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"Un jour, ils passeront à l'acte" : Hoshi ciblée par un projet d'attentat, son cri d'alarme

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Depuis des années, Hoshi est victime de cyberharcèlement parce qu'elle est en couple avec une femme. Après une photo partagée sur ses réseaux sociaux, la chanteuse vient de subir une nouvelle vague de haine à caractère homophobe et lesbophobe, incluant des menaces de mort. Démunie, elle partage son désarroi : "En France en 2024...".
Crédits photo : Bestimage
Avec ses tubes "Ta marinière", "Et même après je t'aimerai" ou "Je vous trouve un charme fou" en duo avec Gaëtan Roussel, Hoshi a acquis une large popularité depuis ses débuts en 2018. Artiste aussi talentueuse qu'engagée, la chanteuse a souvent mis sa notoriété au service de la lutte contre les discriminations, elle-même ayant été victime d'agressions à caractère homophobe durant son adolescence. A la télévision ou dans son dernier clip, elle se présente en couple avec Gia Martinelli, offrant une visibilité rare mais essentielle aux femmes lesbiennes. Seulement, depuis la sortie de sa chanson "Amour censure" et un baiser avec une danseuse aux Victoires de la Musique, Hoshi est la cible d'une virulente campagne de haine en ligne qui perdure dans le temps.

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Un harcèlement quotidien qui connait un retour de flamme depuis quelques jours, comme elle le confie tristement. « Le 17 mai c'était la journée mondiale contre les LGBTphobies et quand on a joué "Amour censure" sur scène il y a eu deux arcs-en-ciel, j'ai partagé la photo sur mes réseaux et je vis un enfer notamment sur Facebook depuis. Je reçois ça, en boucle » déplore-t-elle publiquement en partageant un flot de commentaires haineux intolérables, stipulant « On doit vous tuer » ou « C'est là où on a besoin de terroristes », avec des détails glaçants sur le choix des armes.

"Ce n'est pas à moi de me cacher"


Face à ces menaces de mort, Hoshi tente encore d'alerter les pouvoirs publics. « En France en 2024, on peut commenter publiquement des posts avec des propos homophobes, des menaces de mort, des menaces de commettre un attentat. Il n'y a aucune modération et je sais très bien que si je porte plainte ça prendra des mois voire des années avant qu'éventuellement une ou deux personnes soient jugées » se désole-t-elle. Hoshi, qui a déjà dû déménager à plusieurs reprises, vit désormais dans la crainte qu'on s'en prenne physiquement à elle ou ses proches : « On continue de vivre en faisant comme si tout allait bien. Je supprime les commentaires et je bloque en boucle mais ils existent et il y a des gens malintentionnés derrière ces comptes qui peut-être un jour passeront à l'acte ».



Hoshi est d'autant plus alarmée que ces personnes, décomplexées par la montée de l'extrémisme en France, ne cachent même plus leur haine envers la communauté LGBTQ+, : « Ils n'ont plus honte de tenir ces propos ». À une internaute lui conseillant de ne pas exposer sa vie privée pour ne pas subir des remarques homophobes et lesbophobes, Hoshi réplique avec force : non, ce n'est pas à elle de changer son comportement. « Je n'ai pas eu besoin d'être dans la lumière pour subir l'homophobie. Deux agressions quand j'étais plus jeune. Une dans le collège, une dans la rue. Ce n'est pas à moi de me cacher. C'est eux qui doivent être punis » rappelle-t-elle, avant d'ajouter : « Les lois existent, il suffit juste de les appliquer ». Comme l'indique le site du gouvernement, toute personne reconnue coupable « d'injure ou diffamation publique basée sur l'orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime » encoure un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

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