Hoshi

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Plus de 60.000 fans se sont déjà procurés le troisième album de Hoshi, "Coeur parapluie". Un disque à la tonalité plus sombre et rock sur lequel l'auteure-compositrice-interprète a souhaité retrouver une forme de simplicité, pour mieux se libérer des différentes épreuves qu'elle a traversées. « J'ai l'impression qu'il s'est passé beaucoup de choses ces dernières années vis-à-vis du harcèlement, mais aussi car j'ai perdu mon grand-père. Ça a été un moment horrible. C'est la première fois que j'ai été mise face à la mort. J'ai eu l'impression de perdre pied par moments avec tout ce qu'il se passait. Donc je me suis dit que cet album devait me faire du bien. Et pour qu'il me fasse du bien, il fallait que je revienne à ce que j'étais avant tout ce bordel, c'est-à-dire un groupe de rock. Je faisais du rock, sans pression, avec deux personnes dans la salle, c'était super cool » atteste auprès de la Fnac l'interprète de "Mauvais rêve", qui continue de recevoir quotidiennement des menaces de mort à caractère homophobe et à être visée par des projets d'attentat, pour le simple fait d'être une femme qui aime une femme.

"J'étais attirée par le vide"

Touchée par un épisode de dépression, Hoshi a donc trouvé refuge dans la musique. « Je n'avais pas vraiment d'envies suicidaires mais, pendant des semaines, j'étais attirée par le vide. Avec Gia [Martinelli, sa mangeuse et compagne] on habitait à un étage élevé dans un immeuble et j'avais cette envie de sauter, mais sans volonté de me suicider. Je reçois régulièrement des messages de jeunes qui me disent vouloir en finir et je ne sais pas trop comment les aider. Alors peut-être qu'en parler en musique et racontant que moi aussi j'ai eu des moments où ça n'allait pas, ça peut les aider » explique-t-elle à 20 Minutes. Et la musicienne, sacrée Artiste féminine francophone de l'année aux Purecharts Awards 2024, a décidé en ce mois des fiertés de tendre la main aux personnes vulnérables. Envoyé aux radios, son nouveau single s'intitule "Ne saute pas" et il a été enregistré en duo avec Calogero.

"Deux générations qui se mélangent"

La rencontre entre Hoshi et Calogero remonte à une invitation à chanter "Un jour au mauvais endroit" lors d'une émission télé. « Après ça, on a eu envie de retravailler ensemble. Nos voix allaient tellement bien ensemble et, surtout, j'ai rencontré une personne adorable. Pour moi, c'est un des plus grands compositeurs français. C'est quelqu'un que j'admire énormément. Certaines personnes citent Goldman comme référence, moi je cite souvent Calogero ! C'est vraiment du très haut niveau » assure la chanteuse de 27 ans, « honorée » de pouvoir collaborer avec l'artiste « sur un sujet aussi dur que le suicide » : « J'aime l'idée d'avoir deux générations qui se mélangent ».

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Sur des riffs de guitare et une mélodie qui monte crescendo, Hoshi relate un moment où sa volonté à flancher. « C'était une nuit d'octobre, et j'ai failli sauter / Je n'étais pas très sobre / J'voulais apprendre à voler / Chercher l'issue de secours / Pour pouvoir m'échapper » chante-t-elle à la dérive, mais Calogero est là pour veiller sur elle, comme un ange gardien : « Ne saute pas / T'auras pleins de choses à vivre / Te gâche pas / Crie, pleure, fais-en un livre / Retiens-toi / S'écrouler ça arrive ». Un très beau titre sur la résilience dont on attend désormais le clip !