de menaces de mort, a été condamné à huit mois de prison dont six avec sursis. Sur les réseaux sociaux, l'artiste prend la parole après ce procès auquel elle n'a pas eu "la force" de se rendre.
Crédits photo : Bestimage
« Depuis 2020, je vis un enfer ». C'est avec ces mots, lourds de sens, que la chanteuse Hoshi débute la lettre qu'elle a fait lire par l'intermédiaire de son avocate devant le tribunal correctionnel de Paris, lors du procès d'un jeune homme jugé pour l'avoir harcelée sur les réseaux sociaux. En cause ? Le baiser lesbien qu'elle a échangé avec une danseuse durant la cérémonie des Victoires de la Musique, pendant l'interprétation de son titre "Amour censure", qui « prône l'amour pour tous et toutes ». « Ce baiser a abîmé les trois dernières années de ma vie" » déplore l'artiste de 26 ans, victime d'une campagne de haine en ligne à la suite de cette mise en scène. « J'ai reçu des milliers de messages remplis d'insultes homophobes, de menaces de mort, de menaces de viol et j'en passe. (...) Je ne suis plus jamais ressortie seule dans la rue depuis. J'ai du faire toute une tournée de concert avec la peur aux autres que l'un d'eux passe à l'acte » assure l'interprète de "Mauvais rêve", qui a du déménager à trois reprises.

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"Je n'ai pas la force de me rendre à ce procès"


Si Hoshi, dont les faits de harcèlement ont bénéficié d'une large couverture médiatique et suscité de nombreux soutiens, espérait compter sur la justice française pour faire condamner ses détracteurs, elle dénonçait récemment l'inaction des tribunaux. A l'issue d'une enquête documentée où chaque message insultant a été épluché sur présentation de la chanteuse, seulement six personnes ont été retrouvées par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, dont cinq mineurs. C'est donc le procès du seul homme majeur au moment des faits, Maël H., qui s'est tenu ce vendredi 2 juin. Sans la présence de la chanteuse, qui n'en avait « pas la force », ni de l'accusé qui n'avait, en garde à vue, montré aucune prise de conscience face aux policiers lui exposant ses menaces de « saigner » l'artiste, entre deux insultes lesbophobes et images d'Adolf Hitler. « Pour moi, les propos ne sont pas de la violence tant que ce sont des mots » avait-il assuré.



"L'homophobie ne reste pas impunie"


Pour Hoshi, qu'un seul prévenu soit mis face à ses actes est un constat d'échec. « Une seule personne est poursuivie sur les milliers qui se cachent derrière des pseudos. Ces pseudos qui gâchent des vies et continueront de le faire en l'absence de réelles sanctions judiciaires. (...) Je me raccroche à la musique et aux personnes qui m'aiment et j'aimerais me raccrocher aujourd'hui à la justice de mon pays » plaide-t-elle à la fin de sa lettre. Une revendication qui a finalement été entendue. Maël H. a été condamné à huit mois d'emprisonnement dont six mois avec sursis probatoire. Il passera donc deux mois ferme en prison, le président du tribunal ayant été au-delà des réquisitions de la procureure et en ordonnant une exécution provisoire. Le désigné coupable ne bénéficie d'aucune suspension de peine s'il fait appel de la décision. « C'est un petit signal à tous les harceleurs. Même cachés derrière leur écran, le ministère public veille » a-t-il été indiqué.

A LIRE - Victime de haine, Hoshi fait huer les homophobes à chaque concert

Dans les semaines à venir, Maël H. sera convoqué par le juge d'application des peines et par le service pénitentiaire d'insertion et de probation. Le magistrat a également ordonné une obligation de soin, l'interdiction de prendre contact avec Hoshi « par quelque moyen que ce soit » et le versement de 5.000 euros au titre du préjudice moral causé. « Le cyberharcèlement et l'homophobie ne restent pas impunis » s'est félicitée la chanteuse sur ses réseaux sociaux.

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